Yanagi Sentai [FINI!]

Mais cet étrange personnage a encore de nombreuses choses à vous apprendre. Quelles sont ses réelles aptitudes ? Ses motivations ? Son enfance et les étapes de son existence ?

Vous qui cherchez le drame qui a bouleversé sa vie, passez votre chemin. Yanagi n’est pas un personnage a la vie marquée par de tragique évènement. Ce n’est pas une personne qui a souffert de surcroît, ou subit un traumatisme. Elle n’était ni pauvre ni riche, elle a simplement connu une existence banale, comme vous et moi. Mais, nous le savons bien, une existence n’est jamais ordinaire pour celui qui la vie, et je m’en vais vous conter son histoire…




C’est dans le village caché des nuages que naquit la petite dernière d’une famille prospère de marchands d’armes et équipements ninja. On lui accorda le prénom de Yanagi. Un prénom banal, sans histoire, tout comme le nom de famille dont elle hérita : Sentai.

Dès ses premiers jours, cette enfant semblait très éveillée, curieuse de tout, elle balbutiait a longueur de journée, ses grands yeux verts s’extasiant devant les infinités de couleurs et de mouvements que lui offraient le monde.
Dès lors qu’elle eu trouvé le moyen de se déplacer d’elle-même, découvrant la marche a quatre patte, ses parents n’eurent plus jamais de répit. Véritable catastrophe ambulante, trop curieuse, la petite Yanagi crapahutait en tout sens, tirant sur tout ce qui avait le malheur de pendre, touchant a tout, portant tout a la bouche. On ne comptais plus le nombre de fois où on l’avait sauvé de justesse de se prendre une étagère sur la tête, tirer sur le fil du fer à repasser ou encore porter un kunai a sa bouche.

C’est dans la crainte que les parents de Yanagi la virent grandir, puis se tenir debout, découvrant la marche bipède. En proie à une surveillance intense de la part de ses deux grandes sœurs, Yanagi n’était plus vraiment libre de ses mouvements. Elle du alors commencer a découvrir des moyens détournés pour arriver a ses fins. Ce n’était que le prémices de ce genre d’aptitude qui ferait d’elle ce qu’elle est aujourd’hui.
Rusant sans cesse pour échapper au contrôle de ses sœur alors qu’elle commençait tout juste a maîtriser l’art délicat du langage, Yanagi prenait un malin plaisir a faire tourner ses deux aînées en bourrique. Quoi qu’il se passe, elle obtenait toujours ce qu’elle voulait.

Alors qu’elle n’était âgée que de six ans, Yanagi se posa LA question fatidique…Comment faisait-on les bébés ? Ces histoires de chou fleurs et de rose étaient d’une absurdité grandiloquente, même pour son jeune âge. Elle avait déjà élaboré tout un plan pour se renseigner. Observatrice, elle avait déjà relevé l’aspect pourpre et gêné que prenait le visage de ses parents lorsqu’elle leur avait soumis le problème. S’ils essayaient de lui faire croire qu’ils avaient oublié, c’était raté. La gamine était trop maline pour se laisser avoir ainsi. Elle n’avait pu que faire le lien avec le ton pourpre qu’avait prit le visage d’un vieil homme chez le libraire lorsqu’elle l’avait regardé avec attention, lui qui tenait un curieux magazine avec une dame nue en première page. Yanagi avait déjà établit le rapport, et cela ne faisait aucun doute dans son esprit curieux : Ce livre détenait certainement la clé du problème.

Manipulant une fois de plus ses deux grandes sœurs à sa guise, elle les convainc qu’il fallait absolument acheter le dernier numéro de l’Arsenal du Shinobi si elles ne voulaient pas que la boutique tenu a l’époque par leur père fasse faillite. Après leur avoir savamment exposé le fait que si leur père ne se tenait pas au courant des nouveautés, il ne serait plus « dans le coup » (à six ans on ne connaît pas le terme compétitif ^^) et ne vendrait plus rien, elle les abandonna au rayon chasse, pêche et armement, et fila droit vers le rayon dans lequel elle avait croisé le vieil homme quelques semaines auparavant.

Un étalage complet de magazine aux femmes nues, la chose s’avérait plus compliquée que prévue. Plus encore si on prenait en compte le fait qu’elle n’était pas seule. Un jeune garçon, qui devait tout juste avoir trois ans de plus qu’elle, se tenait dans le rayon, l’un des magazines a la main. Mais la petite Yanagi c’était déjà parée à cette éventualité, tout comme a environs une trentaine d’autres. Elle se dirigea vers le garçon et jeta un coup d’œil à la couverture du magazine. C’était celui là !
Bien, elle allait devoir se battre.

