Présentation de Reira Karuta [4ème division]

Nom : Karuta
Prénom : Reira
Surnoms : (L'ex-)Chèvre, Biquette
Sceau : la Chèvre
Âge : 25 ans
Grade souhaité : Lieutenant de la 4ème division (Juunin)

Description physique :

Reira est une jeune femme d'une vingtaine d'années possédant une apparence particulièrement fine : son visage ovale fait ainsi ressortir les grands yeux gris de la jeune femme, qui semblent pourtant absorber la lumière, son petit nez et la finesse de sa bouche, toujours souriante. Surmontés de longs et beaux cheveux noirs, Reira acquiert ainsi l'apparence d'une poupée de porcelaine, si fragile qu'on a peur de la casser à chaque seconde. Une physionomie fragile, fine et gracieuse, tout comme ces petites poupées, qui la faisaient tant rêver lorsqu'elle était gamine...
Fragilité qui semble être protégée par le joli rempart de sa chevelure, descendant jusqu'au bas de son dos en de fins rideaux. Un endroit possédant d'ailleurs un drôle de tatouage en forme de chèvre, une chèvre faisant des cabrioles... Reira possède ce tatouage depuis toujours et habituellement, Reira dissimule ce drôle de tatouage sous sa longue veste : elle possède ainsi une chemise noire, qu'elle associe à une jupe doublée d'un short venant ainsi compléter sa tenue de ninja (à la Sakura ).
Sa silhouette, pourtant foncée, dégage de la même manière une impression constante de gentillesse, de douceur, de fragilité. Cette "aura" fait entièrement partie de la jeune femme. Elle ne l'a jamais cherchée, l'a toujours possédé et s'en est toujours servi : elle s'est toujours attiré la sympathie de ceux qu'elle croisait, rien qu'en leur adressant un sourire. Une capacité plutôt pratique et agréable...

Description mentale :

On dit souvent que les apparences sont trompeuses. Pas dans le cas de Reira : si son visage dégage une impression de douceur, de gentillesse et de fragilité, la réalité rejoint tout à fait cette sensation. Reira est d'un naturel particulièrement gentil et bienveillant, qui fait toujours attention à ses proches. Un peu trop peut être... A force, la jeune femme devient envahissante et si jamais on la repousse, elle se vexe et s'enferme dans un mutisme buté. Ce n'est pas qu'elle ait encore son caractère de gamine (quoique ) mais Reira est terriblement capricieuse. C'est son plus gros défaut. Elle peut en effet devenir particulièrement insupportable si quelqu'un a prononcé une parole à son égard qui lui a déplût, ou même juste parce que cette personne n'a pas fait ce qu'elle souhaitait, au moment où elle voulait...
Elle demande ainsi qu'on fasse toujours attention à elle. Elle ne supporte pas qu'on l'ignore, ou même qu'on ne l'aime tout simplement pas. Dans ce cas-là, elle s'accrochera encore plus à la personne et essayera de la faire changer d'avis... Reira a un énorme besoin d'attentions, d'amour et de reconnaissance. Elle ne peut supporter de vivre loin de ceux qu'elle aime.
Tout ce qu'elle veut, c'est vivre auprès de ses proches. Une gentille petite vie lui suffirait. Elle n'aime pas le danger, lui préférant plutôt la monotonie, bien plus rassurante. Malheureusement pour elle, ses proches sont ninjas... Elle a donc constamment besoin d'être entourée, mais surtout protégée. N'ayant pas confiance en ses capacités, elle préfère toujours prendre la fuite si personne n'a besoin d'elle...
Sa plus grande peur est ainsi de se retrouver seule, complètement seule. Seule face aux dangers. Seule face au monde. Seule devant elle-même. Seule devant son incapacité à faire quoique ce soit. Seule, absolument seule...

Famille :

Unique enfant d'un gentil couple de Kiri, Reira Karuta a été ainsi particulièrement gâtée : jouets, bonbons, vêtements, accessoires de ninja, rien n'a jamais été trop beau pour elle ! Authentique princesse de nacre sur un monde merveilleux, véritable maîtresse de la maison Karuta, Reira a été élevée dans un amour profond et très protecteur. Elle était la petite perle, le trésor inestimable de ses parents, la pauvre enfant qu'il fallait toujours protéger, le bébé de cristal qui ne devait faire aucun travail pénible au risque de se briser. La jeune femme a tiré de cet amour ultra-protecteur son envie d'être entourée et protégée, cette facilité à transmettre de l'amour à autrui et d'en recevoir autant, ce besoin irrépressible d'avoir toujours plus d'amour autour d'elle.
Ainsi, ses parents ont perdu beaucoup de leur fortune en essayant de contenter leur chère petite fille. De riches ex-ninjas devenus commerçants, ils sont passés à de humbles vendeurs d'arsenal pour ninja : sans être tombés dans la pauvreté, leur petit commerce est devenu un élément vital pour leur survie. Une chose qu'ils ont, malgré tout, bien vécu. Beaucoup mieux vécu que leur séparation d'avec leur fille lorsqu'elle décida de vivre seule... Mais ceci est une autre histoire ^^ !

