Prénom : Yoko
Age : 20 ans
Son histoire
Puisqu’il faut passer par là, laissez-moi me présenter.
Je m’appelle Yoko, juste Yoko. Je n’ai jamais connu mes parents. Je suis née il y a une vingtaine de printemps dans un village désolé et pétri du traumatisme de la Troisième Guerre du monde des Shinobis. Le village de la Vapeur, Yu Gakure no Sato, était un village en ruine dans tous les sens du terme. Le souvenir d’une puissance passée hantait les lieux. Les anciens du village, désireux de retrouver leur gloire passée s’étaient mis en tête de faire de nous, orphelins, les instruments de leur revanche. On m’a appris à me battre avant même de savoir marcher. Du reste, c’est la seule chose que je sache faire. Leur folie a engendré des monstres. Des monstres de colère et de noirceur. L’exemple le plus significatif de cette engeance maudite est Hidan.
Hidan, celui qui s’apparentait pour moi le plus à l’idée que je me faisais d’un frère. Plus âgé que moi, il était extraverti et semblait au dessus de tout. Il était le shinobi parfait. Mon modèle. Jusqu’au jour où il était parti. Où il m’avait abandonnée dans ce trou à rats. Après son départ, les anciens avaient comme qui dirait resserré la vis. Notre régime d’entrainement était devenu draconien. Aucune joie n’était permise : seulement la douleur, parce que c’est dans la douleur que l’on devient fort et c’est bien connu … seule la loi du plus fort est valable dans ce monde.
Lorsque j’eus cinq ans, on m’initia aux rites jashinistes, religion en vigueur dans notre village. En bonne petite fille sage, j’apprenais sans broncher les préceptes que l’on m’inculquait. Je me suis révélée très vite être une candidate pour le rôle de prêtresse. Les prêtresses n’étant pas autorisées à mettre leur vie en jeu, mon habileté au combat me conduit tout naturellement hors du chemin clérical.
Comme on plaçait beaucoup d’espoir en moi, j’ai eu droit à un « traitement de faveur ». Alors que j’avais l’âge de jouer à la poupée, je savais déjà tuer. J’étais une arme et rien d’autre qu’une arme. Un instrument froid et sans émotions. Je dois dire, sans me vanter, que j’étais un produit plutôt bien fini. L’alliance de la douceur enfantine et de l’implacabilité de la mort.
A l’âge de douze ans, je débutais ma carrière de traqueuse. Ma mission était de retrouver Hidan et de le tuer. Les ordres étaient clairs, je suis donc partie du village accompagnée de Tetsu, mon coéquipier. La mission s’est avérée être un échec. Les réprimandes furent bien plus cuisantes que la défaite. J’en garde d’ailleurs un souvenir dans ma chaire. Une longue cicatrice qui parcourt mon dos depuis l’épaule droite jusqu’au bas de mes reins. Vous trouvez ça barbare ? Je trouvais ça normal. Tetsu avait perdu la vie et moi je devais être punie pour mon échec. Que sont quelques coups de fouets comparés à la honte d’avoir échoué ?
On reprit mon entrainement et je m’exécutais avec plus de hargne que jamais. Le souvenir du regard d’Hidan, ce regard dément et cynique était mon moteur. Ma raison de vivre était devenue sa mort, une mort qui serait perpétrée par mes mains.
Plus tard, on me renvoya sur la même mission avec l’ordre de ne revenir qu’une fois la mission accomplie. Seulement, j’arrivais trop tard. J’avais mis plus de temps que prévu pour le retrouver et Hidan avait été vaincu. N’ayant plus de raison de vivre, j’errais. Mon nouvel objectif : un dénommé Nara Shikamaru. Celui qui m’avait enlevé ma vengeance. Mais je devais d’abord rentrer.
Lorsque je revins au village un an plus tard, j’avais alors quatorze ans, une nouvelle guerre avait éclatée. Notre village n’ayant à sa disposition qu’une poignée de shinobis, cette quatrième guerre n’arrangea rien à notre situation. Nos forces furent décimées aussi rapidement qu’un bulldozer balaie un bâtiment. De nombreux civils périrent … de nombreux shinobis aussi.
Encore une fois, je me retrouvais seule. Je parcourus les décombres à la recherche de survivants pendant plusieurs jours avant de trouver deux enfants pelotonnés l’un contre l’autre et sanglotant. Un sursaut de révolte m’avait alors vrillé les trippes. Je les pris avec moi et nous nous réfugiâmes dans le temple. Bien qu’en partie détruit et pillé, il n’avait à mes yeux rien perdu de sa splendeur.
L’un des deux enfants mourut quelques jours plus tard des suites de ses blessures. Je n’étais pas spécialiste en jutsu médical et je m’étais retrouvée impuissantes lorsque l’infection l’avait achevé. L’autre mourut de froid. Je maudis cette impuissance et décidait qu’il était tant pour moi de me battre de nouveau. Je priais Jashin jour et nuit, de me venir en aide, de me guider, mais je n’obtins aucune réponse. Notre dieu avait permis ce massacre. Ma foi, jusque là inébranlable se fissurait à mesure que le temps passait.
