[Terminée] Sasuna Senbi

Physique :
Sasuna est une jeune fille au teint clair et aux traits enfantins. Ce qui capte l'attention de ses interlocuteurs sont ses deux énormes perles couleur émeraude mis en valeur par de petits et discrets cils. Ses cheveux roses cachent son large front en formant une épaisse frange, dans le style d'une coupe au bol et se terminent à l'arrière de son crâne en une sorte d'énorme épis. Son petit nez et ses lèvres discrètes donne à Sasuna une image de gamine fragile.
Elle mesure 1.50m pour 48 kg. Malgré un entraînement quotidien, ses muscles sont peu développés, mais cela importe peu, car la force de ce petit bout de chou ne réside pas dans sa force. Son corps en parsemé de cicatrices dues à des brûlures diverses : soit par une utilisation sans précautions d'explosifs, soit par un contact avec le sable alors que le soleil est à son zénith. Son groupe sanguin est A+.
Habitant constamment dans le désert, Sasuna porte de solides vêtements qui doivent impérativement pouvoir couvrir la totalité de son corps en cas de tempête de sable. Bien qu'elle soit un kunoichi, elle préfère porter des habits utiles qu'esthétiques. Les tons sont généralement ternes ce qui lui permet de se confondre avec le sable. En cas de vents violents, elle possède, comme tous ceux de sa tribu, un épais masque de fer couvrant son visage d'ange. Son torse porte une veste couleur beige munie de plusieurs poches et d'une gourde. Ses mains sont protégées par de longs gants renforcés par de fines plaques métalliques. Quant à ses courtes jambes, elles sont enveloppées dans un large pantalon en toile qui se rétrécit à mi-mollet, le reste étant enroulé dans deux couches de bandages. Petite originalité, elle ne porte pas les sandales classiques de tout bon ninja, mais de petites chaussures pleines, pour empêcher le sable brûlant de s'infiltrer entre ses orteils. Sa tête arbore un large chapeau dans le style de ceux des kages et sur ses épaules est finalement posée une cape.

Qualités :
La jeune Senbi est une fonceuse couplée à un fort caractère. Lorsqu'elle a une idée en tête, elle donne tout ce qu'elle peut pour parvenir à ses fins quels qu'en soient les moyens à utiliser. Bref, vous aurez compris qu'elle a le mental d'un buffle : lorsqu'elle s'élance il est bien difficile de l'arrêter et de la raisonner.
Bien qu'elle ne soit pas spécialement assoiffée de connaissances, Sasuna aime étudier les matières comme la physique et la mécanique. Elle ne compte plus les heures qu'elle passe à lire et relire le peu d'ouvrages qu'elle possède, ainsi que celles passées à bricoler tout ce qui lui passe sous la main. Elle met en application son savoir et son inventivité débordante en dessinant des plans d'objets et inventions en tout genres.
Elle n'a pas sa langue dans sa poche et dit constamment ce qu'elle a sur le coeur.

Défauts :
La vie dans le désert forge le caractère et Sasuna se répète souvent qu'elle se doit d'être aussi rude avec les autres que le désert l'est avec elle. Cela est dû au fait qu'elle n'est pas douée pour ce qui est du social, en effet, ce n'est pas en vivant en autarcie au beau milieu du désert qu'on trouve le plus de gens qui peuvent être potentiellement vos amis. (xD)
Elle est égoïste et se justifie en disant que c'est « la loi du désert ». L'intérêt personnel passe avant tout. De plus, elle est très spontanée ce qui fait qu'elle ne réfléchit pas toujours avant d'agir et la conduit à s'enliser dans des bourbiers.