« Donnes le moi, steu plait’ » avait-elle dit au garçon en croisant les bras
« Rêves, bébé. Qu’est ce que t’en ferais ? T’as vu ton age ? » Avait rétorqué le gamin d’un air moqueur.
« Hey, jsuis pas un bébé. Si je suis ici c’est justement pour savoir comme on les fait, alors donnes moi ce livre. »
« Ah…Bah si tu veux savoir ça, suis moi et j’te montrerai. » avait répondu le gamin en rigolant.
« D’accord. » avait répondu Yanagi, le plus innocemment du monde.

Le gamin, surprit, n’avait su que dire. Yanagi en profita pour lui prendre le magazine, le fourrer sous son t-shirt avant de quitter ce qu’elle appelait le « lieu du crime », le diable aux trousses. S’assurant d’un regard en arrière que ses sœurs étaient trop occupée a payer l’Arsenal du Shinobi pour se soucier d’elle, attirant du même coup toute l’attention du libraire, Yanagi couru une fois dehors a toute jambe, suivit de près par ce garçon.

*hé hé, comme prévu* songea la gamine
« Hey ! tu t’appelles comment ? » demanda le jeune garçon qui la suivait a présent
*Sauf lui…Le pot d’colle…Il est l’Imprévu de mon plan…* songea avec amertume la gamine
« Moi je m’appelle Yanagi, et toi, Imprévu numéro 1, tu t’appelles comment en vrai? »
Le garçon fut surprit, puis souria
« Je m’appelle Shinta »

Shinta…Elle pouvait maintenant mettre un nom au premier imprévu qu’elle rencontrait de sa vie.

Ils coururent tous deux a en perdre haleine, trouvant enfin repos aux pieds d’un arbre. Yanagi extirpa alors le Magazine volé de son t-shirt, le tenant entre ses petites mains fragiles avec une curiosité grandissante. Mais Shinta le lui vola des mains et s’empressa de grimper à l’arbre, narguant Yanagi de sa hauteur.

« Hé hé, petite voleuse de porno. Navré, mais ce genre de chose ne sont pas pour les bébés de ton age. »
A neuf ans, Shinta était un pervers naissant, ou simplement un homme. Tolérer qu’une fille puisse en savoir plus que lui coté sexe, c’était renier sa virilité.

Yanagi serra les dents. Il était agaçant, cet Imprévu n°1. Non seulement il troublait ses plans, mais en plus il détenait en ses mains la réponse que la petite Sentai attendait tant.
La gamine s’approcha du tronc de l’arbre, tentant de grimper à son tour. Mais ses frêles petits bras dépourvu de force ne parvenaient a la hisser ne serait ce qu’a dix centimètres du sol. Shinta éclata de rire, moqueur, ne manquant pas d’ouvrir le magazine pour entamer sa découverte du…monde.

Yanagi abandonna cette méthode de barbare pour grimper aux arbres. De sa vie jamais rien ne lui avait résisté. Ce n’est pas un simple arbre qui mettrait à mal ce fait. Elle ôta son t-shirt, qu’elle déchira en fines bandes qu’elle attacha entre elles afin de confectionner une longue ficelle.

*Moman va râler…* songea-t-elle tout en nouant une pierre au bout du ruban improvisé. Elle lança la pierre au dessus d’une branche pas trop épaisse, et récupéra la pierre lorsqu’elle tomba de l’autre coté. Tirant alors sur la cordelette de tissu, elle parvint à faire fléchir la branche souple jusqu'à elle. Profitant de son maigre poids, elle se hissa vers la jointure de la branche au tronc, sans la briser, et parvint jusqu'à garçon, le corps un peu éraflé, mais heureuse d’avoir cloué le bec a ce jeune prétentieux.

«T’as peut-être les muscles, mais moi j’ai un cerveau. » lui avait-elle dit une fois a sa hauteur.
Le garçon, littéralement scié, n’avait trouvé à redire.

Sans le savoir, une grande histoire d’amitié naissait entre ces deux là en cet instant précis.
Shinta rigola, et fini par faire une place a la gamine.
« T’es toute coupée. » déclara-t-il en remarquant les nombreuses éraflures de la gamine de six ans.
« C’est pas grave. Fais voir. » Avait-elle répondu en se penchant près de lui pour mieux voir les pages du fameux magazine.

