~ * Chambre du Cheval * ~

~ * Découverte du Temple * Partie 3 : Dodo ! * ~

~ * Chambre du Cheval * ~ Fantasybyalexandrabirchgv2

Ta main glisse lentement… Tu t’es encore arrêtée, Oni. Là, tu viens de passer la « porte » sans porte. Le couloir dans lequel tu te trouves te met à la fois en confiance et mal à l’aise… Car, évidemment, ce n’est pas un simple couloir, non. Ils n’auraient pas pu creuser un simple couloir. Il faut qu’il y ait des images, des gravures, des fresques tout autour de toi. T’as l’impression d’être entrée dans une histoire…

Une histoire qui te glace, qui te prend les tripes tellement tu te sens concernée. T’ignores totalement combien de chevaux sont représentés là, tous différents et si ressemblants… Les plus infimes des détails t’échappent mais le reste est à ta portée. Tu ne sais pas comment réagir, tu ne sais même pas comment décrire tout ça, en fait. Et moi non plus du coup. T’es là, debout, nue et blessée, et en même temps, tu sens ton esprit vagabonder d’image en image à la recherche des liens, et des éléments cachés. Et tu les trouves. Tu te sens envahir par l’esprit de ton animal fétiche, qui t’emporte avec lui dans les déserts, dans les mers, dans les montagnes... Partout : tout endroit qu’il aurait pu fouler un jour, tu les explores à ton tour en quelques secondes seulement.

~ * Chambre du Cheval * ~ Blacksandsbyalexandrabixa7

Puis, soudain, tu t’en arraches. Tu reprends ta marche. Les yeux clos, tes doigts frôlent le mur pour te guider. Tu sens de temps à autre les lignes d’un dessin sous ta peau. Mais tu as peur d’y retourner, dans ce rêve éveillé, tu as peur de ne pas pouvoir en sortir. Tu le sens, là, aux bords de ta conscience, mais tu fais ton possible pour l’ignorer. Rêve ou réalité ? Tu n’as pas le temps de trouver la réponse, Oni. Voilà que sous ta main, il n’y a plus rien. Alors tu t’arrêtes à nouveau, et tu ouvres les yeux.

En face de toi, encore un rectangle. Beaucoup plus petit, cette fois. Il possède les dimensions d’une pièce normale, un peu plus grand que ton appartement de Suna… Tu clignes des yeux, parce que tu ne crois qu’à demi ce que tu vois : une chambre !

Oui, une chambre ! C’est en général comme cela que l’on appelle l’association d’un lit, d’une pièce et de quelques meubles. Encore et toujours de la pierre, soit dit-en passant. Enfin, cela n’a rien de vraiment étonnant. Il fallait quelque chose qui résiste au temps, aux années, aux siècles, voire aux millénaires. Et c’était là l’élément tout dévoué à cette tâche… Même s’il est froid et sombre… Ca donne une touche lugubre. Pourtant, à la vue du lit, tu te sens soudainement bien. Encore quelques pas et tu pourras s’y allonger, et dormir : en sécurité.

Oui, voilà le nom de la sensation qui t’es venue, ma belle. Tu te sens en sécurité, ici. C’est ta chambre, la tienne. T’ignores pourquoi et comment, mais tu sais que cette pièce te revient à toi et à personne d’autre. Tu n’y as toujours pas vraiment trouvé de lien avec ton rêve non plus, mais l’exploration du bâtiment devra attendre. Un pas, et te voilà arrivée. Tu t’écroules dans les draps froids et sentant le moisi et la poussière. Tu t’en fous, Oni. Seule compte la sensation de douceur qui s’empare de toi, et la chaleur qui revient peu à peu. Tu te roules en boule contre toi-même et tu laisses enfin le repos t’envahir. Le sommeil t’emportera lentement mais sûrement vers les bras d’un être divin nommé Morphée. Et tu te laisses envoûté par des rêves de sables et de chevaux, de cascades et d’aventures étranges.

Enfin !

Tu n’as jamais dormi aussi bien depuis que tu as quitté Suna, Oni. Ton corps en avait besoin, ton esprit aussi. T’ignores totalement combien de temps tu es restée là, voguant parfois entre le sommeil et l’éveil, entre les rêves et la réalité. Un jour ? Deux ? Une semaine, peut-être ? Ton sceau, bienveillant, est revenu sur la paume de ta main, posée à côté de ton visage. Tes cheveux sales reposent sur tes épaules, ta joue et par dessus tes yeux. Ton épaule blessée s’est lentement cicatrisée, ton dos aussi. Les griffures ne sont plus que des traces plus sombres sur ta peau douce. La morsure, elle, tiraille encore tes muscles et ton épiderme, mais elle ne te procure plus la sourde douleur qui te faisait serrer les dents à chaque mouvement.

Lorsque tu ouvres les yeux, tu les refermes aussitôt. La lumière est trop forte. Il doit faire jour. Quelle heure ? Ca, t’en sais rien. Mais ce qui ressemblait à un ciel étoilé avant, lâche désormais une lumière bien plus vive dans la pièce. Tu laisses ton regard s’y habituer, avant de te redresser lentement dans un bâillement à t’en décrocher la mâchoire. Ton corps est reposé, ton esprit aussi, ma belle Oni. Tu te sens mieux, pas encore au sommet de ta forme mais mieux tout de même. T’as un peu froid, et t’essaye de dérider tes muscles engourdis par un long sommeil. Tu as faim aussi, mais ça, t’as l’habitude. A force, tu te dis que tes côtes forment un joli dessin sur ta cage thoracique. Ca rend un étrange tableau quand même, avec tes seins, m’enfin… tu t’y fais. Manger, ce n’est pas ta priorité pour l’instant. Ton sommeil t’as donné assez d’énergie pour un temps.

Tu reprends l’étude de la chambre. Pareille que quand tu t’es endormie, en fait. Le couloir est là, l’étagère creusée dans la roche aussi. Il n’y a rien dessus. Le lit sur lequel tu as dormi est rustique. Une chambre bien impersonnelle, comme si elle n’attendait que ta présence pour se faire cajolée et décorée. Tu poses tes pieds à terre. Pas le temps pour ça. Tu es curieuse de découvrir tous les secrets de cet endroit, de chercher pourquoi tu te retrouves ici, toi, ma p’tite jounin déserteuse.

~ * Découverte du Temple * Partie 4 : La Vérité. * ~

~ Note ~
Arf désolée, j’ai fais ce que j’ai pu mais j’avais franchement pas d’inspi pour cette fichue scène…
Je la modifierai peut-être…

Elle se leva donc, ses pieds nus retrouvant la douce fraîcheur du sol. Elle regarda autour d’elle, comme dans un monde irréel. Ce n’était pas le soleil qui déployait sur elle cette lumière, ainsi elle ne se réchauffait pas sous les rayons. Elle aurait bien voulu trouver des vêtements dans ce petit endroit rien qu’à elle, mais c’était sans doute trop demandé… Elle fit le tour de la pièce alors, pour l’examiner plus en profondeur. Les murs étaient nus et froid. L’étagère, elle, avait servi, mais il y a de ça bien longtemps. La poussière s’était accumulée. Mais on voyait ça et là des traces de vie. Ce lieu avait une histoire, elle le sentait sans pouvoir la saisir. Un brouillard la séparait encore de toute la signification de ce lieu, un brouillard qu’elle voulait percer, traverser, pour arriver à compr…

Chbang !

Décidément…

Soit Oni est réellement maladroite, soit la joueuse prend un malin plaisir à torturer cette pauvre gamine déjà perdue dans un temple tout froid et qui ne lui donne pour l’instant aucun indice sur la voie qu’elle doit suivre…

Pourquoi j’ai l’impression de savoir exactement quel opinion vous avez de moi ?

Vous oubliez ma pauvre Oni, allongée maintenant sur le sol froid de sa chambre, le visage tordu dans une grimace à la fois douloureuse et dépitée. Elle s’est pris l’orteil dans une aspérité de la pierre. Lentement, elle se relève. Franchement, c’est pas son jour… Ou peut-être que si : son regard vient de tomber sur la dite « aspérité » alias un gros carré découpé dans le sol. Une trappe, qu’on appelle ça. Elle vient s’agenouiller à ses côtés, l’étudiant. Etrange… Elle glissera ses doigts dans les fentes et soulèvera le couvercle d’un tunnel en pente raide. La plaque est lourde, faite de pierre elle aussi, mais moins qu’elle ne l’aurait cru. Elle la fera glisser sur le sol, dans un sourd grincement, et plongera son regard dans le gouffre.

( Suite ici parce que le message il n'entrait pas tout entier dans la case )

Une échelle lui tendait les bras, creusée… dans la pierre ! Ouiii ! Bravo ! C’est encore utile de le préciser ? Bon… Fronçant les sourcils, la jounin se mit en position assise, fit glisser ses jambes à l’intérieur du trou et commença à chercher des prises afin de descendre à l’intérieur. C’était sale, sale et… vieux. Des toiles d’araignées recouvertes de poussières traînaient un peu partout. Il faisait sombre et, au fur et à mesure qu’elle descendait, il faisait de plus en plus froid. Le long des « murs », il y avait des espèces de tiroirs sur lesquels elle devinait de vagues inscriptions qu’elle n’arrivait, pour la plupart, pas à déchiffrer ou qui ne voulait strictement rien dire… Elle s’arrêta, à mi-chemin entre la chambre et le fond du passage et en ouvrit un. Il était petit, et elle mit quelques secondes à le décoincer.