Peur :
Sa plus grande peur lui est par la simple vue d'un scorpion. Bien qu'elle vive dans le désert et que celui-ci y soit assez commun elle a une sainte horreur de celui-ci. Cela vient sans nul doute du fait qu'à l'âge de huit ans elle a frôlé la mort en se faisant piquer, par chance, par un des scorpions les moins venimeux qu'il soit. (Désolée mais là pas trop inspirée ^^'')

Histoire :
La quasi totalité de la surface du pays du vent est du sable. Dans ce désert chaud, le plus vaste de tout le continent et même du monde des ninjas, l'eau est une ressource vitale. Plusieurs tribus vivent en autarcie dans le désert, dans un campement souvent établit autour d'une oasis ou d'un puits. Elles se livrent une guerre pour le contrôle de la ressource vitale que représente l'eau dans cet environnement si aride. Les plus connues sont : Suna no Hebi, Suna no Sasori et Suna no Netzumi. Chacune est représentée et reconnue par un drapeau qui leur est propre. Ces tribus vivent grâce au commerce et aux recettes de divers pillages sur des caravanes ou des convois de marchandises.

L'astre du jour inondait le sable de ses rayons. Le vent soufflait fort comme à son habitude ce qui soulevait de minces filets de sable donnant l'impression que les dunes bougeaient comme le fait la mer. Dans ce décor inhospitalier, un homme encapuchonné dans une longue cape noir battante au vent, marchait péniblement. Chaque pas qu'il faisait s'enlisait dans la dune et la ralentissait dans sa progression. A en juger par son bandeau frontal, l'homme était un ninja de Suna. Comment se faisait-il qu'il ne marche pas sur les chemins sécurisés ? La présence de tribu du désert était connu de tous mais celui-ci avait décidé de prendre la route sur des terres dangereuses et inconnues. De plus il avait décidé de voyager par un temps inadapté : la tempête se levait et n'allait pas tarder à tout balayer sur son passage.
Cachée dans le creux d'une dune, Sasuna observait au loin l'inconscient avec l'impatience d'un fauve en pleine chasse. Postée non loin, enfouie dans le sable, sa marionnette était armé et prête à bondir sur le voyageur. Sasuna connaissait bien la marche à suivre et sa méthode n'avait jamais failli jusqu'à présent. Elle était pourtant simple : sa marionnette créait un effet de surprise en sortant de nulle part et lynchait la cible.

« Simple, mais efficace » dit elle en pensant à haute voix, se léchant la lèvre supérieure.

Elle se tue en s'allongea pour ne former qu'un avec la dune. Ses vêtements se confondaient avec la couleur du sable de la région. La fin du voyage sonnait pour le ninja de Suna et un autre dans l'au-delà allait commencer. Malgré son jeune âge, elle n'avait aucun remords à faire cela. Son cadavre allait nourrir de nombreux insectes et serpents qui sortaient une fois la nuit tombée. Ses objets de valeur permettraient à Sasuna de faire du commerce. Elle pensait ainsi participer à la chaîne alimentaire à sa façon : c'est ce qu'elle appelait la « loi du désert ».
Elle laissa tout sentiment et réflexions philosophiques de côté et elle se concentra sur son objectif et seulement cela. Le ninja posa son pied à l'endroit même où était postée la marionnette. C'était le signal. Elle se leva et tira sur ses fils de chakra. Le pantin sorti ses bras du sol et libéra deux lames de ses mains. Il jaillit alors entièrement du sol et se jeta sur l'individu encapuchonné. Celui-ci surpris par la manoeuvre le ninja fit un pas en arrière et esquiva de justesse la lame qui lui était destinée. Face à l'homme, le jeune kunoichi était enveloppée dans une cape couleur sable battante au vent. Son identité n'était pas dévoilée grâce à un masque posé sur son visage la protégeant des grains de sable soulevés par le vent violent.
Surprise par l'esquive du ninja, Sasuna rappela sa marionnette. Sous sa protection, elle analysait le moindre geste de son adversaire dans le but de profiter d'une ouverture. En position défensive, l'homme esquissa un sourire en voyant la façon dont Sasuna se battait. Commençant à s'impatienter, elle relança l'assaut. Elle exécuta une combinaison de mouvements rapides avec ses doigts et l'arme aux traits humains replongea dans la marée de sable.