Habitat :

Jolie petite maison de bois, la maison des Karuta se situe tout près du port et des allées et venues des capitaines des navires, en particulier marchands. Etant assez souvent attaqués, les équipages de ces navires ont un besoin constant d'armement, ce que les Karuta s'empressent de satisfaire, ramenant de cette manière un bon petit pactole .
Campée sur un fond de plomb, la maison familiale élève ses rondins de bois vers le ciel : son aspect extérieur imposant ne fait que dissimuler un intérieur coquet, où l'indigo domine largement ses pièces. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'indigo est la couleur préférée de Reira... C'est d'ailleurs elle qui a choisi sa chambre dès qu'elle sût parler : "Ze veux la chambre avec la mer !!" avait dit la petite. Elle désignait de cette manière la chambre avec la vue sur la mer, constamment embrumée. Cette brume imposante la passionnait. Elle pouvait passer des heures à la regarder ! Mais dès qu'elle avait terminé de l'admirer, Reira sortait de sa chambre et allait dans la chambre voisine, celle de ses parents, faire un petit câlin matinal. Un luxe qui se répétait tous les jours... Ensuite, comme tous les matins, ils descendaient tous les trois prendre un bon petit déjeuner et commencer ainsi la journée. Une habitude qui s'était installée au fil du temps, et dont la jeune femme ne s'était jamais plaint jusque là, appréciant au contraire cette monotonie à sa juste valeur. Cette maison était devenue un havre de paix et pourtant, l'année de ses 19 ans, Reira décida de la quitter, voulant vivre sa propre vie... Une nouvelle existence commençait. Un moment particulièrement propice pour se rappeler sa courte vie, se remémorer tous ses souvenirs...

Histoire :

Le commencement

Etrangement, je me souviens de ce jour-là... Je me souviens du jour de ma naissance... C'était une belle journée de printemps, on voyait encore le soleil percer derrière les volets de la chambre. Les oiseaux avaient alors salué mon arrivée dans ce monde par un petit concert de piaillements, les moineaux aux voix aigues répondant aux basses des merles et des corbeaux. Même le vent s'était levé à ce moment-là ! C'était un mois d'Avril plutôt chaud mais à cet instant-là, un vent du Nord s'était levé, berçant Maman de son souffle glacé... Elle en avait bien besoin la pauvre ! Cela faisait 6h qu'elle souffrait dans cette chaleur !! Ca, c'est Papa qui me l'a dit. Il paraît que Maman hurlait de douleur car je refusais catégoriquement de quitter le ventre douillet, qui m'avait hébergée pendant les 9 derniers mois ^^ ! J'y étais bien, moi, dans ce petit ventre ! J'étais alors à l'abri, je n'avais rien à faire d'autre que vivre tranquillement... Mais l'heure était arrivée. Au bout d'un moment, j'ai senti comme une énorme pression qui s'abattait sur ma tête et me poussait hors de mon refuge. Je ne voulais pas ! Je voulais retourner dans mon petit lit !! Je pleurais de toutes mes forces ! "Laissez-moi y retourner, je veux pas !!!" ... Enfin, je suppose que c'est ce que je pensais. Je ne me souviens plus trop. Juste que j'avais froid. Horriblement froid.

La jeune femme s'arrêta d'écrire, se replongeant dans ses souvenirs. Elle venait à peine de quitter la maison de ses parents et d'emménager chez elle, elle ressentait déjà le besoin de "revoir" toute sa vie avant de la continuer. Elle ignorait pourtant que lorsqu'elle sortit enfin de son refuge, le médecin qui s'occupait de sa mère et d'elle eut un mouvement de recul. Au moment de lui taper sur les fesses pour la faire crier, il vit LA marque. Une sorte de tatouage. A ce moment là, ce n'était qu'un fouilli désordonné de courbes et de lignes mais le médecin en était déjà particulièrement étonné ! A t-on jamais vu un enfant déjà tatoué dès sa naissance ?? Certes non, mais cet homme était médecin et non sociologue ou psychologue. Son travail était de la mettre au monde et il lui administra donc la correction salvatrice . La petite hurla, elle était en bonne santé. Le médecin la donna alors à la mère haletante, qui tendait les bras vers sa fille. Le père s'approcha alors des deux femmes de sa vie, son épouse et sa fille...

- Elle est belle, hein ? dit la nouvelle mère au bord des larmes.
- Magnifique. Absolument magnifique... Bonjour petite Reira, bienvenue dans notre monde ! dit-il en embrassant le front de sa famille pour la première fois.

La petite souriait alors innocemment. C'était quoi ce truc ? C'était agréable ^^ ! Ah, on appelle ça "un bisou" ? Elle ne l'oublia jamais . Les parents n'avaient pas encore vu les marques de l'enfant, ils ne les verraient que quelques jours plus tard, en rentrant chez eux...