Ce qu’elle y trouva lui coupa le souffle. Il s’agissait d’un pendentif. Fin, ovale, il était fait d’un métal aux reflets d’ivoire finement taillé. Une ouverture saillait sur les côtés mais elle n’arriva pas à l’ouvrir alors elle décida de le reposer dans le petit tiroir. Comme si elle n’avait pas le droit d’y toucher… Elle se demandait combien d’objets étaient entreposés là, dans toutes ces petites boites de différentes tailles, de différentes formes et posées à différentes hauteurs. Sa curiosité voulait qu’elle passe des heures à les examiner mais quelque chose la maintenait en respect et lui murmurerait de continuer sa route vers les profondeurs avant d’avoir le droit de visiter ces petites cachettes.

Elle écouta cette petite voix. Elle finit de descendre l’échelle et posa la plante de ses pieds sur une surface lisse et glacée. Un frisson parcourut l’entièreté de son corps et elle eut soudain du mal à reprendre sa respiration. Il faisait sombre mais ses yeux commençaient déjà à se réhabituer à l’obscurité.

Elle se trouvait dans une espèce de crypte aux murs décorés d’étranges signes qu’elle n’arrivait pas à comprendre… avant de remarquer qu’il s’agissait encore de tiroirs. Elle tourna le regard vers le fond de la crypte alors, tout en continuant sa marche. Enfin elle eut le temps de faire un demi-pas avant de se figer totalement. En face d’elle, une espèce de table entourée de lumière lui faisait face, mais ce n’était pas tant cette table ou encore ce qu’il y avait dessus qui l’étonnait, mais ce qui se tenait entre Oni et elle. C’était comme la vision d’un fantôme, pâle, flou et transparent. Son signe lui faisait face. Pas en chair et en os mais en fumée et en couleur. Il était blanc, blanc comme sa vision de l’étalon dans le désert. Ses grand yeux dorés la fixaient comme s’ils voulaient lui faire passer un message. Sa silhouette musclée lui barrait le passage. Mais il n’avait pas besoin de l’en empêcher : elle était tout à fait incapable de bouger.

Et puis… il disparut. Ou non… Une autre vision se plaqua au devant de son esprit, effaçant le cheval, le caveau, les tiroirs et la table.

~ * ~

C’était une plaine… Une plaine… pleine de… de sable… avec des nuages au dessus… et… et des arbres au loin. Trèèès loin, les arbres. Vous voyez… Et Oni se tenait au centre, oui tout au milieu de ce paysage étrange, beau et terrible à la fois. Bien sûr, ce n’était qu’une vision…

Et pourtant, elle sentait presque la chaleur des grains de poussière brune sous ses pieds et la morsure du vent sur sa peau. Presque… Car tout cela n’était qu’une illusion… Et Oni le savait. Ce qu’elle ne savait toujours pas, c’était pourquoi…

« Parce que… »

Wow ! Ca c’est de la réponse ! Ah ! Mais attendez là une secondes ! Oni fait un bon de cinq mètres… Qui a répondu ?

« … L’équilibre doit être respecté… »

Regard à gauche, regard à droite. Personne. Elle a déjà entendu cette voix, quelque part… Mais elle n’arrive pas à se rappeler. Elle ne voit rien, juste ce paysage… Alors d’où ça vient ?…

« Une fois encore levez-vous, vous ! Les douze élus ! Kamitsûrei no Onjin ! Les protecteurs de l’équilibre divin ! Levez-vous, car l’aube se dessine au loin… »

Le paysage changeait au fur et à mesure de ses paroles. La nuit était tombée, accélérée par un quelconque processus et le soleil réapparaissait déjà à l’opposé de son couché. C’était à la fois magnifique et effrayant, un tel contrôle sur les éléments…

« Mais il n’y aura pas de crépuscule… Seuls vous pourrez assurer la course et le coucher du soleil… Vous avez été choisi, chacun par votre signe personnel… »

Et l’étalon blanc réapparu soudain. Il semblait bien réel cette fois. Légèrement plus grand que la jounin, il la fixait, immobile, les crins au vent. Elle n’avait jamais lu une telle expression dans le regard d’un animal. C’est là, je pense, qu’elle comprit qu’il ne s’agissait pas d’un « simple » animal, mais d’un esprit, un esprit bien plus fort qu’il n’y paraissait. C’était l’esprit qui l’avait choisie et élue pour une tâche qu’elle et onze autres personnes pouvait accomplir. Et personne d’autre. Elle déglutit, restant toutefois aussi immobile que son vis à vis.

« L’avenir est en mouvement constant. Les différents destins, tissés tel une toile par dessus et parmi le temps, se croisent et s’entrecroisent. Ils peuvent tout aussi bien suivre leur route pendant des années pour ensuite seulement arriver à l’un des nœuds. Les nœuds forment des choix et ces choix cruciaux peuvent conduirent à d’autres routes ou bien tout simplement à la fin de tout. Oni… Tu es l’une des pierres qui fera dévier la roue du carrosse. Tu es l’un des membres du Kamitsûrei no Onjin, une organisation créée depuis la nuit des temps, qui rassemble autour du signe incontesté de l’équilibre, douze élus… Le cheval, le buffle, la chèvre, le chien, le lapin, le coq, le serpent, le singe, le dragon, le rat, le tigre et le cochon… Le Yin et le Yang, la lumière et l’obscurité, l’homme et la femme, … Il ne tiendra qu’à vous de les protéger, de l’un et de l’autre et d’assurer leurs survies à tous les deux. Car l’un ne survit point sans l’autre. Le mal a besoin du bien comme le bien à besoin du mal. La vie à besoin de la mort, la mort à besoin de la vie. L’homme a besoin de la femme, et ainsi de suite… Vous tous, lorsque tu les auras réunis au sein de ce temple qui est le vôtre, aurez à établir des choix et à les faire respecter. La justice, comme l’injustice, devront être respectées en ce monde… Il vous faudra parfois faire d’énorme sacrifices pour mener le destin à suivre la bonne voie parmi la toile de possibilités. Ce sera à vous de le faire… avec notre aide… »

Oni cligna lentement des yeux. Elle digérait lentement ce qu’elle venait d’entendre, pourtant elle savait que chaque mot venait se graver son esprit. Croire ou ne pas croire, tel était la question… Mais pouvait-elle ne pas y croire ? Franchement, elle se le demandait. Au fur et à mesure qu’elle entendait ces mots, c’était comme si elle y avait toujours cru.

Elle voyait le monde, sous ses pieds. La plaine avait laissé place à un monde miniature. Elle voyait là les cendres de ce qui était une immense forêt. Or, au lieu d’être sinistre, le paysage verdoyait déjà. Les repousses des arbres prenaient leur envol vers le ciel. Mais il y avait aussi des exemples bien plus simples. Comme le loup et le cerf, qui vivaient sur un même territoire, qui cohabitaient malgré que l’un servait de proie et l’autre de chasseur. Mais le chasseur passait son chemin lorsqu’il ne ressentait pas le besoin de remplir son estomac. Ce n’étaient là que quelques exemples parmi tant d’autres…

Une élue… Voilà qui allait remonter l’estime de sa propre personne. Lentement, son cerveau rejoignait enfin les éléments entre eux, comme si elle dégageait les traits d’une couche de sable qui les recouvrait et les cachait à sa vue depuis tout ce temps. Ils étaient douze. Douze personnes marquées d’un sceau comme le sien, dispersés aux quatre vents mais tous reliés par une étrange mission. Elle ignorait réellement quelle voie le monde devait suivre… l’équilibre ? On disait souvent « un mal pour un bien », « une vie pour une vie », … Oni n’avait jamais été fan de ce genre de citation toute préconçue. Mais elle commençait à se dire que l’esprit qui se trouvait face à elle avait raison. Les deux restaient indissociables…

Lorsqu’elle releva les yeux vers la silhouette blanche, elle avait disparue. Le paysage venait de rendre son rôle à la réalité. Cela lui fit un tel choc qu’elle vacilla soudain sur la pierre froide. Elle cligna des yeux, cherchant quelque chose auquel s’agripper mais, ne trouvant que de l’air, elle tomba à genoux.

~ * ~

Les images et les paroles tournaient dans sa tête en formant un étrange balais. Elle reprit lentement sa respiration, par grosse gorgée d’air frais, avant de se relever. Plus rien ne la séparait de la table désormais. Elle vérifia une ou deux fois autour d’elle, toutefois, avant de s’en approcher. D’une hauteur approximative d’un mètre, la table en pierre polie était assez large pour qu’un homme s’y allonge. La lumière qui l’entourait dévoilait les minces particules de poussières qui voletaient librement dans l’air. Tout semblait encore une fois tenir d’une irréalité étrange…

Elle saisit enfin ce qui avait attisé son regard depuis son entrée dans la pièce. Trois choses se trouvaient sur cette table : à droite, une paire de gants noirs, d’une matière apparente au cuir, lui semblait-il ; au centre, délicatement plié, une série d’étoffes formaient des vêtements et, à la gauche des vêtements, une paire de bottes, sombres et cloutées.

Elle avait saisi le manteau du costume. L’étoffe, à la fois douce, solide et souple, était aussi noire que la nuit et le dos, entre ce qui semblait être les épaules, était recouvert du signe du Yin et du Yang, bien visible dans ses couleurs blanches et noires. Elle sourit, ironique.

« Vous n’aviez pas plus voyant ? »

Le manteau devait être juste au corps sans toutefois y coller complètement et ne comportait pas de manches. Il se refermait entièrement sur le devant du corps par une série de boucles en argent. Le bas était divisé en trois grands pans qui semblaient presque n’en former qu’un seul et au bout desquels le symbole de l’équilibre était encore une fois représenté, en plus petit et plus discret néanmoins. Une capuche complétait le tout, recouvrant de moitié le signe présent dans le dos.