Des pages couvertes d’hommes et de femmes nus, dans des positions curieuses. Ils passèrent tous deux une bonne heure a visualiser les pages. Shinta était tout rouge et hésitant, mais Yanagi elle ne voyait cela que d’un point de vue instructif, totalement inconsciente de la pudeur que de telles images provoquaient chez des gens de quelques années de plus.

Une fois le magazine terminé, Yanagi leva les yeux vers Shinta.
« Et c’est ça que tu voulais me montrer toi-même ? Ben je trouve ça ridicule, tu peux toujours courir. »
Shinta lui jeta un regard boudeur, avant de rétorquer
« Hey, je fais pas ça avec les bébés moi. T’a vu ta poitrine ? Nan ? C’est normal t’en a pas. »
Il ouvrit la double page et montra les énormes seins de l’une des femmes.
« Quand tu seras équipé comme elle on en reparlera. »

Yanagi se sentit offensée sur le coup, vexée devant le comportement hautain de Shinta. Elle pointa alors du doigt le sexe de l’homme qui se tenait a coté de la femme sur la photo et rétorqua
« Je doute que tu sois équipé comme lui en tout cas. », pour reprendre les termes de Shinta.
Ce dernier vira au rouge tomate, et Yanagi sauta de la branche, suivit de près par le jeune garçon qui s’élançait à sa poursuite.

Dans le fond, Imprévu numéro 1 n’était pas si mal que ça.
Deux années passèrent. Yanagi et Shinta étaient devenu inséparables. Sans cesse fourrés tous les deux a faire les 400 coups et jouer en toute inconscience.
Un jour vint ou Shinta annonça a Yanagi qu’il voulait devenir ninja. Cette dernière ne pouvait qu’être plus contente et enjouée. Agée alors de seulement 8 ans, elle s’imaginait la vie trépidante que vivrait son ami. Elle s’imaginait aussi qu’ils seraient toujours inséparables, et que la vie leur réservait de nombreux instant encore, rien que tous les deux.
Ils passèrent tout un été encore à jouer, Yanagi élaborant toujours de grands plans pour que tous deux arrivent a leurs fins.
Au fils du temps, ils étaient devenu complémentaires pour faire des bêtises. Yanagi dirigeait les opérations, tandis que Shinta s’occupait de la phase physique du plan, comme lorsqu’il s’agissait d’escalader la palissade pour déposer des rats dans les vestiaires pour fille du onsen.
Un véritable travail d’équipe. On les surnommait même les deux démons, ce que Yanagi prenait à l’époque pour un compliment, un vrai titre qu’elle arborait avec fierté au grand dam de ses parents qui s’interrogeaient déjà sur les possibilités d’avenir d’un tel petit monstre.

Mais l’été prit fin, emportant avec lui les derniers rires de joies insouciants des deux garnements. Et bientôt la rentrée scolaire marqua un tournant dans l’histoire de ces deux êtres.
Yanagi avait alors 8 ans, et Shinta 12.
Ce dernier entra tardivement à l’académie ninja de Kumo, comme il l’avait annoncé à Yanagi. Le premier jour se déroula à merveilles. Il compris l’enseignement, réussis a ressentir pour la première fois ce que l’on appelait chakra, parvint a lancer un shuriken, qui se planta lamentablement dans la cible du voisin, et surtout, ria beaucoup. Oui, Shinta rencontra des gamins de son âge, avec qui il tissa un lien encore fragile, mais qui s’avérerait par la suite vital, lorsque les étudiants seraient genin, et qu’ils se devraient de travailler en équipe. Aux yeux du gamin, c’était une nouvelle vie qui commençait. Une vie dans laquelle Yanagi n’avait peut-être plus sa place…

Le second imprévu de Yanagi se produisit le premier weekend après la rentrée scolaire de l’académie. Elle gribouillait le sol à l’aide d’un kunai, comme a son habitude, visualisant toutes les possibilités de trajectoire de sa mère au retour des courses pour garantir le succès de ce qu’elle avait baptisé l’opération « pas de poisson ce soir ». Shinta, à ses côtés, préparait déjà la canne a pêche qui oterait le sac du poissonier du cabas de la mère de Yanagi.
Un groupe de quatres gamins firent alors irruption, tandis que Yanagi expliquait à Shinta qu’il devrait pêcher le sac selon un angle très précis afin de ne pas se faire repérer, selon l’orientation des épaules de la mère Sentai.

« Hey, euh, Shinta c’est ça ? On va faire une partie de foot. Tu viens avec nous ? » lança celui qui paraissait être le « leader » du groupe.