Reira reprit sa rédaction, les souvenirs du début de sa vie étaient revenus, il était temps de les raconter.

Après cette sensation de froid extrême, on m'a posée sur quelque chose de doux et chaud, quelque chose qui avait une odeur apaisante. Je suppose que c'était ma mère. Ensuite, j'allais pratiquement m'endormir lorsque j'ai senti que quelqu'un me touchait au front. C'était plutôt agréable mais j'étais trop fatiguée... Le souvenir suivant dont je me rappelle, c'était à la maison. On venait de rentrer de l'hôpital, Maman m'avait installée sur une table tandis que Papa s'occupait d'autre chose, des bagages je suppose. Là, je découvrais réellement le monde. C'était vraiment drôle de voir toutes ces couleurs, toutes ces formes, je n'en avais jamais vu autant auparavant ! Mais je commençais à m'ennuyer... Alors je jouais à mettre mes orteils et mes mains dans ma bouche, c'était rigolo . Maman n'était pas d'accord. Elle m'obligea à arrêter de jouer, me retourna sur le ventre et là...

Un cri. Un cri s'éleva dans la salon. Miki Karuta avait vu le tatouage que portait sa fille dans le bas du dos ! C'était encore minuscule mais elle ne pût contrôler ce cri de terreur. Comment sa fille, sa pauvre enfant pouvait avoir une telle chose à son âge ?? Inquiété par le cri, Akio Karuta s'était précipité vers les deux femmes. Ne voyant rien d'anormal, il avait dût interroger sa femme du regard, qui attrapa Reira et la retourna pour lui montrer. Pour lui montrer cette Marque. Il ouvrit alors de grands yeux mais aucun son ne franchit sa bouche. Il était trop surpris... Pourtant, après de longues minutes d'hébètement, il retrouva la parole.

- Chérie, quelle importance ? Reira est notre enfant, quoiqu'il arrive. Je ne sais comment ce phénomène est possible mais ce que je sais, c'est que nous devons la protéger. Coûte que coûte.

Miki se rendit aussitôt aux arguments de son époux. Bien sûr que Reira était sa fille ! Elle n'en avait jamais douté ! Mais cette marque était étrange... Elle aiderait sa fille à les supporter. Peu en importait le prix. Reira était leur fille, son bien-être primait avant tout. Peu leur importait la marque qu'elle porterait. Enfin, peu importe, ils n'ont tout de même jamais voulu savoir ce que signifiait ce tatouage. Ils avaient sûrement peur de découvrir "quelque chose"...

La jeune femme était rêveuse. Elle comprenait bien ce que sa mère avait pût ressentir le jour où elle avait découvert sa marque. Un peu comme elle le jour où elle apprit qu'elle était la seule à en posséder...

La différence

J'avais 5 ans. Je jouais alors dans la rue avec mes petits camarades. Je crois que nous jouions à chat. C'était à mon tour de les attraper... Les rires s'élevaient avec force de nos gorges, on s'amusait bien. Oui, je me souviens que j'aimais ce jeu. Je l'adorais même. Jusqu'au moment où j'étais une souris et que le chat essaya de m'attraper : je ne voulais pas, j'essayais de m'échapper en riant. Mais ce garçon avait une certaine force et en me débattant, il garda à la main une partie de ma chemise. Mon dos était alors dévoilé... Les autres me regardaient avec surprise : quel était ce signe ?? Je ne comprenais pas...

- Quoi ? Qu'est ce qu'il y a ? Pourquoi vous me regardez comme ça ? J'ai fait quelque chose mal ? s'inquiétait Reira.
- ... Reira ! C'est quoi cette marque que t'as dans le dos ? lui demanda candidement "le chat".
- Une marque ? Quelle marque ? Ah oui, ce dessin là ! Bah, c'est une chèvre je crois... C'est important ?
- ... Et depuis quand tu l'as ?
- Euh, depuis toujours... Mais pourquoi ??

Un silence se fit. Plus personne n'osait parler, mais chacun regardait Reira avec étonnement, presque avec peur. La pauvre enfant ne comprenait pas. Pourquoi ? Pourquoi la regardaient-ils comme ça ?? Qu'est ce qu'elle avait fait ? La tension qui régnait dans cette petite rue était si forte, que chacun de ses camarades préféra partir, prétextant des devoirs ou que quelqu'un les attendait... Reira se retrouva seule. Toute seule. Les larmes lui montèrent aux yeux et elle s'enfuit vers sa maison, hurlant le mot "pourquoi" à sa mère. Celle-ci ne comprenait pas. De quoi parlait-elle ?