Il était complété par un haut blanc, sans artifices, et par un pantalon qui s’arrêtait sous les genoux, ample et souple, de la même couleur et la même matière que le pardessus.

Spoiler:

Sans se préoccuper des détails, Oni enfila les vêtements. Elle irait se laver après, le truc c’est qu’elle ne tenait pas à geler plus longtemps sur place. Ils étaient aussi froids que la pierre sur laquelle ils avaient reposé durant elle ne savait combien de temps, mais ils se réchaufferaient rapidement.

Ressentir la douceur du tissu sur sa peau lui fit un bien fou. Elle en oublia presque les deux autres éléments posés sur la table. Mais, la dernière boucle enfin resserrée sur son ventre, elle rassembla ses cheveux dans son dos et reposa son regard enfin sur la table. Fronçant doucement les sourcils, elle saisit les lourdes bottes. Du moins, elles lui avaient semblées lourdes au point qu’elle aurait eu un peu de mal à les soulever, mais dans sa main, elles lui semblèrent plus légères que des plumes.

Elle s’assit à même la table et commença à les enfiler. Plus lourdes que ses habituelles sandales, plus serrées aussi, elle avait l’impression de fourrer ses pieds dans deux étaux qui ne seraient pas près de les lâcher. Et la sensation s’intensifia lorsqu’elle resserra les boucles, apparentes à celles de sa tenues. Elle les rouvrit pour être sûre d’en être capable un jour et fut soulagée de voir le petit étau d’argent relâcher comme elle le demandait la langue de cuir.

Spoiler:

Dans la foulée, elle saisit les gants. Noirs, d’apparence très simples, elle sentait pourtant sous le tissu des sortes de petites plaques qui épouseraient ses articulations. Lentement, précautionneusement, elle les enfila eux aussi avant de bouger lentement les doigts à l’intérieur. Ils laissaient le bout de ses articulations nues et recouvraient entièrement le reste jusqu’au poignet. Elle sentait faiblement la résistance des plaquettes lorsqu’elle fermait les poings.

Spoiler:

Toute vêtue de neuf, ou presque, Oni avait une impression bizarre. Elle avait passé les derniers jours, voir les dernières semaines, sans aucun vêtements. Les sentir désormais sur sa peau lui laissait une impression de gêne qu’elle n’avait jamais ressenti avant. Mais elle se disait que cela s’estomperait avec le temps, qu’elle retrouverait l’habitude.

Et voilà…

Qu’allait-il se passer désormais ?

Elle ne se posait plus la question. Elle avait une mission. Un sourire était apparu, flottant sur ses lèvres bleuies par le froid. Elle devait « être la petite pierre qui ferait dévier la roue du carrosse ». Elle était apparemment la première arrivée en ces lieux et devrait se démerder pour retrouver tous les autres… Et elle s’en irait les déloger à même leur nid s’il le fallait. Car ils avaient une mission : Sauver l’équilibre de ce monde. De quoi ?… Ah, ça, elle ne le savait pas encore…

Alors elle quitta lentement le caveau…

A la recherche de cette réponse…

En direction de la salle de réunion

Finalement, il avait accepté de croire au destin. Dès le moment où il avait saisi l’épée de son prédécesseur, il passait un pacte avec toutes les autres générations de « Buffles » du Kamitsûrei no Onjin. Et avec tous les autres signes… Il n’avait pas très bien saisi son rôle au sein de ce groupe, mais il serait là. Sa force au service de ce qu’il penserait juste… Peut être devrait il marcher derrière le groupe, mais il ferait de son mieux pour que les arrières sur lesquels ils avanceraient seraient les plus sûrs… Jamais le groupe n’aurait à se retourner, jamais un ennemi ne les attaquerai par derrière, tant que le Buffle sera là, debout. Derrière, mais pas trop loin… Le Buffle sera ainsi, toujours là, prêt à agir. Par contre, Wazzdaka ne sera jamais un Buffle outil ! S’il devait servir d’objet, il serait un objet très capricieux.

Inutile d’amadouer le Buffle, inutile de le pousser… Il n’ira que là où il a décidé d’aller.

Wazzdaka avançait d’un pas rapide dans la salle des milles colonnes, la légère lumière guidant ses pas, il avait beau faire nuit, il distinguait un peu mieux les lieux. Sincèrement, il était superbe, notre Buffle, dans son nouveau costume. Ses longs bras musclés laissés nus, le corps recouvert d’un débardeur assez épais, noir. Le menton et le bas du visage caché par un col très haut, laissant un petit air mystérieux développé par un regard éteint et un esprit tortueux et difficile à comprendre. Un pantalon légèrement bouffant, noir, épais et ample, facilitant les mouvements de jambes. Peut être un peu lourd, les nombreuses « fantaisies » dessus l’alourdissant… Morceaux d’acier notamment, petits bouts de chaînes, renforcements aux genoux. Nous parlerons rapidement de la ceinture qui maintient ce pantalon, grise, à la boucle ronde comportant les signes du Buffle « 水牛 ». Des chaussures noires, fermées, sobres. De nombreux petits taijitu ( Yin et Yang ) sur son débardeur et son pantalon. L’épée géante dans son dos, attachée par des chaînes qui passent sur le buste et une épaule du jeune homme, légèrement en biais, sur la droite, pour être plus facile à attraper. Cela donnait un style particulier cette épée dont la pointe touchait quasiment le sol et donc la garde dépassait largement derrière le ninja.

Aussi, il tint sa promesse, et arriva bien vite à la chambre d’Oni. Après avoir fait le tour de toutes les chambres, jusqu’à trouver la bonne. Oui, le Buffle avait eu une petite baisse d’attention, mais ce n’est pas tous les jours qu’on voit un gros type bizarre et mal coiffé dans une vision !... Mais passons, en passant dans le couloir qui menait à la chambre du cheval, il ne put s’empêcher de jeter un œil aux fresques sur le mur. Des chevaux… Et tout à coup ! Et bien, rien… Désolé fausse alerte.

Wazzdaka fit ses premiers pas dans la chambre d’Oni, sobre, pas beaucoup mieux décorée que les autres… Il faudrait penser à ramener de quoi décorer toutes les chambres au prochain passage à Kiri ! Mais ce n’était pas le sujet. Oni était allongée sur son lit, elle semblait s’ennuyer. C’est bien l’ennui… Depuis combien de temps attendait elle ? Il fallait avouer que le Buffle ne savait plus trop où il en était, et ne savait pas combien de temps avait duré cette vision. Une seconde ? Plusieurs heures ? Un jour ?!

« Vous ai-je fait attendre ? »

Wazzdaka était au seuil de la chambre, légèrement penché, un petit sourire aux lèvres. Difficilement visible derrière son col, il fallait l’avouer. Mais son regard devenu pétillant était bien assez explicite !

Apparemment, le Buffle avait choisi d'écouter les paroles de son prédécesseur. Il aurait put faire demi tour à chaque instants, retourner à Kiri. Mais... il était resté, et en entrant dans la chambre d'Oni, il avait accepté d'entrer dans cette organisation. Kamitsûrei no Onjin...

« Tes 11 compagnons auront besoin de ta force. »

* Un endroit où j'ai ma place ? *

L’immensité de cette salle lui coupait toujours le souffle, sa beauté également. Tel un ciel bleu étoilé, la voûte s’étendait jusqu’au delà de son regard. Effet de circonstance, probablement. Car les murs n’étaient pas Si loin que cela : les ombres étaient juste trop proches et occultait de sa vue toute trace de briques ou de pierre, ici en l’occurrence. Oni divaguait peut-être ? Après tout ce temps passé seule en ces lieux, elle avait eu le temps de se faire exploratrice. Elle n’avait pourtant pas accordé de temps aux détails de ce temple, préférant tourner ses pensées vers sa mission, qui avait attendu longtemps sa décision.

Et la décision avait été précipitée par l’arrivée de ces deux inconnus. Le Buffle s’en alla rejoindre le Buffle et le Dragon partit vers ses semblables. Ils la laissèrent seule au beau milieu de la salle aux milles colonnes. Elle regarda un moment l’escalier en colimaçon qui lui faisait face, à plus d’une quinzaine de mètres, pour ensuite tourner les talons. Sur sa droite, à l’extrême de toutes les chambres, se tenait la sienne. Elle marcha, d’un pas tranquille, lent et calme, vers l’antre du Cheval. Elle s’arrêta un instant face à son sigle : l’œil noir et brillant la fixait, comme s’il la reconnaissait et lui laissait le libre passage. Ce n’était qu’un effet, lancé par un rayon bleuté dans l’interstice creusée dans la pierre et qui le reflétait. Rien de plus, rien de moins.

Elle secoua la tête. Si elle continuait à voir des choses étranges là où tout était tout à fait normal, c’était qu’elle commençait à devenir folle. La solitude et les tourments de son cœur étaient-ils à ce point forts que pour empoisonner son esprit ? Puis elle balaya ses mèches noires vagabondes, les arrachant de sa vision sombre. Elle n’y voyait déjà pas grand chose, pas la peine de rajouter ces cheveux sauvageons dans l’équation.