« J'adore quand la proie me résiste ! Mais celle-ci est la bonne, prépare toi à y laisser ta vie, pauvre fou, le désert est mon terrain de jeu ! »

L'homme resta impassible et ne laissa transparaître aucune émotion. A nouveau le pantin bondit sur l'opposant, mais cette fois-ci l'attaque se fit par le flanc droit. L'homme ne bougea pas d'un iota. Savourant déjà sa victoire qui semblait imminente, Sasuna s'exclama :

« T'es fini, les jeux sont f... »

Elle ne put finir sa phrase tant sa surprise était grande. La marionnette ne répondait plus à ses ordres ! Elle était dans le dos de son ennemi la lames à quelques centimètres de sa nuque, mais elle refusait de la transpercer. Le ninja poussa un petit rire moqueur qui agaça Sasuna. Il lui déclara alors sur un ton calme :

« Qu'y a t-il jeune artiste ? Le scénario n'est pas respecté ? Ce n'est pas moi le pauvre fou, mais toi. Tu attaques quelqu'un sans même savoir ce dont il est capable. La seule chance que tu as de réussir une pareille attaque, essentiellement basé sur le culot, est de surprendre. Or tes fils de chakra ne te le permettent pas, surtout face à un ninja qui peut ressentir leur présence. Laisses moi te dire que tu es une piètre artiste. D'autant plus que je suis moi aussi artiste. »

La marionnette rangea sa lame et se plaça devant le ninja. De chacun de ses membres de synthèse des fils, d'un chakra autre que celui de Sasuna, faisaient la liaison avec les doigts du ninja. Alors qu'il lui parlait il passait en revue toutes les armes cachées du pantin. Ce qui étonnait Sasuna était la facilité avec laquelle il manipulait le pantin : c'était comme s'il avait appartenu au ninja. La jeune imprudente qui était resté silencieuse jusqu'à présent pris la parole, le regard fixé sur le sol :

« L'artiste sait provoquer la surprise et tant que le rideau n'est pas tombé, tout peut arriver. »

Comme pour joindre l'acte à la parole, elle tira un des derniers fils qu'elle avait sur le pantin. Un petit bruit d'engrenage se fit entendre et la marionnette implosa dans un fracas retentissant. Le souffle de l'explosion propulsa le ninja en arrière. Sasuna tourna les talons et se mit à courir pour échapper à l'adversaire.

*Put@!n c'était moins une ! J'ai faillit me faire buter. L'écart de niveau entre lui et moi trop important. Bon j'ai perdu mon pantin, mais ça valait le coût* Elle se retourna pour voir où était son poursuivant. Personne. *Put@!n, il est passé où ? Peu importe, il faut que j'arrive au campement coûte que coûte*

Soudain sa course effrénée fut interrompue. Ses jambes ne lui appartenaient plus, tout comme ses bras. Encore maître de sa tête, mais pour combien de temps ?, elle jeta un bref coup d'oeil en arrière et aperçut le maître marionnettiste qui la manipulait comme il avait fait avec sa marionnette peu de temps avant.

« Où cours tu comme ça ? Je n'en ai pas fini avec t... »

Il n'eut le temps de finir sa phrase que Sasuna le coupa. Le vent s'intensifia encore. Les deux capes claquaient de plus en plus fort.

« La tempête se lève. Vous tiendrez pas deux secondes quand elle battra son plein. Savez-vous comment finit un être humain lorsqu'il est pris dans une tempête ? Le sable s'infiltre par tous ses orifices et lui brûle l'intérieur. Sa peau est soumise à de constants assauts de milliards de grains de sables. Le frottement de chaque grain fait autant de dégâts qu'un suriken et lui arrache la peau tout doucement ... »

« Je n'ai que faire de ta manoeuvre pour que je te laisse la vie sauve. Tu cherches à m'amadouer, mais ça ne marchera pas. La tempête ne me fera rien puisque je ne suis pa... »

Il se tue. Sasuna se demanda ce qu'il avait voulu dire. Qu'il n'était pas humain ? Cela n'avait pas de sens, le chakra est uniquement crée par des êtres vivants. La seule chose qui n'était pas humaine chez lui c'était sa maîtrise du kugutsu. Il réfléchit en silence. Le vent sifflait et commençait à faire de petits tourbillons. Il reprit alors :