- POURQUOI ?? Pourquoi est ce que tout le monde s'est enfui lorsqu'ils ont vu ma petite chèvre ??? criait Reira en pleurant.
- ... Ils l'ont vue ? Oh, ma pauvre chérie... Ne pleure pas... C'est juste qu'ils n'ont pas l'habitude d'en voir, ça les a surpris ! Ne t'inquiètes pas. dit sa mère en essayant de la consoler.
- Quoi ? Ils n'en ont pas eux ?? dit-elle dans un sanglot.
- Non, mais ça ne fait rien ma chérie ^^. Tu es unique, c'est pour ça que tu as le droit d'avoir cette marque !
- Alors... Je ne suis pas comme eux ? ... Je suis... différente ?
- Oui ma chérie, c'est ça ^^ !! triompha Miki.
- NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!!!!!!!!

La petite Reira s'échappa des bras de sa mère et courrut jusqu'à sa chambre où elle s'enferma à double-tour. Elle n'était pas comme eux !! Ils n'allaient pas vouloir qu'elle revienne s'amuser avec eux !!! Elle serait ... seule ... Toute seule, toute sa vie... Ses larmes devinrent des torrents. Elle ne pouvait plus s'arrêter. Son coeur était devenu un véritable étau. Il l'empêchait petit à petit de respirer. Reira était sûre qu'elle allait mourir de douleur. Elle n'en ressortirait pas. Et de toute façon, quelle importance ? Si elle devait être seule toute sa vie, autant en finir maintenant. Elle enfouit alors sa tête dans l'oreiller et y étouffa ses sanglots. Sa vie suivrait bientôt ce chemin... Sa mère tambourinait à sa porte pendant ce temps-là... Reira ne l'entendait même plus.

Dans un moment extrême de panique, Miki défonça la porte de la chambre, faisant ainsi irruption dans la pièce. Elle vit sa fille à moitié morte sur son lit. Elle se précipita vers elle et l'empêcha de la quitter. Elle ne mourrait pas, non !! Et ainsi, pendant plusieurs semaines, Akio et elle ne relayèrent auprès de leur fille. Ils ne pouvaient pas la quitter, pas une seule seconde, de peur qu'elle ne s'étouffe encore. Reira refusait même de manger. Elle était devenue un simple zombie attendant sa mort...




Reira était plongée dans un autre monde, un monde rempli de brume, un monde qui lui plaisait de plus en plus... Un monde rempli de voix de disparus qui l'appelaient sans cesse, un monde embrumé qui paraissait enchanté, un monde qui l'enchantait... Elle ne voulait plus le quitter, juste en faire complètement partie... Cependant, elle entendit un jour de drôles de voix. Elle les reconnaissait : c'étaient celles de ses camarades ! Qu'est ce qu'ils venaient faire ici ? La malade ouvrit alors les yeux et écouta, de toute son âme, les paroles des nouveaux venus. Ils lui disaient qu'ils s'inquiétaient pour elle, qu'elle devait vite guérir pour revenir jouer avec eux. Ils s'ennuyaient sans elle. Personne ne voulait rejouer à chat sans entendre son rire... Reira n'arrivait pas à y croire...

- Vous... Vous voulez que je revienne ? Vous voulez bien que je joue avec vous... o_o ?
- Mais oui Reira, reviens jouer avec nous !
- Oui, tu nous manques beaucoup !! Ton sourire surtout... dit un des gamins en rougissant.
- Tu vas guérir hein ? s'inquiéta l'ex-chat.
- ... Oui... Je vous le promets... Je vais vite guérir et revenir jouer ^^ !! promit Reira le coeur plein de reconnaissance.

Et elle tint parole. Une semaine plus tard, son rire retentissait à nouveau dans la rue, sous le regard amusé de ses parents soulagés. La joie de vivre habitait de nouveau Reira : tant qu'elle pourrait la communiquer à autrui, elle ne se découragerait pas !! Pour eux, pour les remercier de leur geste, pour les remercier de l'avoir sauvée de la mort et de l'Enfer.

L'apprentissage

La jeune femme doutait encore d'elle. Elle essayait toujours de comprendre pourquoi elle n'était pas assez forte, pourquoi elle n'arrivait pas à aider correctement ses amis, pourquoi elle avait échoué ce jour-là... C'était 5 ans après son entrée à l'académie et seulement 2 ans après avoir été nommée Genin. Elle n'avait fait, jusque là, que de petites missions de rang D entre amis. Elle ne connaissait encore rien du véritable combat. C'est pourquoi, lorsqu'elle dût se présenter à l'examen de sélection des Chuunins, elle fut largement dépassée par les évènements...



La gorge de la jeune femme se serra. Elle n'arrivait pas à en vouloir à leur ancien sensei, mais ne pouvait s'empêcher de lui reprocher cela... Bien sûr, tout était de sa faute mais quand même ! En réalité, Reira n'y était pas pour grand chose. C'était en effet principalement à cause de leur ancien maître que c'était arrivé...