Elle reprit sa marche. Elle avait le temps, avant qu’ils ne reviennent, et se laissa donc flâner dans le couloir, son regard se perdant sur les fresques qu’elle trouvait tout bonnement magnifiques. Elle ne s’était pas lassée de les observer, ces chevaux, dans diverses positions, dans diverses situations, à la naissance ou à la mort, tout ce qui importait était leur vie, non ? Elle laissa ses doigts effleurer l’un d’eux, mais les retira vite, par peur d’effriter la peinture fragile. Puis elle continua sa route, jusqu’à sa chambre.

Au contraire des deux précédents lieux, sa chambre ( si on pouvait appeler cela comme ça ) était d’une médiocrité sans précédent : un lit, une étagère vide et le chemin qui menait vers le caveau. Son regard devint soudainement mélancolique et elle alla s’allonger sur le dur matelas qu’elle occupait depuis quelques … jours ? semaines ? mois ??… Elle soupira et fixa le plafond, bras croisés dans sa nuque.

Elle avait quitté Suna sans même savoir qu’elle n’y retournerait jamais. Elle n’oserait plus y retourner. Déserteuse… Elle y avait donc laissé tous ses effets personnels, ses amis, sa famille… Elle n’avait jamais eu que très peu de contacts avec les autres gens, ne préférant pas s’attacher et pourtant… cela lui manquait. Le soleil et le sable lui manquaient. Son ancienne vie, tranquille, lui manquait. Malgré toutes les bonnes raisons qui l’incitaient à se donner corps et âme à cette organisation, une partie d’elle-même aurait préféré chercher un moyen d’effacer ses erreurs et de retourner chez elle. C’était sans doute trop tard… Oui, c’était trop tard.

Et qu’était-elle en train de faire à la place ? Arracher ces étrangers à leur vie, eux aussi. Elle voulait leur laisser le temps de réfléchir, de mûrement réfléchir à ce que cela impliquerait. Mais eux, ils ne seront peut-être pas obligés de rester prisonniers ici avec la peur que quelqu’un vienne les chercher pour les tuer ou les enfermer dans une prison. Oni détestait ça. Rester cloîtrée ici… Il n’y avait ni barreau ni cage mais derrière les frontières de Taki, les villages l’attendaient pour se débarrasser d’elle au profit de Suna…

Alors qu’elle s’était fait piégée ! Mais cela n’excusait pas tout… Elle avait tué ces enfants…

Les larmes menacèrent de couler à nouveau. Non ! Elle n’avait que trop pleuré ! Trop tard pour les larmes, trop tard pour les regrets…

Des pas s’approchaient de sa chambre. Elle ne se redressa pas, sa main commençant distraitement à refaire ses cheveux en bataille. Elle laissa Wazzdaka Waotaka venir à elle.

« Vous ai-je fait attendre ? »

Elle leva enfin le regard vers le seuil de sa chambre. Il était là – l’homme aux cheveux bleus. Son regard s’était fait pétillant d’une joie qu’elle n’arrivait pas à caractériser. Elle ne voyait pas son sourire, ou à peine, derrière le col de son haut. Oni ouvrit un peu plus grand les yeux, s’asseyant sur son propre lit, avec une mine indéchiffrable. Les expressions qui courraient dans ses grands yeux noirs en ce moment allaient de la surprise à la joie en passant par une certaine tristesse. Elle admira les nouveaux vêtements du buffle, le trouvant à la fois beau et impressionnant dans cet accoutrement qui lui allait à merveille. Elle eut un long moment de silence avant de répondre, ne se souvenant même déjà plus de la question.

« Non… »

Elle sourit, à son tour, se levant avec un nouvel entrain. Elle n’était plus seule ! Et c’était là l’une des meilleures nouvelle qu’elle avait reçu depuis longtemps. Elle aurait presque sauté au coup du buffle… D’ailleurs… Un petit coup de folie prit soudain possession de l’esprit du Cheval, qui, d’un bond, fut sur le buffle, le serrant dans ses bras comme s’il venait de lui sauver la vie.

« Merci ! »

Aucune parole n’aurait pu être plus sincère. Tandis qu’elle restait collée à Wazzdaka, elle venait de prononcer le seul mot qu’hurlait tout son être : merci ! Merci de lui avoir fait confiance, de l’avoir protégée des flammes, de l’avoir suivie, de l’avoir cru, d’y avoir cru ! D’être là et de faire désormais partie de cette organisation. Merci de ne pas avoir détruit le seul espoir qui lui restait, de ne pas l’avoir arrachée à la seule place qui lui restait. Tant de choses pour laquelle elle voulait le remercier, tant d’émotion qui passait dans ce regard et dans cette étreinte…

Jusqu’à ce qu’elle desserve l’étreinte, qu’elle le relâche, de peur de l’avoir… choqué dans ce geste.

Et pourtant, elle garda ce sourire chaleureux et heureux.

Un sourire inhabituel…

« Pardon… »

Mais elle ne le pensait nullement ! Elle n’était pas désolée. Mais peut-être était-ce ce qu’il attendait, ce qu’il aurait voulu entendre après cela. Elle recula d’un pas, peu contente de s’éloigner déjà de cet homme ; à contre cœur, quoi.

« Cela en fait deux sur douze… Espérons que le petit dragon nous ait rejoins lui aussi… Ensuite… Il nous faudra partir à la recherche des neufs autres…. »

« Vous ai-je fait attendre ? »

Wazzdaka était là, debout sur le seuil, penché en avant pour observer Oni. Décidément, il était un bien étrange garçon… Le destin avait guidé ses pas jusqu’ici, il n’y avait jamais cru jusqu’ici mais… Cette idée commençait à s’insinuer dans son esprit. Après tout... Il avait enfin trouvé ses « semblables », des gens qui avaient vécu les mêmes expériences que lui, parfois en pire… Mais des gens qui le comprendraient plus ou moins. Même s’il était attaché à sa solitude et sa liberté, le Buffle savait qu’il y gagnerait à rester auprès d’elle, auprès de cette jeune femme qu’il venait de rencontrer et qui l’avait emmené dans un monde totalement différent du sien… Dans cet univers, il était indispensable. En tout cas, il avait l’impression de l’être. Il avait l’impression de renaître. Mais… Il avait décidé de tout quitter, sa vie, son village, sa famille pour… une déserteuse ? Pour une vision et un rêve ?... Il était devenu fou, oui totalement fou.

Un univers qui l’accueillait à bras ouverts…

Sourire aux lèvres, regard pétillant, il se sentait vivre. Pour la première fois depuis bien longtemps… Pourquoi ? Peut être cette impression de tout quitter et de reprendre à zéro avec des gens qui le comprendraient ?... Il venait de tout quitter, sur un coup de tête. Il abandonnait tout ce qu’il avait jusqu’à présent pour offrir sa confiance à une Nuke-Nin de Suna. Un pays ennemi de Kiri… Il jouait à la roulette russe. Et pourtant, il n’avait jamais eu une telle foi en l’être humain, jamais il n’avait confié son sort si facilement. Jamais il n’avait pressé la détente avec le sourire. Mais… Allait-il gagner à ce jeu ?

« Non… »

Oni se tournait vers lui. Cette femme venait de bouleverser sa vie comme jamais personne ne l’avait fait auparavant… Mais peut-il y avoir des antécédents à de telles expériences ? Après tout, on ne déserte qu’une fois. On n’est pas élu d’une organisation visant à protéger le monde du néant inéluctable qui s’en approche tous les jours… Cela faisait maintenant plusieurs jours qu’il avait quitté son village et sa famille, et tout cela ne lui semblait plus qu’un vague souvenir. Qu’étaient donc devenus la loyauté et le lien familial légendaire du Buffle ? Non, il ne trahissait personne… Il venait en aide à une personne qui en avait besoin, quoi de plus respectable ? Si cette jeune femme n’avait pas été là, il n’aurait jamais rejoint cette organisation. Il n’aurait même pas écouté les paroles de l’homme aux cheveux rouges de sa vision. Jamais il n’aurait prit cette épée en main et n’aurait revêtu ces vêtements…

L’air du paradis est celui qui souffle entre les oreilles d’un cheval ?

Lorsqu’elle se releva, un petit air d’étonnement prit le Buffle au corps, elle semblait… Joyeuse ? Oui, c’était bien de la gaieté. Le premier « vrai » sourire qui venait de cette demoiselle. Un sourire sincère. Quoi de plus beau ? Il fallait l’avouer, le sourire allait très très bien à Oni !

Le plus bel apparat que peut revêtir une femme est le sourire.

« Merci ! »

L’Ex-Juunin de Kiri eut à peine le temps d’observer Oni qu’elle lui avait déjà « sauté » au cou. L’enserrant d’une douce étreinte, chaude et rassurante. Et ça, cela valait bien tout l’or du monde… Il se sentait rassuré, il n’avait pas perdu à ce jeu hasardeux… L’épée de Damoclès au dessus de sa tête venait d’être balayée. Mais peu adroit dans les sentiments, le Buffle ne fit pas grand-chose d’autre que d’enserrer Oni à son tour. Ne sachant que dire, que faire d’autre.

Mais un geste vaut milles mots.

Elle était souriante, lui aussi. Tout allait pour le mieux dans le meilleur des mondes, le meilleur béton d’une organisation est la confiance et la solidarité. C’était ici que se trouvait sa nouvelle vie. C’était décidé !... On ne pourrait plus l’arracher de cet endroit, et s’il devait à nouveau protéger Oni des flammes, ou protéger Harunaga… Il le ferait. Peu importe. Tous sont indispensables dans cette organisation, mais s’il avait l’occasion de sauver l’un de ces êtres… il le ferait, sans hésitation. Mais vraiment, le magnifique sourire d’Oni aurait largement suffit à lui faire oublier passé, blessures et regrets.