« Amène moi à ton campement, fille du désert, et peut-être que je te laisserai la vie sauve quelques heures de plus. »

Toujours contrôlée par les fils de chakra, Sasuna guida à travers les dunes l'étranger et atteignit le campement. Le camp était composé d'une trentaine de maisonnettes de sable séché positionnées en cercle autour d'un modeste puits. Sur la droite, un grand enclos délimitait l'espace réservé aux bêtes du campement. On y trouvait des chameaux et quelques autres espèces animales adaptées à la vie en terres et milieux arides. Au centre du village, à côté du puits, se tenait un grand bâtiment en pierre et terre cuite. A l'intérieur de celui-ci se trouvait la salle commune de la tribu dans laquelle se réunissait tous les habitants du village pour manger ou parler politique, c'est également là que vivait le chef du village avec sa famille.
Alors qu'ils approchaient, ils furent interceptés par les sentinelles du village.

La défense du campement était assuré par deux groupes de deux ninjas expérimentés qui se relayaient toutes les dix heures. Ils portaient une longue cape grise et un chapeau traditionnel, leur visage était enroulé dans un large et épais bandage gris. Leurs yeux étaient protégés par une paire de lunette de vision nocturne. L'un des deux gardes lança :

« Qui va là ? »

Sasuna répondit alors en montant la paume de ses mains aux sentinelles comme pour leur dire de ne pas attaquer.

« C'est moi Sasuna Senbi, fille de Masato Senbi et Makkura Senbi. Il demande notre hospitalité. C'est un peu long à expliquer, d'autant plus que la tempête se lève. Je voudrais parler à l'honorable chef Hasseo. »

Le second garde s'approcha de l'étranger et lui demanda de lui remettre la totalité de ses armes, la main droite posée sur son sabre prêt à dégainé. Il suivit les instructions du garde et lui remit trois surikens et quelques kunais.

« Tous les deux, veuillez me suivre » lâcha le premier.

Sasuna se réveilla en sursaut prêt à frapper un agresseur imaginaire. Elle réalisa que tout ce qu'elle venait de voir n'avait été qu'un désagréable cauchemar. La pièce rectangulaire qui lui servait de chambre, mais aussi de lieu de travail, avait pour seule décoration des morceaux de pantins qui pendaient au plafond et pour unique source de lumière la petite fenêtre où son bureau était placé. Celui-ci était recouvert entièrement de plans, de bouts de gomme mêlés à des éclats de mines de crayons. A portée de main, une modeste table de chevet abritait quelques livres mal rangés et une bougie sur un petit présentoir de métal. Tout comme le reste de la chambre l'armoire en bois qui était dos au mur de gauche, semblait avoir été sujet à une fouille de cambrioleurs. On retrouvait, derrière les deux portes sculptées avec soin par un ébéniste, toute la garde robe de la fillette, mais aussi quelques ouvrages et le plus étonnant : des têtes de pantins inachevées accrochées à des cintres.
Assise sur le bord de son petit lit en bois, la tête entre ses deux mains d'enfant, elle fit le bilan de la veille. Elle repassa chaque image de cette journée mouvementée en faisant, de temps en temps, un arrêt sur celles-ci pour les analyser avec soin. Elle se leva et enfila ses vêtements. Elle poussa la porte et atteignit la salle principale de la maison à en juger par sa taille. La salle se divisait en deux parties : la première, une sorte de salle à manger et la seconde, la cuisine ouverte sur la première. Une table basse et quelques fauteuils, ainsi qu'une large table en verre remplissaient la pièce à vivre.
La décoration se résumait à quelques tapisseries faites par sa mère et diverses variétés de fleurs du désert disséminées dans toute la pièce. La cuisine était délimitée par quatre plans de travail et en son centre, était placé un four circulaire. Passant d'un plan à l'autre avec une facilité déconcertante, Makkura, la mère de Sasuna, préparait avec amour le petit déjeuner. Concentrée, elle ne remarqua pas l'entrée de sa fille dans la pièce. Sasuna marcha jusqu'à la table et tira une chaise pour grimper dessus. Le grincement de la chaise sur le sol de pierre attira l'attention de la mère attentionnée qui détourna son regard du plat et la salua d'un petit geste de la main.