Les trois Genins étaient enchantés : leur sensei les avait inscrits à l'examen de sélection des Chuunins et leur avait dit qu'ils y avaient toutes leurs chances ! Leurs orgueils en avaient donc pris pour leur compte et c'étaient 3 jeunes gens sûrs d'eux qui se présentèrent à l'examen. Enfin, "sûrs d'eux", il y en avait que deux dans ce cas-là : Reira n'était jamais "sûre d'elle" mais par contre, elle avait une entière confiance dans les talents de Shigeko et Hiroshi. Ils ne pouvaient pas perdre. Ils passèrent ainsi la première épreuve, une épreuve écrite, en totale harmonie : même la question subsidiaire qui leur demandait de se battre les uns contre les autres fut réussie. Ils refusèrent immédiatement tous les trois de se faire du mal. C'était leur promesse, leur devise : "un pour trois, trois pour un !" Ils furent finalement sélectionnés pour la deuxième étape, ce qui les étonna un peu...

- Je n'aurais jamais pensé que les examinateurs étaient si sadiques ! Ils nous demandent de faire quelque chose, alors que la bonne réponse est de désobéir ! s'étonnait Shigeko.
- Oui, mais nous sommes les plus forts : rien ne peut nous arrêter ! Pas vrai les filles ?! fanfaronna Hiroshi, comme à son habitude.
- Mais oui, bien sûr Hiro ^^ ! gloussa Reira. Personne ne peut vous battre ici. Vous deviendrez à coup sûr des Chuunins ! Et les meilleurs !!
- Reira, pourquoi tu dis "vous" ? C'est "nous" le terme exact. corrigea Shigeko en souriant.
- Ouais ! Ne crois pas qu'on va te laisser te dégonfler. On sera tous les trois Chuunins ou rien du tout !
- Merci Shiko, merci Hiro... dit-elle tout doucement.

Ses deux camarades la rassuraient tout le temps, sans jamais lui demander de changer son caractère hésitant. Ils l'acceptaient ainsi. Et c'était pour ça qu'ils étaient ses meilleurs amis ! Ils formaient un trio de choc : Hiroshi le vantard et la force du groupe, Shigeko "la maman" et le cerveau, Reira "l'enfant" et la relativité. Chacun d'entre eux complétait les faiblesses des deux autres. Un groupe parfait. Et pourtant...



- SHIGEKOOOOOOOOOOO !!!! HIROSHIIIIIIIIIIIII !!!! Vous êtes où ?! Allez, parlez-moi !!



Qu'est ce qu'il faisait là ? Aucun ninja d'un autre village n'était censé venir à Kiri ! Un examen venait d'être organisé à Konoha pour cela. Qu'est ce qu'il faisait là ? La jeune fille le regardait, stupéfaite et apeurée. Lorsqu'il sortit son kunaï et s'avança vers elle, Reira comprit : il voulait la tuer ! Le coeur de Reira s'affola, elle ne voulait pas mourir ici !! Mais une petite voix résonna dans sa tête : "Reira, tu es une ninja de Kiri. Tu veux même être Chuunin. C'est donc ton devoir de protéger ton village et de tuer ce type !" La jeune fille hésita quelques secondes, puis se décida pour la meilleure marche à suivre : elle prit la fuite. Reira n'en avait rien à faire de protéger son village ! Et elle ne le protègerait pas plus en étant morte ! Elle préférait largement la fuite et la Vie que le combat et la Mort. Elle s'enfonça donc à toute vitesse dans le brouillard.

Ses pas la portèrent par hasard vers Shigeko et Hiroshi. Elle les avait enfin retrouvés ! Pourtant, ceux-ci ne purent pas vraiment l'accueillir comme il le fallait : ils faisaient eux aussi face à un ninja d'Oto et ils n'avaient pas l'air d'être en très bonne position... Shigeko était déjà à terre, ne pouvant parler que par râles, et Hiroshi ne tenait debout plus que par sa volonté. Reira s'arrêta aussitôt. Qui avait pû les battre ? Comment était-ce possible ?! Elle regarda leur adversaire. Hiroshi s'écroulait alors à son tour. L'Otonien s'avançait vers lui, un grand sourire aux lèvres et un kunaï à la main. Il allait l'achever. Reira était tétanisée : si elle allait aider ses compagnons, elle mourrait, c'était certain ! Elle ne voulait pas mourir et l'homme ne l'avait pas encore vue... Reira allait céder à son instinct lorsqu'elle regarda une dernière fois ses amis. Ils allaient mourir.

* Non. Je ne peux pas. Je ne peux pas les laisser mourir. Ils ont besoin de moi... *
- JE LES AIDERAIS MEME SI JE DOIS EN MOURIR !!! hurla t-elle.