Yanagi leva les yeux vers l’attroupement, tandis que Shinta ne disait rien, confus.

« Ben non il va pas venir avec vous. On est en pleine mission là. »
« Une mission ? Teuh, c’est qui c’te gamine qui s’prend pour une ninja ? Elle est même pas à l’académie… »
Tous éclatèrent de rire en cœur, tandis que Yanagi les fixait d’un regard noir, les bras croisés sur sa poitrine inexistante.

« Allez, Shinta. Tu va pas rester avec ce bébé quand même ? » demanda un second, narquois.

Yanagi, furieuse, élaborait déjà une bonne centaine de plan pour remonter le slip des bons a rien qui lui faisait face, mais elle chassa ces idées de son crane, confiante.
« Peuh. Vous croyez quoi ? Shinta et moi on est coéquipier. Il me laissera pas tomber, hein Shinta ? Dis leur. »
Elle fit virevolter le kunai qu’elle tenait entre ses doigts, avant de le bloquer d’un geste sec, le bras tendu vers le groupe de gamins. Shinta et elle, c’était sacré. Ils passeraient toutes leurs journées ensemble, c’était une certitude.

« Peuh. V’nez les gars, on va jouer. Laissons ces deux bébés ensembles. » déclara le Leader, tournant les talons devant l’air déterminé et résolu de la gamine.
« Attendez ! »
La voix de Shinta tonna dans le dos de Yanagi. Il fit quelques pas, vers ses nouveaux amis. Il n’avait pas le choix. Aujourd’hui, il devait se faire accepter. S’il refusait…C’était une chose qui marquerait sa vie, à jamais. Il le savait.
« Euh…Yanagi… »

Mais Yanagi n’était pas de cet avis, et le regardait avancer vers les autres, figée, trahie.
Shinta affichait un air honteux et hésitant. Il frotta son pied sur le sol, sans trop savoir quoi dire.
Mais Yanagi n’était pas stupide. A l’instant même où la voix de Shinta s’était élevée dans son dos, elle savait ce qui allait se passer. Elle le savait, et pourtant refusait de l’accepter. Shinta et elle…ça devait être pour toujours. Ils se l’étaient juré.

Ça…c’était l’imprévu numéro 2.

Les autres gamins souriaient, un sourire narquois et moqueur. Les enfants, si « innocents » selon les adultes, pouvaient se montrer cruels. Ils prirent le chemin du terrain de foot, laissant derrière eux la gamine de 8 ans, qui ne savait plus quoi penser.

Elle ne mangea pas de poisson ce soir là, comme elle l’avait prévue la matinée. Non pas parce que l’opération « pas de poisson ce soir » avait été un succès, mais parce que Yanagi n’était simplement pas rentrée chez elle.

Elle était là, assise sur l’une des plus haute branche de l’arbre, ce même arbre ou Shinta et elle avait fait connaissance. Une larme roula sur sa joue. Une seule et unique larme, car Yanagi ne faisait jamais les choses deux fois. C’était stupide, et surtout inutile. De son unique kunai elle martelait le tronc du saule, laissant une trainée de résine fraiche dégouliner sur tous les projets et les plans foireux qu’ils avaient élaborés. En effet sur cet arbre était gravé au kunai la liste de leurs méfaits accomplis durant ces deux dernières années. Et elle s’élevait de la base du tronc jusqu'à la plus haute des branches…

Deux ans de travail acharné ruiné au nom d’une partie de foot…
Dans le fond, l’Imprévu n°2 n’était qu’une conséquence de l’Imprévu n°1, songea Yanagi.
Si elle ne l’avait jamais connu, lui, ce stupide Imprévu n°1…Le second ne serait jamais arrivé.

Imprévu n°1, c’était la pire chose qui lui soit arrivé dans sa vie.

C’est sur cette conclusion qu’avec colère, une colère envers elle-même, elle jeta le kunai, qui se planta en un bruit sec dans le tronc, précisément sur le dernier des méfaits. Celui ci ne serait jamais agrémenté d’une petite croix, symbole de « accompli », comme les précédents.

L’opération « pas de poisson ce soir » marquait un tournant dans l’existence de cette petite fille.



Les mois qui suivirent furent les plus formateurs de la personnalité actuelle de Yanagi. Shinta tenta à plusieurs reprises de lui expliquer, de s’excuser…Mais Yanagi rivalisait d’ingéniosité pour l’éviter, l’immobiliser, le piéger, le fuir. Jamais on avait vu les capacités de Yanagi en matière de pièges et de projets être aussi fructueuses et ingénieuses.
A ses yeux, Shinta avait perdu toute identité. Il n’était plus que l’Imprévu n°1…le lamentable imprévu n°1, pour lequel elle s’était ramassée.