« Pardon… »
« Inutile de vous excuser !... »

Oui, inutile de s’excuser. Même si les débordements sentimentaux gênaient le Bovidé-Humain, comme tout être humain, cela faisait battre son petit myocarde ( le muscle cardiaque, en clair, le cœur XD ).

« Cela en fait deux sur douze… Espérons que le petit dragon nous ait rejoins lui aussi… Ensuite… Il nous faudra partir à la recherche des neufs autres…. »

Les 9 autres ? Mais bien sûr ! Reira et Mia, la chèvre et le lapin ! Il ne pensait pas avoir le moindre mal à les convaincre de le suivre jusqu’ici, elles semblaient toutes deux curieuses de découvrir. Oni, Reira et Mia ?! Quel bonheur =F ! Il ne pensait que du bien de ces deux jeunes filles, Reira était l’une des premières personnes qui réussirent à le ramener un peu à la réalité. Et Mia fut la première personne à qui il se permit de donner une leçon de vie… Il ne faisait aucun doute pour Wazzdaka qu’Harunaga les rejoindraient. Mais, il ne se permit aucun commentaire, ni sur le Dragon, ni sur la Chèvre et la Lapine. Peu importait, en tout cas, lui, il resterait ici.

Tagaya Tagaya, voilà Harunaga! A moi!

Un pas, un autre. Il traverse le couloir, tête baissée sous son nouveau chapeau, noir et blanc, comme si on connaissait ses goûts. Ce chapeau, il l'avait trouvé dans sa chambre, sous son oreiller juste à côté de sa nouvelle paire de bottes noires. Le cow-boy style. Enfin, nan. A part ces deux nouveaux accessoires, il avait gardé ses vêtements. Il y était très attaché, c'était une de ses dernières sources de souvenirs de Suna, son village d'origine. Et en plus, le style cow-boy était aussi cassé par sa nouvelle arme: un arc... à flammes!! Ah ah!!

Il le prit un instant dans ses mains, l'enlevant de sa position « bandoulière », passant son doigt sur les flammes représentait sur son bois avec un sourire en coin. Tout cela était si nouveau pour lui, tant de plaisirs si soudain et une chance d'accomplir enfin son ultime but de nuire au mal. Mais malheureusement tout cela n'était pas sans conditions, et il le savait. S'il voulait que tout cela continue, il devait être membre de cette organisation dont on n'arrêtait pas de lui citer le nom: les Kamitsûreï no Onjin.

Mais bon au fond, l'idée d'en être lui déplaisait-elle vraiment? Pas sûr. C'est d'ailleurs pour cela qu'il affichait ce sourire à cet instant, alors qu'il se dirigeait toujours vers la chambre d'Oni, le cheval. Quand il arriva, après avoir passer maintes et maintes peintures de ce fier animal, son sourire grandit: juste devant lui, Oni serrait Wazz par le cou, ils étaient meugnons tout pleins comme ça.

« Pardon… »
« Inutile de vous excuser !... »
« Cela en fait deux sur douze… Espérons que le petit dragon nous ait rejoins lui aussi… Ensuite… Il nous faudra partir à la recherche des neufs autres…. »

Harunaga ignora les deux premières phrases, trop occupé par la troisième et par la position qu'il allait prendre avant sa réplique. Il baissa son chapeau devant ses yeux, plongeant son regard dans l'ombre et s'appuya contre le mur de la porte ouverte, un pied replié en arrière contre celui et intervint, signifiant sa présence.

« Et bien j'ai entendu dire que vous aviez besoin d'un cracheur de flammes alors... »

Du bout de son index droit, il releva le bout de son chapeau, leur lançant un regard classe et un sourire malicieux avant de se redresser.

« Bon et bien... Au boulot, on a quelques potes à se faire je crois... »

[ Court, nul et vite-fait mais on est dimance soir, je viens de regarder Pirates de Caraïbes et j'ai jamais été aussi peu inspiré qu'en ce moment. ]

Oni s’était figée, son corps magnifique gelé dans une position inconfortable et stoïque. Debout au milieu de la pièce, ses jambes raides étaient tendues et ses pieds parallèles refusaient de se décoller du sol. Le haut de son corps, légèrement penché sur la droite, était accompagné de ses bras, repliés contre son ventre, comme si une quelconque douleur venait d’abriter son estomac. Et elle ne lâchait pas les garçons du regard, son visage incliné vers la gauche, ses yeux curieux, révulsé et heureux en même temps. Elle venait de se rendre compte d’un élément important et, de ce fait, c’était comme si tous ses vaisseaux sanguins avaient décidé d’accélérer leur rythme cadencé pour se lancer dans une course effrénée.

Non seulement, elle n’était plus seule, c’était clair et je pense qu’on l’avait compris déjà depuis un moment, mais en plus, elle se retrouvait avec deux hommes. Deux Hommes ! Des mâles ! Des vrais ! Enfin, sans doute, il restait à prouver que le p’tit dragon était bien un homme. Mais pour l’instant, ils faisaient tout bonnement partie de la classe masculine. Oni, elle, n’en faisait pas partie.

Et heureusement d’ailleurs.

Et qu’est-ce que ça changeait ? Hé bien, imaginez… Oni a passé quoi ? Bien deux, voire trois mois sans aucun contact humain. Il était normal qu’elle ait peur désormais. Peur de mal faire, peur de les faire fuir, peur de voir son intimité se faire violée, et j’en passe. Oui, elle venait de sauter au coup de Wazz comme si elle ne s’en souciait absolument pas. Mais c’était ça le truc ! Elle s’en souciait ! Mais pas encore à ce moment-là. Oni n’avait jamais eu de maman pour lui expliquer ce qu’il fallait faire dans ces cas-là. Encore qu’elle doutait qu’une maman ait jamais expliqué à son enfant que faire lorsque vous vous retrouviez dans un temple perdu en pleine nature, sans rien à manger, sans portes et avec deux ninjas mâles dans la possession de touts leurs moyens et ayant une jeune fille d’à peine 17 ans, pas mal foutue, et tout et tout…

Elle était dans la merde…
Enfin, en était-elle sûre ? Peut-être qu’elle ne les attirait aucunement. Peut-être qu’ils s’en foutaient bien d’elle, du fait qu’ils l’avaient déjà vue nue sous une cascade, et qu’ils seraient maintenant alliés, pour le meilleur… comme pour le pire. Oui, elle était dans la merde… On lui avait toujours dit que le mariage, c’était une chose qui vous compliquait plus la vie que ça ne la simplifiait.

Elle essaya de se détendre, avant d’attiser leur curiosité. Il n’était pas plus gênant que de répondre à des hommes qu’elle stressait de peur de leur plaire, de ne pas leur plaire ou encore de trop leur plaire. Chasser ces pensées, c’était ce qu’elle avait de mieux à faire ! Bon sang ?! Elle était en chaleur ou quoi ?! Soupir… Respire, Oni, respire.

La voilà qui se détend, cherchant quelque chose à répondre aux deux « presque-muets » qui la regardaient avec insistance. Savoir ce que leur réservait l’avenir proche, était plus important que ses préoccupations personnelles. Elle essaya de se rappeler tous les visages qu’elle avait vu dans la vision, au beau milieu de la salle de réunion. Et elle se rendit compte que ses souvenirs étaient bien là, bien clairs, nets. Elle s’en rappelait avec une facilité déconcertante, tellement qu’elle en sursauta. Décidément, s’ils ne se disent pas qu’elle est folle, cette gosse, je ne comprends pas vos persos. Mais Oni n’est pas folle, pas encore… Ou alors juste un touuuuuuut petit peu…

« Des potes… Oui. Des potes à se faire… Malheureusement, je suis recherchée par euh tous les villages, si je ne m’abuse… Donc il sera plus facile pour vous d’entrer dans vos villages tant que vous n’êtes pas encore classés comme déserteurs. Heureusement !, il y a plusieurs futurs membres du Kamitsûrei dans Oto et dans Kiri. A Oto, il y a une jeune femme, cheveux roses, yeux verts, taille moyenne, avec un air innocent… Son nom, si j’ai bien entendu, serait Hitomi et elle ressemble à une adolescente. »

Elle s’était tournée vers Harunaga, le cowboy, tout en décrivant la jeune femme qu’elle avait vu en rêve et en vision, espérant que lui aussi ait un vague souvenir de la miss. Puis, son regard sombre et pourtant si expressif, se posa sur Wazzdaka.

« Pour les jeunes filles de Kiri, tu les as déjà rencontrées, n’est-ce pas ? Reira Karuta et Mia Kurokotori. Il n’y a personne de plus… Je pense. Les personnes restantes sont disséminées dans les autres villages. Le pays de la Foudre sera ma destination… Il y a trois membres là-bas. Un certain Kyo, un homme sombre dénommé Hokya et un jeune homme au tatouage facial dont j’ignore le nom… Pour ce qui est des trois autres membres, j’en sais très peu, et malheureusement, leur situation géographique ne faisaient pas partie du dossier… Il y avait un homme taillé comme un… un… il… avait le tatouage du rat… »

Elle était alors rouge pivoine, tandis qu’elle revoyait la scène où le marionnettiste… assouvissait ses désirs avec deux jeunes femmes dans un motel pourri d’un quelconque village d’un pays inconnu. Un nouveau coup d’œil aux jeunes hommes qui lui faisaient face. Change de pensées, Oni ! Non ! C’est ni le moment, ni l’endroit, ni … enfin soit, faut pas.