Reira se précipitait alors sur son adversaire, la peur au ventre. Elle s'interposa entre lui et ses amis : il ne les tuerait pas. Pas avant qu'elle ne soit morte ! Le souvenir du jeu de chat lui revint en mémoire. Aujourd'hui, ce serait elle qui viendrait en aide à ceux qui l'avaient sauvée il y avait 12 ans. Mais même si elle voulait les protéger, la peur que lui infligeait cette homme ne s'était pas envolée ! Elle ne fit qu'augmenter lorsque le deuxième, son ennemi, rejoignit son compagnon. Reira perdit toute connaissance d'elle-même : son corps se mit à trembler, sa tête se vida de tout autre sentiment que la peur, son dos se mit terriblement à la brûler...

Le changement

Mais les deux Genins étaient extrêmement blessés : ils ne se remettraient jamais totalement de leurs blessures. Ils ne pourraient jamais plus faire de dangereuses missions. Ils seraient condamnés à faire des missions de rang D au village. C'était leur seul avenir en tant que Genins... Reira avait alors regardé le médecin avec un air catastrophé : ce n'était pas possible ! Pourquoi eux ? Pourquoi pas elle ?! Parce que, miraculeusement, elle avait guéri : elle avait des propriétés de guérison hors du commun et pas ses jeunes camarades. Elle s'enferma dans un profond mutisme pendant toutes les semaines de sa guérison. Elle avait peur de les affronter. Comment réagiraient-ils ? Comment réagiraient-ils à sa lâcheté ? Parce qu'elle le savait : ils n'étaient pas si blessés lorsqu'elle était arrivée. C'était forcément l'ennemi qu'elle avait d'abord fuit qui les avait à ce point touchés. C'était SA faute. Entièrement sa faute. Jamais elle ne se le pardonnerait.

Lorsqu'elle alla tout de même les affronter quelques semaines plus tard, Shigeko et Hiroshi firent semblant de rien. Ils lui dirent qu'ils ne lui en voulaient absolument pas : c'était elle qui les avaient sauvés ! Elle n'avait rien à se reprocher ! Ils la remercièrent même de tout coeur...



La jeune femme s'écroula en larmes au dessus de son cahier. Ces souvenirs étaient trop douloureux. Elle n'avait jamais pu supporter son éloignement de Shigeko et Hiroshi... C'était à peine si elle avait été invitée à leur mariage... Ce jour-là fut un déclic pour elle. Il fallait qu'elle change de vie. Qu'elle recommence tout. Elle avait donc décidé de déménager. Mais un peu avant de mettre son plan à exécution, une nouvelle mission particulièrement importante lui arriva entre les mains. Le Mizukage devait rendre visite à un chef d'un clan important et avait besoin de ninjas pour le protéger au cas où...

La protection

Reira avait donc accepté de faire partie de l'équipe de protection du Mizukage. Ce ne devait être qu'une équipe de façade puisqu'il rendait visite à un clan du village. Mais bien évidemment, la mission changea rapidement de but : lorsqu'ils arrivèrent devant le dojo de cette famille, une nuée de ninjas sortirent de la brume et encerclèrent la petite équipe. Branle-bas le combat ! Il fallait à tout prix défendre le Mizukage de ce guet-apens ! Reira fixait les autres ninjas d'un air apeuré. Qu'est ce qu'elle devait faire ? S'enfuir ? D'accord, aucun problème ! Elle chercha du regard une sortie possible, elle n'en trouva pas. Elle était coincée !

Son cerveau se remit alors en marche. Sa mission était de protéger le Mizukage, pas de le laisser mourir ! Il n'était peut être pas son ami, mais elle allait tout faire pour qu'il ne subisse pas le même sort que Shigeko et Hiroshi.L'idée de revanche s'empara de tout son esprit, chassant la peur au plus profond de son être. Ses mouvements devinrent fluides, rapides, précis. Son corps semblait comme transporté par une puissante énergie qui lui donnait des ailes. Reira volait, caracolait entre les différents corps qui s'opposaient à elle, tranchant les gorges traîtresses... Ce fut un véritable massacre. Quelques uns des ninjas de l'équipe de protection périrent, mais la masse principale des corps à terre furent ceux de ce clan rebelle. Kiri avait vaincu, le Mizukage n'avait rien, même pas une égratignure. Il s'était ensuivi une longue réunion à propos de ce qui venait de se passer, Reira n'écoutait plus. Elle n'avait qu'une envie : rentrer pour se cacher dans son lit... Dès qu'elle avait terminé le combat, son corps s'était mis à trembler comme une feuille et ses jambes avaient refusé de la porter. La Peur avait repris ses droits... La jeune femme revint sur terre lorsqu'elle entendit son nom.

- Karuta Reira ! cria presque le Mizukage.
- Euh oui, c'est moi. dit-elle timidement.
- Vous nous avez été d'un grand secours aujourd'hui. Votre bravoure mérite une récompense. A partir d'aujourd'hui, vous êtes donc une Juunin de Kiri ! J'espère que nous pourrons à nouveau compter sur vous à l'avenir.
- Quoi ? Mais mais mais... tenta de riposter la jeune femme.
- Soko Mayoshi !