Une nuit, surprise par la fatigue, je m’endormis. Pour la première fois depuis longtemps, je rêvais. Je rêvais de ce dieu implacable de beauté et de puissance. Il m’ordonna de me mettre en route. De quitter ces décombres et de suivre le chemin des morts. Qu’un grand fléau approchait et que je ne pourrais le servir qu’en affrontant ce fléau.
Lorsque je me réveillais, j’avais dans la main un médaillon. Sur ce médaillon en or, était gravé le symbole de Jashin. A l’intérieur, une mèche de cheveux reposait. Je me rendis compte presque aussitôt qu’il s’agissait de mes propres cheveux. Ceux qu’on m’avait coupé lors de mon initiation.
C’était sa réponse.
J’ai suivi les directives de Jashin et me suis dirigée vers le sud. Lorsque j’arrivais aux abords d’une clairière, je sus que j’avais suivi la bonne route. Une bataille faisait rage. Deux groupes de shinobis s’affrontaient, dévastant tout sur leurs passages. Peu de temps après, un autre groupe arriva et se lança dans la bataille. Ils ne faisaient partie d’aucun village caché. Leur allure était étrange. Jamais je n’avais pareils combattants. Toujours est-il qu’ils prirent rapidement le dessus. C’était les prémices de la Purge. Le fléau qu’avait annoncé Jashin-sama dans mon rêve : les heures noires des shinobis.
Sa description
Comme je l’ai déjà dit, j’ai, à ce jour, 20 ans. Je suis une jeune femme à l’allure altière. Du haut de mon mètre soixante sept je porte sur le monde un regard désabusé. Mes longs cheveux noirs balayent la chute de mes reins mais étant trop encombrant en combat, j’ai tendance à les attacher. Mon visage forme un ovale parfait de symétrique. J’ai de grands yeux ambrés tantôt aguicheurs, tantôt emplis de froideur mais jamais plein de vie ni de joie. Je porte des pommettes hautes et un nez légèrement retroussé. Mes lèvres son pleines et souvent maquillées de rouge.
J’ai la taille fine et une poitrine fière que j’aime à mettre en valeur. Elle n’est pas très opulente et de ce fait peu gênante au combat. J’aime les tenues amples aussi légères qu’une brise. Je ne suis pas toute en muscle mais je suis loin de paraitre chétive. Bien peu malin celui qui tenterait de me faire une réflexion à ce sujet. Après tout, je suis une survivante de la Purge ! Si j’avais été faible je n’aurais jamais survécu !
Si mon style vestimentaire change au gré de mes humeurs, il y a une chose dont je ne me sépare jamais : mon médaillon. Ce n’est pas la seule chose qui ne change pas chez moi. Mon caractère est une constante également.
Certains vous dirons que mon caractère est déplorable, faites-vous en donc une idée vous-même. Je démarre souvent au quart de tour et ma patience est limitée, j’en conviens. Cependant, je suis dotée d’un sens de la loyauté inébranlable. Les rares compagnons que j’ai pu trouver au court de mon errance sont tous à ce jour décédés ou disparus. Ils ont préféré se retirer du combat, j’ai préféré sauver mon honneur. D’ailleurs, je me battrais jusqu’à mon dernier souffle. La cicatrice qui zèbre mon dos me rappelle en permanence qui je suis et d’où je viens. Je suis une kunoichi et comme toute kunoichi qui se respecte, me battre est ma raison d’être. Je m’égare … où en étais-je ? Ah, oui. Mon sens de la loyauté. Je n’accorde pas facilement ma confiance, je suis teigneuse et obstinée. Je n’aime pas ne pas avoir raison. Je suis néanmoins quelqu’un de plutôt réfléchi et je sais être calme quand cela s’impose.
Son péché mignon
Je carbure aux sucreries. Comment ce fait-il alors qu’elle ne devienne pas énorme, demanderez-vous. Eh bien, il parait que c’est une question de métabolisme.
Ses peurs
J’aimerai pouvoir dire que je n’ai peur de rien mais ça serait mentir. Bien crédule celui qui croit n’avoir aucune peur. Bien que je n’aime pas spécialement étaler mes faiblesses, je vais vous mettre dans la confidence. Ce dont j’ai peur, c’est d’être faite prisonnière. Si cela arrivait un jour, je me mordrais la langue jusqu’à m’étouffer avec mon propre sang.
Ses projets
Récemment, Jashin m’est de nouveau apparu en rêve. Cette fois-ci, il ne dit mot. Il se contenta de pointer un symbole du doigt. Ce symbole, je l’avais déjà vu une fois : Saigo Senchi. Etant plutôt solitaire, je me contentais jusqu’à présent de me battre pour moi-même. Je voulais acquérir de la puissance, être plus forte pour écraser ce qui se dresserait devant moi.
Jashin m’avait guidée une nouvelle fois. Je savais ce que je devais faire : rejoindre les rangs des seuls vrais ninjas encore en vie, ceux qui n’auraient de répit qu’une fois leurs ennemis réduits à néant.
Je ferais mes preuves. Sans aucun doute. Parce que je n’ai d’autre choix que de faire couler le sang. Parce qu’un shinobi n’est ni un lâche, ni un agneau. Parce que sans honneur, rien ne sert de vivre.