« Le suivant était un homme, qui devait se trouver dans les montagnes de Kumo… ou bien était-ce d’Iwa… Il n’avait aucun bandeau visible, et un air mélancolique… Le dernier ?… Je ne sais pas. »

Elle haussa les épaules sur ces dernières paroles, ayant résumé tout ce qu’elle avait reçu comme informations. Elle sortit ses gants de ses poches, les enfilant alors doucement, les plaques de fer présentes entre et au dessus du tissu rugueux cliquetant légèrement.

« Il faut les retrouver, les convaincre et les amener ici. J’ai réfléchi pendant des jours à la meilleure façon de faire, et j’en suis venu à la conclusion qu’il n’y en avait pas. Il faudrait plutôt aviser… Wazz, tu connais déjà Mia et Reira, et elles semblaient réceptives à ce rêve, non ? Tu pourras apporter des réponses à leurs questions… Ca pourrait peut-être déjà les convaincre… Je ne connais pas le caractère d’Hitomi, je n’en ai pas vu assez pour en juger. Quant à ceux de Kumo, je vais m’en occuper. Ensuite, on se rejoindra ici, tous ensembles, et nous chercherons les égarés… C’est mon plan… Vous convient-ils ou avez vous une meilleure idée ? Sinon, je pense que nous pourrions… »

Un léger souffle, le temps de se demander si elle était sûre de vouloir partir maintenant. Trop tard de toute façon, et c’est sans doute mieux comme ça. Elle avait perdu assez de temps à traîner dans le temple. L’arrivée de ces deux-là n’était sans doute pas hasardeuse. Une force plus puissante que le hasard avait toujours maintenu ce monde dans son équilibre. Il était temps de…

« Partir. »

Elle sourit doucement, attendant leurs réactions. Elle n’avait pas de paquetage, aucun objet personnel mis à par son argent, bien planqué, son bandeau et sa nouvelle tenue, une tenue qui lui collait au corps. Sous sa cape, on pouvait apercevoir son ventre dénué, ses formes mises en valeur par les vêtements moulants. Ses gants et ses bottines serties d’un métal argenté étaient ses seules armes et la mèche blanche et ses cicatrices, les seules témoins des aventures qu’elle avait dû endurer pour arriver jusqu’ici afin que la quête puisse commencer.

« Et bien j'ai entendu dire que vous aviez besoin d'un cracheur de flammes alors... Bon et bien... Au boulot, on a quelques potes à se faire je crois... »

Des potes, oui c'était cela. Des potes, ou plutôt des équipiers. Cela paraissait plus juste. Filles, garçons? Petits garnements ou sage vieillard? Malpolis enfants des rues ou riches maniaques? Ils ignoraient absolument tout des « autres », tout du moins Haru en ignorait tout. Wazzdaka et Oni en savaient peut-être plus, avec un tant soit peu de chance. Mais Wazz semblait tout aussi paumé que lui, il n'allait pas être d'une grande aide sur ce coup semblait-il. Quant à Oni... Elles semblaient en savoir tellement depuis le début sur les deux hommes qu'il n'était pas impossible que cela soit encore le cas, pour les prochains. Si le calcul du dragon était bon, ils étaient encore neuf. Neuf personnes qui pouvaient être... n'importe où. Konoha? Suna? Yuki no Kuni peut-être. Le mystère restait entier semblait-il.

Face à cette triste pensée de manque d'informations, Harunaga perdit son malicieux sourire qu'il continuait d'adresser à Oni, muette. Il releva à nouveau son chapeau qui lui retombait déjà sur les yeux, il semblait un peu trop grand pour son tour de tête. Son regard si certains se transforma lui aussi. En un regard d'incompréhension. Une incompréhension totale. Il fut d'abord adresser à la demoiselle avant d'être reporté sur Wazzdaka, juste à côté. C'était donc cela qui les attendait... Une quête de personnes plus floues et inconnues les unes que les autres. Mais comment? Comment allaient-ils faire? C'était la seule question à se poser pour l'instant, pour Haru en tout cas.

Il porta à nouveau son intention sur la belle Oni, toujours plongé dans un silence qui commençait à devenir inquiétant. Que se disait-elle? A quoi pensait-elle? Avait-elle des réponses à toutes les questions qu'il se posait? Connaissait-elle les noms? Les âges? Les habits? Toute ces questions se poussaient et s'entrechoquaient dans la tête du jeune déserteur. Oui, déserteur. C'est le nom qu'il jugeait à nouveau pouvoir se donner. Depuis son arrivée à Oto, il avait jugé qu'il ne pouvait plus se qualifier de la sorte, ayant déserté Suna ou pas. Mais aujourd'hui cela recommençait, ce titre était à nouveau le sien. Mais il ne le voyait plus du tout de la même façon. Avant, il jugeait ce rang égal à celui de vulgaire lâche. Aujourd'hui, il le mettait à la hauteur du grade de Héros. Oui il était un héros désormais.

Mais tout cela n'arrangeait pas leurs affaires pour autant. Pas plus que le mutisme devenu bien trop long d'Oni, qui semblait incapable de prononcer le moindre mot. Harunaga eut à nouveau le reflexe de relever son chapeau avec le bout du doigt alors qu'il lui retombait sur les yeux et posa alors son regard dans le sien. Un regard qu'il ne faisait que rarement. Un regard gentil et comprehensif, aimant et souriant aussi. Il cherchait à la mettre en confiance, captant bien son malaise bien que la raison lui échappait. Il fit un premier pas hésitant vers elle avant de continuer, il arriva à quelques centimètres d'elle, ses yeux toujours dans les siens et afficha un sourire chaleureux. Oni ouvrit alors la bouche, mais Haru ne savait pas si cela avait un rapport.

« Des potes… Oui. Des potes à se faire… Malheureusement, je suis recherchée par euh tous les villages, si je ne m’abuse… Donc il sera plus facile pour vous d’entrer dans vos villages tant que vous n’êtes pas encore classés comme déserteurs. Heureusement !, il y a plusieurs futurs membres du Kamitsûrei dans Oto et dans Kiri. A Oto, il y a une jeune femme, cheveux roses, yeux verts, taille moyenne, avec un air innocent… Son nom, si j’ai bien entendu, serait Hitomi et elle ressemble à une adolescente. »

Alors voilà... C'était donc sûr désormais... Elle savait... Et c'était ainsi que s'annonçait la première de la liste. Une fille. Jolie à en croire la description. Mais serait-elle d'accord de tout larguer pour les suivre dans leurs idéaux de monde équilibré? Peut-être... Ou pas. A nouveau, impasse. Et cette fois, Oni ne devait pas posséder la réponse. Mais il ferait avec. Après tout, il n'avait pas accepté de s'enroler dans cette aventure pour qu'Oni leur dise comment faire chaque pas. Il devait prendre sa part de responsabilités, et cela commencerait comme cela. Il devait la ramener... Hitomi.

« Pour les jeunes filles de Kiri, tu les as déjà rencontrées, n’est-ce pas ? Reira Karuta et Mia Kurokotori. Il n’y a personne de plus… Je pense. Les personnes restantes sont disséminées dans les autres villages. Le pays de la Foudre sera ma destination… Il y a trois membres là-bas. Un certain Kyo, un homme sombre dénommé Hokya et un jeune homme au tatouage facial dont j’ignore le nom… Pour ce qui est des trois autres membres, j’en sais très peu, et malheureusement, leur situation géographique ne faisaient pas partie du dossier… Il y avait un homme taillé comme un… un… il… avait le tatouage du rat… »

Harunaga n'avait pas tout écouter sauf brièvement les adjectifs avec lesquels Oni désignait les futurs membres. Ils semblaient tous assez intéressant, et chacun semblait avoir son lot de mystères à apporter. Quoi qu'il en soit, le dernier cité, le rat, semblait plus spécial encore à en croire les joues rouges d'Oni qui étaient encore plus mignonne quand elle était embarrassée. Harunaga refit un pas sur le côté et remonta son chapeau, son sourire était de retour.

« Le suivant était un homme, qui devait se trouver dans les montagnes de Kumo… ou bien était-ce d’Iwa… Il n’avait aucun bandeau visible, et un air mélancolique… Le dernier ?… Je ne sais pas. Il faut les retrouver, les convaincre et les amener ici. J’ai réfléchi pendant des jours à la meilleure façon de faire, et j’en suis venu à la conclusion qu’il n’y en avait pas. Il faudrait plutôt aviser… Wazz, tu connais déjà Mia et Reira, et elles semblaient réceptives à ce rêve, non ? Tu pourras apporter des réponses à leurs questions… Ca pourrait peut-être déjà les convaincre… Je ne connais pas le caractère d’Hitomi, je n’en ai pas vu assez pour en juger. Quant à ceux de Kumo, je vais m’en occuper. Ensuite, on se rejoindra ici, tous ensembles, et nous chercherons les égarés… C’est mon plan… Vous convient-ils ou avez vous une meilleure idée ? Sinon, je pense que nous pourrions… Partir. »

Le plan était annoncé, et il ne semblait y avoir mot à redire, il était très bien et convenait parfaitement à Harunaga. Une seule chose l'inquiétait: il espérait que rien n'arriverait à Oni pendant qu'elle allait se rendre à Kumo. Il savait ce que c'était que d'être pourchasser pour désertion, et cela n'avait rien d'amusant. Surtout qu'elle avait en plus de cela tenté de commettre un coup d'état, cela n'allait pas pour arranger les choses. Harunaga se mit à nouveau face à elle, cette fois son regard était caché sous le chapeau, il ne le remontait pas. Il posa ses deux mains sur les épaules de la jeune femme.