« Bonjour Sasuna. Ton père est à son atelier, il y est parti tôt ce matin : il avait du travail. Tiens je t'ai préparé ton plat favori : côte de chameau en sauce, avec lait de chèvre frai que m'a apporté Shinji ce matin. »

La mère posa le plat sur la table et Sasuna se rua dessus comme les abeilles sur le miel. En deux temps trois mouvements elle descendit le plat et étancha sa soif par le délicieux breuvage offert leur ami et fermier du village. Elle débarrassa ensuite la table et sortit en prenant la direction de l'atelier familial. Elle remonta les rues en marchant doucement afin de ne pas brusquer son estomac en pleine digestion. Elle aperçut une certaine agitation dans une rue perpendiculaire et jeta un coup d'oeil curieux. Lors de la tempête de la veille, une maison avait été détruite et tout le village aidait et participait à sa reconstruction. Parmi les habitants solidaires, elle entrevit une chevelure rouge éclatant. Sasori apportait son aide en soulevait de lourdes poutres de bois avec ses fils de chakra. Absorbée par ce spectacle, elle manqua de trébucher à plusieurs reprises. Elle se rappela alors qu'elle avait une marionnette à reconstruire et pressa le pas pour arriver à l'atelier le plus vite possible et s'atteler à sa fabrication. Au croisement entre deux rues passantes, une énorme enseigne indiquait : « Atelier de Masato : Artifices et explosifs en tout genre ». Une des coutumes du village était de s'appeler par son prénom, sauf pour parler du chef ou de sa famille.
Sasuna enjamba le rail directeur qui servait à la fermeture des portes coulissantes et
pénétra dans le bâtiment d'où provenait un cri strident d'une lame rotative. L'atelier se limitait à une unique et gigantesque pièce en désordre. De part et d'autre de la salle, diverses piles d'objets en tout genre s'accumulaient jusqu'à rejoindre le plafond. Slalomant entre les colonnes de quincailleries ses mains enveloppant ses oreilles, Sasuna, rejoignit son père occupé à bricoler. Elle lui tapota sur le dos et celui-ci se retourna. Le visage parsemé des tâches noires et dégoulinant de transpiration, il stoppa la vrilleuse qu'il avait entre ses mains expertes.

« Bonjour ma chérie, quel bon vent t'amènes ? »

Sasuna expliqua alors le motif de sa venue en prenant un ton sérieux.

« Bonjour papa, j'aurai besoin de quelques-uns de tes outils pour me faire une nouvelle marionnette étant donné que la dernière a ... littéralement explosé. »

Le père accepta avec plaisir et lui montra un endroit où elle trouverait son bonheur en le pointant du doigt et reprit sa découpe. Sasuna s'assit au bureau et déroula quelques plans. Elle prit un stylo et gribouilla ce qui allait être son futur pantin. Durant les trois jours qui suivirent, son croquis se précisa et il commença à se matérialiser à coup de scie et de vrilleuse. Perché sur les toits des habitations de la tribu des Suna no Hebi, Sasori observait avec intérêt le manège de la petite mécano. Ses va et vient entre l'atelier et son habitation où elle mangeait et récupérait quelques pièces n'échappaient pas à son oeil d'expert. Sasuna avait un objectif et se donnait à fond, comme à son habitude pour parvenir à ses fins. Elle comptait bien devenir l'élève de cet étrange homme à la chevelure pourpre. Epaulée par son père dans les tâches et moments difficiles et par sa mère qui lui apportait son repas sur place, sa marionnette commençait à prendre vie.
Le troisième matin, Sasori poussa la lourde coulissante de l'atelier et avança jusqu'au bureau où dormait Sasuna. Le bureau était couvert d'éclats de métal et de copeaux de bois. Posé sur une chaise sous un drap noir, le torse de la marionnette séparée de ses membres attendait patiemment quelques fils pour être animé. Aux pieds de la chaise, les membres du pantin ne demandaient qu'à être montés. Sasori se saisit d'une jambe et la visa au torse. Il réitéra le procédé pour chaque membre et la marionnette fut enfin complète. Le craquement de chaque pièce montée réveilla Sasuna qui avait dormi un tournevis et une scie en mains. Elle s'étira en poussant un long soupir et se frotta les yeux.