La jeune femme posa son stylo quelques minutes. Cela faisait plusieurs heures qu'elle était attablée devant un cahier et qu'elle y griffonnait des suites de mots, retraçant toute sa vie. Elle se sentait mieux maintenant. L'impression de flottement de sa vie s'était envolée : elle était là, dans ce cahier, écrite noir sur blanc. Les pages encore blanches appelèrent Reira une dernière fois...

Voilà, maintenant tout est dit. J'ai pu faire le point sur les 19 ans de ma vie. Je n'ai plus qu'à la continuer... Et j'ai beaucoup de choses à faire, à changer. Beaucoup trop peut être... Cela me semble tellement irréel ! ... Je dois recommencer une nouvelle vie, devenir amie avec d'autres personnes aussi formidables que Shigeko et Hiroshi, ne plus penser au passé, comprendre le signe que je porte, devenir plus forte, toujours plus forte. Réussir à aider ces nouvelles personnes. J'en demande sûrement trop...

* Est ce que j'y arriverais ? Est ce que j'arriverais à vivre à nouveau ? *

Superbe présentation, rien à redire^^' 11XP pour la présentation et comme grade Juunin.

La Guerre

Les années s'égrènent

Une immense bataille voyait alors le jour. Des dizaines de litres de sang allaient être versés. Des centaines de coeurs perforés. Des milliers de ninjas tués. Et parmi eux, une frêle femme de porcelaine fut préservée. Et pourtant, dès le jour où la déclaration de guerre parut, Reira fut envoyée au front. En tant que Médical-nin nouvellement promue, elle était un élément précieux pour la guerre, même si elle avait la réputation de... Bah de servir à rien. A juste titre. Mais il existait si peu de Médical-nins à Kiri (et on se demande pourquoi, sadique Kuro -__-) que le village avait ignoré ce facteur et placé Reira à l'arrière d'une grande troupe ninja. A l'arrière car grâce à sa formation, la jeune femme devait absolument survivre et soigner les blessés.

Dès le début de l'ère Hakai, les capacités de soins de la Kirienne fonctionnaient à plein régime. Pas un seul jour ne s'écoula sans qu'elle ne vit une montagne de sang à ses pieds, sur ses mains et jusque sur ses lèvres. Pas un seul jour où l'Horreur de la Guerre ne vint pas réclamer son lot de victimes. Reira ne savait même plus cotnre qui ils se battaient. Konoha ? Suna ? Ou même Oto, leur ex-partenaire ? Peut-être tous en même temps. Cela n'avait aucune importance pour la biquette : quelle que soit la politique, elle en avait ras-le-bol de la guerre, de Kiri et de la souffrance. Si elle n'avait pas été si peureuse - et pas en pleine guerre -, elle se serait enfuie du village ! Mais non, son travail était de soigner, soigner et encore soigner. Jusqu'à ce qu'elle en vomisse son propre sang.

Pourtant, quelques fois, un ennemi réussissait pourtant à passer les lignes de Kiriens et de cadavres. Reira ignorait ce qui leur donnait autant envie de se battre. Pourquoi franchissaient-ils ces lignes si c'était pour arriver ici dans cet état ? Et surtout, que recherchaient-ils derrières les lignes ennemis ? Qu'importe, Reira savait alors quoi faire. Elle prenait son courage à deux et tuait son adversaire en quelques fractions de seconde. Dégoûtée, elle s'endurçit à la guerre. Elle y apprit même une drôle de technique qui la révulsait... Non décidemment, elle se prit de haine pour la Haine de la Guerre-même.

Et le pire, c'était après la bataille. Quand les monceaux de cadavres couvraient l'horizon, quand le silence de la mort emplissaient enfin la vie. "Enfin". Les survivants enjambaient alors le flot de sang coulant sur le sol, tuant les derniers corps encore en vie. Ils allaient se réunir tout en haut de la colline. S'abreuvant du spectacle. Répugnant. Reira devait s'empêcher de vomir à chaque fois que le combat se terminait. "Enfin" hein. C'était pire après.

Les yeux des morts qui la fixaient. Les survivants qui la suivaient du regard. Le kunaï dans sa main s'enfonçant dans la chair avec un bruit mat. Les râles. Le spectacle morbide. Un seau, par pitié.

Reira n'en pouvait plus de vivre dans cet enfer et pourtant, la meilleure partie de cette horrible guerre s'annonçait : les réunions autour du feu.



- Karuta Reira ?

Une douce voix la tira de ses pensées. Sans paraître surprise, Reira leva ses grands yeux gris vers le jeune homme. Beau. Grand. Des cheveux d'un bleu aussi foncé que le fond de la mer. Dégoulinant sur des épaules musclés, le digne Daiki la regardait affectueusement de ses yeux ambrés. Il avançait une main blanche vers Reira et l'attirait à l'extérieur du cercle. C'était toujours ce qu'il faisait. Les deux silhouettes s'éloignaient alors du groupe, joignant une tenue noire à une bleue marine, la sombre Reira à l'apaisant Daiki. Les regards envieux des jeunes mâles ninjas suivaient avec convoitise la marche de la jeune femme et de son chevalier servant. Ils auraient bien voulu être à la place de ce type, mais celui-ci devait mesurer deux têtes de plus qu'eux en hauteur et environ la moitié d'un homme en largeur x). Mieux valait éviter de lui chercher des noises.