« Ces gants... Ils sont magnifiques... Espérons que tu n'ais pas à les couvrir de sang... Esperons encore plus que si cela arrive, cela ne sera pas le tien... Je trouve ton plan parfait... Tache d'être prudente... Moi aussi... J'ai déserté Suna... Ils ont le talent de s'accrocher pour poursuivre les Nuke-nins... »

Il approcha son visage du sien, et sa bouche de son oreille. Il sourit bien qu'elle ne put le voir et lui susurra à voix basse « A bientôt... » puis plus rien. Ses mains n'étaient plus sur ses épaules, son oreille avait disparu, le décor de la chambre aussi. Harunaga était à nouveau dehors, il avait utiliser le déplacement instantané, il aimait soigner les effets. Il reprit alors la route, pour Oto...

Wazzdaka en était convaincu, Harunaga les rejoindraient. Et il avait raison, arrivant peu après, affublé d'un chapeau de cow-boy et d'éperons, nooon quand même pas. Juste une sorte de caricature. La situation devenait complexe, il était temps de faire un petite tour dans sa demeure intérieure, et d'aller mettre tout ça en ordre. Ah !... Vous ne savez pas ce que c'est ? Comment expliquer... C'est une sorte de petite maison que l'on se fabrique dans notre tête, où on range nos souvenirs et des images. Fallait pas croire que Wazzdaka avait une mémoire d'éléphant pour aussi bien ce souvenirs de détails insignifiants, il était juste très ordonné !...

~

Nous voilà dans une demeure assez grande, dans un style chinois ancien tout à fait typique. Un intérieur éclairé et bien aéré. Bien, le tout baignant dans des couleurs plutôt sombres, mais ça faisait joli avec la lumière. Passons, le hall n'était pas très intéressant. D'abord un petit tour dans la pièce des paysages, cette pièce ressemblait plus à un musée, voire une exposition de tableaux ! Car sur les murs, il y avait de nombreux tableaux, des tableaux ? Non, des images, magnifiques ou laides, sombres ou lumineuses, dans tous les cas, elles n'étaient que des représentation de la réalité, impossible de les faire plus proche de la réalité. Et en dessous des cadres, des commentaires. Utiles, inutiles... Mais ce n'était pas le moment de révâsser ici, il fallait accrocher les dernières images ! La cascade, avec en bonus Oni dessous, l'entrée du temple, l'intérieur de la salle au mille colonnes. N'oubliant pas d'écrire les petits commentaires dessous, bien sûr, les commentaires étaient écris en noir sur du papier blanc, sinon, ça serait difficile à lire.

Une fois les tableaux accrochés et les commentaires fait, Wazzdaka se rendit dans une pièce juste à côté de l'exposition des tableaux. Tout aussi grande, cette fois les tableaux n'étaient plus des paysages, mais des portraits. Aussi beau que les originaux !... l'Ex-Kirien avait déjà créé une petite pièce spéciale pour les Kamitsûrei no Onjin. Il y avait déjà Reira, Mia, sous leurs meilleurs profils évidemment, l'Ex-Buffle et des croquis réalisés vite fait, sur des coups d'oeils lancés aux sceaux de ces différentes personnes. Il avait deux cadres à rajouter, celui d'Oni et celui d'Harunaga. Il chercha évidemment les plus beaux ornements pour les cadres, après il rechercha la plus belle image qu'il avait fait d'Oni. Trouvé ! Le joli sourire avant qu'elle ne lui saute dans les bras, l'image était nette en plus. Il l'accrocha au mur, fit un croquis du sceau et l'accrocha en dessous du portrait d'Oni, et marqua en commentaire : " Oni Umakaze, le Cheval. Ou la Mona Lisa trop souriante ". Ensuite il rechercha pour Harunaga, un cadre aux ornements en forme de flamme, malheureusement, impossible trouvrer un bon fond, ses cheveux contrastés ne ressortaient pas bien... Et ce qui ne ressort pas bien, ça risque de faire un souvenir flou ! Et occuper de la place dans la maison intérieure pour rien... Ce n'est qu'après quelques dixièmes de secondes de réflexion que Wazzdaka se décida pour un fond gris, un peu triste certes, mais le portrait resterait bien contrasté et net. C'était déjà ça de gagné.

Maintenant que tous les portraits étaient accrochés, direction la salle des sons, pour étiquetter les bandes sonores prises ici, et pour créer une étagère spéciale " Paroles d'Oni ", elle avait une jolie voix en plus, de quoi faire de bons souvenirs bien net. Et de pouvoir réecouter les bandes sans trop de problèmes. Hop, ensuite on passe dans la salle des combats, pour rajouter quelques infos sur Haru, un ptit film sur la façon de se battre d'Oni, et la façon dont elle a réussi à se dégager de la poigne du Buffle. N'oublions pas d'accrocher l'épée géante sur un présentatoir solide, et de faire quelques écrits sur le mode d'emploi. Paaarfait. Que restait il d'autre ? Ah oui ! Direction le grenier, pour jeter en vrac tout le reste. Au moins, même si c'était difficile de trouver là dedans, il y avait quand même une petite chance de trouver ! Demeure intérieure en ordre, on peut revenir à la réalité !

~

Retour à la réalité effectué avec succès. Cela n'avait duré que quelques secondes, pas de quoi s'affoler. Mais Oni était étrange, elle semblait gênée. Et bien silencieuse... Qu'est ce qu'il s'était passé pendant les quelques secondes où il s'était "absenté" ? Zut !... Quoi que, le silence ne dura pas trop. La Déserteuse se tourna vers Harunaga, et lâcha enfin ses première paroles.

« Des potes… Oui. Des potes à se faire… Malheureusement, je suis recherchée par euh tous les villages, si je ne m’abuse… Donc il sera plus facile pour vous d’entrer dans vos villages tant que vous n’êtes pas encore classés comme déserteurs. Heureusement ! Il y a plusieurs futurs membres du Kamitsûrei dans Oto et dans Kiri. A Oto, il y a une jeune femme, cheveux roses, yeux verts, taille moyenne, avec un air innocent… Son nom, si j’ai bien entendu, serait Hitomi et elle ressemble à une adolescente. »

Bon, ça commençait bien. Harunaga devait ramener une femme, du signe du Cochon en plus. Déjà, une qui aurait perdu son innocence en route, si elle l'avait conservée jusqu'ici. À moins qu'elle ne se fasse brûler elle aussi ? Aaah, quel bonheur que de sentir sa peau fondre et crisser sur son dos. Passons... Il était clair et net qu'Oni ne pouvait pas se promener partout, si elle avait deux Juunins de deux villages différents à sa recherche, il ne fallait pas s'étonner à ce qu'il y en a une petite dizaine d'autres venant de tous les villages... et dieu sait si Harunaga et Wazzdaka n'avaient pas été suivis.

« Pour les jeunes filles de Kiri, tu les as déjà rencontrées, n’est-ce pas ? Reira Karuta et Mia Kurokotori. Il n’y a personne de plus… Je pense. Les personnes restantes sont disséminées dans les autres villages. Le pays de la Foudre sera ma destination… Il y a trois membres là-bas. Un certain Kyo, un homme sombre dénommé Hokya et un jeune homme au tatouage facial dont j’ignore le nom… Pour ce qui est des trois autres membres, j’en sais très peu, et malheureusement, leur situation géographique ne faisaient pas partie du dossier… Il y avait un homme taillé comme un… un… il… avait le tatouage du rat… »

Mia et Reira, oui. Pour elles, il allait sûrement pouvoir les ramener toutes les deux, elles semblaient curieuses à l'idée de l'existence de cette organisation et semblaient tout à fait prêtes à partir à la recherche des autres membres. Aucune difficulté en perspective... Quoi que ? Pour la suite, Oni devint vite rouge, très rouge. Décidément, cette jeune fille était spéciale... Pas méchante, disons, unique... Héhé.

Wazzdaka ne fit pas très attention à la dernière phrase, le regard rivé sur les gants d'Oni, il trouvait cela particulier. Et cela avait l'air très efficace pour le taïjutsu !... Mais ce n'était pas le plus important, non ! En plus elle n'avait pas fini de parler, hop ! On recentre son attention sur sa... ses... son visage !

« Il faut les retrouver, les convaincre et les amener ici. J’ai réfléchi pendant des jours à la meilleure façon de faire, et j’en suis venu à la conclusion qu’il n’y en avait pas. Il faudrait plutôt aviser… Wazz, tu connais déjà Mia et Reira, et elles semblaient réceptives à ce rêve, non ? Tu pourras apporter des réponses à leurs questions… Ca pourrait peut-être déjà les convaincre… Je ne connais pas le caractère d’Hitomi, je n’en ai pas vu assez pour en juger. Quant à ceux de Kumo, je vais m’en occuper. Ensuite, on se rejoindra ici, tous ensembles, et nous chercherons les égarés… C’est mon plan… Vous convient-ils ou avez vous une meilleure idée ? Sinon, je pense que nous pourrions… »
« Vous pouvez compter sur moi. Et, vous pouvez d'ores et déjà vous assurez que Reira et Mia seront des notres. Je craint juste que devoir subir une nouvelle fois ce voyage soit éprouvant... Pour elles, comme pour moi. Surtout après une brûlure d'une telle ampleur, c'est un miracle que je sois encore capable de tenir debout à l'heure actuelle. »
« Partir. »

Et il ne blaguait pas, la douleur revenait petit à petit, et le simple fait d'être habillé devenait un calvaire. Ce salaud de la vision, il ne l'avait pas soigné, juste apaisé pour quelques instants. Bigre !... Voilà que le Dragon avait disparu, et Oni était plantée comme un piquet au milieu de la pièce... Mais elle avait dû subir bien pire. Son corps en témoignait bien, aussi, le Buffle resta immobile et silencieux quelques secondes. Il s'était plaint ? Oui... Oni ne se plaignait pas, elle. Ah, quel manque de politesse.