« Très bon travail ; qui demande néanmoins d'être amélioré. Mais nous aurons le temps de voir cela ensemble. »

La voix du maître kugutsu la fit sursauter. Elle ne comprit pas un mot de ce qu'il venait de dire, mais tout s'éclaircit lorsqu'elle aperçut le pantin bouger sous les impulsions de ses fils de chakra. Elle poussa un petit cri de joie et rétorqua :

« Quand est-ce qu'on commence ? »

Il lui lança sa marionnette qu'elle rattrapa avec ses propres fils et lui répondit :

« Vas te reposer et demain nous commencerons. »

Elle suivit les premières instructions de son maître et rentra chez elle. Les choses sérieuses allaient commencer le lendemain et il lui fallait prendre le maximum de force.
Les heures, les jours puis les mois passèrent sans se ressembler. Chaques jours la jeune fille se levait tôt pour assister aux cours de son maître. Sasori avait divisé la journée en trois parties principales. Le matin était dédié à l'entraînement physique, profitant de la fraîcheur de l'air ambiant. L'après-midi était consacré aux cours théoriques et aux exercices pratiques de l'art kugutsu. En fin de journée, Sasori épaulait Sasuna dans l'amélioration de son pantin en utilisant ce qui avait été vu pendant la journée. Grâce à ce programme d'entraînement intensif, Sasuna et sa marionnette progressaient à vue d'oeil.
Un jour, alors que Sasuna était exténuée par les assauts à répétition de son maître, il lui posa une simple question :

« Quel est ton nindô, quelle est ta motivation la plus intime, celle qui te fait avancer ? »

Sasuna à bout de souffle haussa les épaules d'un air de dire : « Je n'y ai jamais réfléchi ». Sasori relance son assaut sur son élève et expliqua :

« Tout ninja a un nindô, c'est une chose primordiale ! Certains jurent de venger les leurs ou de protéger leur pays. Sans nindô, un ninja n'est pas complet »

Il lança alors un violent coup dans les côtes de la marionnettiste qui vola sur quelques mètres et s'évanouit. Sasori la récupéra et la ramena chez ses parents en les rassurant.

Durant la nuit un envoyé portant un message de Suna remit un message aux sentinelles de la part des plus hautes autorités de Suna et disparut. Le message fut porté au chef du village et dessus on pouvait y lire :

Citation :

AVIS DE RECHERCHE :
Un dénommé Aka Suna no Sasori est actuellement en fuite. Il est recherché pour avoir fuit le village de Suna. Toute personne l'ayant croisé ou vu est priée de faire par de ses connaissances à Suna.

Nous tenons aussi à rappeler par le présent message, que tout village, campement qu'il soit se doit de participer à l'effort de guerre du pays.