Les yeux gris de la jeune femme étaient perlés de larmes lorsqu'ils se relevèrent vers Daiki. Il lui rappelait toujours douloureusement l'homme qui ne quittait pas ses pensées. Et pourtant, Daiki était adorable avec elle. Il était son "grand espoir" à elle : la rassurant, lui parlant des belles choses qui leur manquait, de leur vie avant Kiri, de ce qu'ils pensaient de cette guerre, la prenant entre ses bras parfois; Reira s'en sentait plus rassurée. Une once de culpabilité lui tiraillait alors le ventre, comme si elle "ne devrait pas" faire ça mais qu'importe. C'était la guerre. Elle serait peut-être morte le lendemain. L'ancienne Chèvre s'était doucement rapprochée de cet homme affectueux. Il lui rappelait tant de bons souvenirs...

- Bonsoir, je suis Karuta Reira, ravie de vous rencontrer ! , Disait-elle dans un sourire éclatant, tendant la main au premier homme venu.

Des éclats de rire retentirent dans la nuit. Les ninjas rassemblés autour du feu s'écroulaient de rire devant la bêtise de la jeune femme. Ils se moquaient. Durement. Les yeux de l'enfant se remplirent de larmes, prêtes à couler à tout instant. Non, elle voulait tenir bon.

- Bonsoir, je suis Karuta Reira, ravie de vous rencontrer ! , Répliqua t-elle dans une retenue de sanglot à la femme juste à côté.

Les rires éclataient encore plus fort. Un raz-de-marée de honte emportait la dignité de la pauvre Biquette. Qu'est-ce qu'ils étaient méchants ces ninjas ! Elle voulait juste faire la rencontre de ses camarades de jeux, elle ! Ils ne voulaient pas... Ils était sadiquement méchants ! - Elle aurait plutôt dû essayer de faire connaissance avec deux boutons de moins à son chemisier. Elle aurait eu plus de succès. - Reira se retourna avec précipitation, avec la ferme intention de s'enfuir. Elle buta contre un corps massif. Beau. Grand. Des cheveux aussi bleus que la mer. Wazzdaka ? Non. Alors qui ?

- Bonsoir, je suis Karuta Reira, ravie de vous rencontrer... , Dit-elle en tremblant de rage contre elle-même.

L'homme regarda l'assistance d'un regard glacial. Un silence se fit.

- Akimoto Daiki, enchanté de faire votre connaissance ! , Lui répondit-il dans un séduisant sourire.

Tout avait commencé comme ça... Une douce amitié avait peu à peu commencé. Ils se retrouvaient toujours, le soir. Ils se rassuraient toujours, la nuit tombée. Ils se rapprochaient toujours, une fois seuls... Jusqu'à ce qu'un jour fasse tomber Akimoto. Le jour tua Daiki. La nuit égorgea Reira. Jamais plus. Jamais plus elle ne voudrait vivre ça. Tout mais pas ça. Alors Reira se renferma sur elle-même. Elle ne chercha plus à se lier avec qui que ce soit, de peur de le perdre. ... Et puis de toute façon, c'était peine perdue : personne ne cherchait à connaître cette femme blessée, tous les hommes - et même quelques femmes - louchaient plutôt sur son décolleté devenu avantageux. Jamais plus. Adieu Daiki. Repose en paix.

Chemin sans retour, Reira devint une autre. Plus sombre, plus secrète, plus nostalgique, plus névrosée. Jamais plus un être humain n'atteint son coeur. Jamais plus la Chèvre n'eut autant besoin de partager son coeur avec un être. Jamais plus elle ne se sentit seule, si seule... Une bile noire s'empara de son âme. Cette morne amie ne la lâcha plus jamais, l'accompagnant partout et pour tout. Quelques fois, elle prenait le dessus et essayait d'inviter ses amis, M. Tabouret et Mme Corde. Reira était alors divinement tentée. Et si elle en finissait une bonne fois pour toute ? Après tout, à quoi bon ? Mais le visage de Wazzdaka s'imposait alors à son esprit. Pour lui. Pour le retrouver. Elle ne pouvait mourir en le laissant. Alors, elle survivait...

Moi j'ai bien aimé ^^ je connaissais pas Reira mais la j'avoue que la présentation était pas mal prenant même si inegale sur certains chapitres ^^'

Alors 4 XP pour la MAJ. je verrai avec Tsu si il est possible de donner plus pour les MAJ, comme pour Kansen, ou pas. En attendant considère que tu as 4 XP supplémentaire...

On se verra bientôt dans ta nouvelle vie... ^^