« Pardon... »

Le Buffle se courba légèrement, il n'était pas aussi doué qu'Harunaga pour les jolis discours, ni pour les sorties avec classe. Oni risquait gros à voyager par le monde, Wazzdaka en avait conscience. Mais que dire de plus ? le Kirien n'avait aucune expérience en tant que déserteur, il avait toujours vécu confortablement jusqu'ici. Peut être vivait il mieux les conditions extrêmes que ses partenaires, et encore... Vivre de racines et de baies, même si ça ne le gênait pas plus que ça, il aimait bien manger équilibré. Il regarda Oni dans les yeux quelques secondes, et se redressa. Que dire ? Que faire ? Le Dragon avait tout dit, autant rester un peu en retrait, comme tout Buffle ferait. Oui, un Buffle, agir en tant que tel. C'était désormais comme ça qu'il devrait vivre, en retrait par rapport au groupe, prêt à couvrir leurs arrières, quelle que soit la situation.

« S'il vous arrive quelque chose, que vous vous fassiez capturer ou quoi que ce soit. Promettez moi de rester en vie, et de m'attendre. Je vous fais le serment que, quoi qu'il arrive, je viendrai vous chercher... »

Il refit une nouvelle courbette, c'était ringard, tout le monde savait qu'on ne restait pas en vie comme ça, sur une promesse. Et même, les promesses, ça faisait bien longtemps que c'était dépassé comme truc. En tout cas, le Buffle y croyait, et il les tenait. Après quelques nouvelles secondes, il se redressa, et tourna les talons. Non il n'était pas aussi doué que le Dragon pour les sorties. Aussi, il se contenterait d'utiliser la porte, comme tout le monde...

[ Désolé, sur ce PC je n'avais ni Word, ni un clavier correct T_T j'ai fait de mon mieux !... ]

Oni allait de nouveau se retrouver seule, et cette perspective n’était pas franchement pour lui plaire. Mais elle avait l’assurance cette fois d’être soutenue, de compter enfin pour quelqu’un, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Que voulez-vous ? Oni avait besoin d’amour… Son cœur en détresse avait subi bien plus d’épreuves que celui de Wazz, aimé et choyé par ses parents, vivant dans le confort de la maison familiale.

Ses parents l’avaient exilée lorsqu’elle était enfant, en majorité à cause de la raison pour laquelle elle se retrouvait ici aujourd’hui,… Ajouté à cela la mort de sa mère à la naissance de son petit frère, le rejet de son père, la mort de son sensei, … et elle avait toujours eu du mal à s’accrocher à ses amis. D’ailleurs, la juunin n’en avait certainement plus à ce jour. Si elle rentrait à Suna, c’était comme signer son arrêt de mort.

Alors, entendre ses paroles murmurées si sincèrement avait failli faire exploser son cœur.

« Ces gants... Ils sont magnifiques... Espérons que tu n'ais pas à les couvrir de sang... Esperons encore plus que si cela arrive, cela ne sera pas le tien... Je trouve ton plan parfait... Tache d'être prudente... Moi aussi... J'ai déserté Suna... Ils ont le talent de s'accrocher pour poursuivre les Nuke-nins... »

« S'il vous arrive quelque chose, que vous vous fassiez capturer ou quoi que ce soit. Promettez moi de rester en vie, et de m'attendre. Je vous fais le serment que, quoi qu'il arrive, je viendrai vous chercher... »

Apprendre qu’Harunaga Tagaya avait lui aussi fait partie du village caché du pays du vent lui fit, dans un sens, plaisir. Dans l’autre, elle se gifla mentalement pour avoir cru être la seule dans le cas particulier de cette organisation. Même si elle doutait que le dragonneau soit aussi fortement recherché qu’elle par les autorités du désert, elle compatissait pour lui.

Mais elle était également plus rouge que son propre sang, plus rouge qu’une tomate bien mûre, plus rouge que le tube de colle rouge Pritt qui traîne sur la table à côté de moi. Elle avait la bouche ouverte et semblait avoir du mal à respirer. Un poisson hors de l’eau… Non, c’est pour rire, Oni n’a pas l’air aussi ridicule tout de même. Elle était juste figée dans une expression de surprise particulière, aussi rouge que… * Sbaf * ok, j’me tais.

Soit… Elle regarda Harunaga… ou pas, car il venait de disparaître. Elle soupira légèrement et regarda Wazz, un fin sourire mi-gêné, mi-désolé sur ses lèvres pâles. Il s’était plaint ? Et alors ? Pourquoi devrait-il s’excuser ? Il avait sauvé sa fragile peau à elle, il n’avait donc pas à s’excuser de se plaindre un tout petit peu.

« Prenez votre temps, ne vous épuisez pas plus qu’il n’est nécessaire. Je ne puis malheureusement pas vous procurer de soin, sinon je l’aurais fait. Je ne vous remercierait jamais assez d’avoir accompli un tel acte envers moi alors que vous ne me connaissiez même pas et que je suis, d’après vos supérieurs, une dangereuse criminelle en fuite… »

Sa voix était basse et tremblante. Elle reprit son courage à deux mains, observa un instant la chambre et suivit Wazzdaka dans le couloir, à une certaine distance. L’homme était beau, dans son genre, et elle aimait bien observer son corps mis en valeur par les vêtements de l’organisation qui lui donnaient une de ces prestances ! Elle ne l’aurait jamais imaginé comme cela si elle avait eu le temps, face à la cascade, de se demander ce que cela donnerait si cet homme venait à rejoindre l’organisation. Désormais, il était devant elle et elle en avait encore le souffle coupé.

Mais elle ne dit rien de plus. De nouveau allait s’engager une quête en solitaire pour partir à la rechercher des hommes du pays des nuages. Les montagnes… Elle avait déjà son plan pour se faire passer inaperçue, cela n’était pas le problème. Elle n’avait pas peur de quitter le temple. C’était la sécurité qu’elle quittait. Du moins, une sécurité relative étant donné que Wazz et Harunaga avaient pu retrouver sa cachette. Peut-être que d’autres finiraient par venir eux aussi, s’ils étaient envoyé à la recherche de la déserteuse de Suna…

Il fallait qu’elle parte. Elle le savait. Alors pourquoi se torturait-elle l’esprit ?

Ils étaient maintenant dehors. Le buffle marchait devant elle, déjà sur la rive. Elle accueillit la lueur de du soleil levant avec un sourire vague. La forêt se réveillait lentement, calme, comme à son habitude.

« Bien… Je vous souhaite une bonne route, sir Waotaka. »

Elle l’avait rejoint. Sous le soleil, sa mèche blanche ressortait encore plus de ses cheveux profondément noirs. Ses yeux, perdus sous quelques mèches en batailles, le fixaient comme s’ils essayaient d’accrocher cette dernière image de l’homme dans l’espoir de le revoir. Elle inclina doucement la tête puis son sceau se mit à briller une seconde, sous l’assaut de chakra qui fusa soudainement vers la paume de sa main.

Un rayon de lumière éclairant un instant le visage de notre cher kirien adoré, il clignera des yeux. Un hennissement déchira ensuite l’air, de lourds sabots s’enfoncèrent dans un bruit étouffé dans la terre meuble et le vent emporta l’épaisse crinière noire et blanche. Oni se trouvait toujours au même endroit, ses grands yeux sombres observant toujours le juunin aux cheveux bleus. Son sourire disparaissait dans cette transformation. Il n’y avait plus qu’une impression de puissance fragile, de rapidité et de force. Elle secoua son encolure un instant, comme pour se débarrasser de quelque chose qui la gênait.

* A bientôt… Je l’espère… *

Aucune voix sortie d’outre-tombe, aucun message si ce n’était celui de ses yeux. Puis la voilà qui part soudain au galop, droit vers le soleil levant, disparaissant bientôt de la vue du jeune homme, dévorée par la forêt et par les ombres.

Elle reviendrait… Elle en faisait le serment. Et elle les ramènerait.

Pour le Kamitsûrei no Onjin.

~ * ~

Récompenses

Mission de rang A ! Echec… Snif pour vous… Bon, j’explique les points ? Allez

7 xp de mission de base : 15 / 2 fait 7.5, selon le règlement on s’en va à l’unité inférieure donc 7.
Pour Wazz, je lui donne 8 points : Style original et drôle, bonne écriture, parfois quelques fautes d’orthographe mais peu importe et contenu intéressant, toujours assez bien fourni malgré ses réponses plutôt longue.
Pour Haru, 6 xp. Ce qu’il y a en moins ? Réponses plutôt courte « manque d’inspiration » trop répété ( faut attendre un peu dans ces cas là, on n’est pas pressés ) mais style bon et rp très correct. Bref, 6 xp, c’est mon dernier mot.

Wazz : 7 xp ( mission ) + 8 xp ( bonus rp ) + 2 xp ( acte héroïque xD ) = 17 xp

Haru : 7 xp ( mission ) + 6 xp ( bonus rp ) + 2 xp ( combat ) = 15 xp

Et moi ( narrateur ) …

15 xp ( mission ) + 8 xp ( je prends les xp de Wazz ) + 5 xp ( mon perso ayant fait partie intégrante de la mission ) = 28 xp ( J'ai honte T_T mais j'ai suivi le règlement T_T Désolée les gens )

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