Sasuna fut réveillée par des cris et des coups de poings sur la porte en bois de leur maison. Elle entendit son père ouvrir. On distinguait clairement ce qui se disait dehors. Une voix rauque se mît à lire à haute voix le message. Ils cherchaient Sasori qui, semble t-il, avait mystérieusement disparu. Sasuna comprit malgré elle, que celui qui l'avait éduqué était un criminel de rang S recherché pour avoir déserté le village de Suna. Choquée par de si sombres révélations, elle prit une décision radicale et enfila ses vêtements. Elle rassembla quelques affaires personnelles et sauta par la fenêtre de sa chambre en laissant un mot sur son lit. Elle était rongée par la culpabilité. Elle avait caché un traître et fait prendre des risques à ceux qu'elle aimait. Sans elle, rien de tout cela ne se serait produit et elle ne se le pardonnerait jamais. Sa marionnette sur le dos, son visage couvert par son masque de métal elle gravit une dune et s'arrêta à son sommet pour faire un dernier adieu à sa famille. Le court mot qu'elle avait laissé derrière elle ne serait sûrement lu que le lendemain et elle serait déjà loin. Guidée par une carte du pays du vent, elle prit alors la direction de Suna. La vaste étendue de sable illuminée par les rayons de lune donnaient l'impression de marcher sur la lune. Elle se souvint alors de ce qui était les dernières paroles de son maître et de l'importance du nindô. Elle serra le poing en pointant la lune et se jura de surpasser son maître et de servir le village de Suna envers qui elle avait une dette.
Elle traversa le désert d'une traite et par chance n'eut à essuyer aucune tempête de sable. Le destin l'avait poussé à partir et l'avait accompagné jusqu'aux portes de Suna. L'immense citadelle de roche était tel un iceberg flottant sur une marée de sable. Elle avança la tête en l'air à admirer la structure. Elle pénétra ensuite dans ce qui semblait être la bouche de ce colosse de roche. Soudain elle fut immobiliser et deux ninjas apparurent à ses côtés : l'un dans son dos et l'autre devant elle, prêts à l'abattre si besoin était. Sasuna ne laissa transparaître aucune émotion comme lui avait apprit Sasori. celui posté dans son dos déclara froidement :

« On ne fait plus un geste marionnettiste ! Quelle est la raison de ta venue à Suna, étranger ? »

Sasuna répondit en gardant un ton très zen :

« Je suis envoyée par le village des Suna no Hebi, sur demande de la plus haute instance de Suna, pour renforcer la force armée de notre pays. »

Le second qui fouillait la jeune fille du désert approuva son motif d'un signe discret de la tête à l'attention du premier. Escortée de très près, elle atteignit enfin le coeur du monstre, son centre nerveux. Elle fut d'abord conduite dans une sorte de cellule où elle du patienter deux longues heures. Un geôlier vint la libérer et l'emmena sous bonne escorte à un haut gradé dans une salle de l'académie qui lui tint ce discours :

« Alors comme ça tu viens de Suna no Hebi, cette vieille tribu du désert ? Voilà des années que je n'en avais pas eut un sous mes yeux et pourtant j'ai vu du pays. Après réflexions et concertation avec mes supérieurs, nous recevons ta demande d'intégrer notre force ninja. Toute fois, il te faudra passer à l'académie pour valider tes acquis et les consolider si besoin. Par la même occasion tu recevras ton bandeau. »

Sasuna salua avec respect le supérieur et tourna les talons pour quitter la salle. Les gardes la conduire à un modeste logement. Le mois qui suivit son arrivée à Suna, Sasuna intégra l'académie et passa avec succès l'examen final. Elle reçut avec les félicitations de son professeur le bandeau frontal qu'elle noua à son mollet droit. Elle venait ainsi de rompre le dernier lien avec son village natal, avec ceux qu'elle aimait et se tournait vers son avenir au sein de l'armée ninja de Suna no kuni. Elle saisit une poignée de sable et déclara le regard tourné vers son nouveau foyer :

« Une fille du désert paye toujours ses dettes »

Voilà j'ai corrigé les couaks scénaristiques en n'en oubliant pas, je l'espère !

Cordialement.

PS : Si il en reste un Mp ne serait pas de refus ^^

C'est mieux ^^ ! Vu qu'on en a discuté par MP, je ne m'étend pas trop à part pour dire :

1- Tu écris très bien: Orthographe quasi-parfaite (je n'ai vu que deux fautes, et ça me fait du bien xD), syntaxe également très bonne =)... On aimerait voir des présentations comme la tienne plus souvent ^^ !

2- Puisque ton personnage vient à peine d'arriver à Suna je suis forcée de te mettre Genin ^^'... Sinon je pense que ça mérite d'être Chuunin ... Mais bon >_<

3- Pour finir, validée avec 7 XP ^^

J'suis heureuse d'avoir lu ta présentation sans fautes xD, vraiment ^^...

PS: Bon courage pour la fiche technique ^^ !