Il grandit de son coté, et elle du sien. Il devint courageux, fort, et brillant Shinobi. Elle devint acerbe, goguenarde, et un brin sexiste. Elle construit son masque, au fil du temps, avant de trouver le visage qui lui convenait. Celui de quelqu’un d’insouciant, d’inconscient, de naïf et d’imprévisible. Personne ne s’intéressait à ce genre de critère. C’était ceux qu’elle devait mettre en avant pour mener sa vie telle qu’elle l’entendait.

Shinta intégra la team 9, composée de lui et de deux des fameux gamins du groupe de foot. Ce derniers ne se souvenaient même pas de ce fameux jour. Un jour si insignifiant et futile pour eux, qui avait pourtant changé l’existence d’une autre.

En dépit de la cupidité de ses deux sœurs, c’est en Yanagi que les Sentai fondaient leurs espoirs. Elle était dotée d’une intelligence sans égale, et d’un sens de la gestion qui faisait défaut a ses deux ainées. Mais Yanagi leur fit un pied de nez, arborant son nouveau visage de personne insouciante et complètement paumée, ce qui sema un désarroi profond dans la famille. Où était donc passée leur petite fille si intelligente et calculatrice ? Ils ne la voyait plus. Pourtant elle était toujours là, juste dissimulée…
Les parents, de dépit, entamèrent la formation des deux sœurs ainées de Yanagi. Elles récupèreraient la boutique.
Cette situation convenait a merveille à Yanagi. Personne ne déciderait pour elle. La dernière fois qu’elle avait accepté de laisser quelqu’un s’immiscer dans sa vie, elle s’était lamentablement rétamée. En traçant son propre chemin sans jamais laisser qui que ce soit s’en mêler, elle éviterait les imprévus néfastes de ce genre.

Mais sans l’Imprévu n°1, il fallait bien avouer que l’ennui la gagnait, a longueur de journée. Faire des plans toute seule, c’était nettement moins marrant. Sa seule issue, elle la connaissait à présent…

A peine entrée a l’académie ninja, Yanagi se montra…tout juste suffisante. Son cas désespérait ses professeurs. En effet elle parvenait toujours à réaliser ce qu’ils demandaient, mais jamais COMME ils le demandaient.

Ainsi la première fois qu’on lui demanda de planter tous les kunais dans le cœur de la cible, alors que tous ses camarades s’acharnaient sans succès, Yanagi prit tous ses kunais en mains et parti les planter manuellement au cœur de la cible.

Le jour ou on exigea d’eux une rapidité au niveau du lancé de shuriken, alors que ses camarades s’efforçaient a expédier leurs shurikens le plus rapidement possible, Yanagi se contenta d’improviser une catapulte à l’aide d’une branche souple et d’un fil de fer.

D’ordinaire ce genre de piège manquait cruellement de précision, mais tous les shurikens de Yanagi atteignaient leur cible en son centre… Les professeurs crurent en une chance folle. Ils ignoraient que dans la tête de Yanagi, le moindre angle était parfaitement calculé, la résistance de l’air prit en compte, et que la marge d’erreur en cas de rafale de vent était elle aussi inclue.

C’est donc sans trop forcer que Yanagi eu son diplôme. Elle commença ses missions, souriante et blagueuse. Mission durant lesquelles elle semblait totalement hors coup, semblant toujours inconsciente de ses actes. Pourtant, toutes furent couronné de succès, et bien souvent a cause de ces petits gestes qui apparaissaient comme des dérapages...

Bien évidemment pour Yanagi ils étaient a milles lieux de simples dérapages. Ce genre d’actes avaient simplement subie une sélection sur plus d’une centaine de possibilité, et avaient été jugés comme les plus fiables pour la réussite de la mission.
Mais aux yeux d’autres ninjas, ils n’étaient que des bourdes rattrapées de justesse par un heureux hasard. Ils ne voyaient pas à quel point le hasard était savamment calculé.
C’était un manque d’estime qui lui passait largement au dessus de la tête, la faisant rire. Après tout, son Sensei était un homme, et ses deux coéquipiers aussi. Que pouvaient-ils comprendre ?

Les hommes étaient si prévisibles….

Une pensée bien hypocrite de sa part, puisque la seule double surprise de sa vie avait été liée a un homme. Yanagi le savait, mais elle préférait se conforter dans ce mensonge hypocrite. Il était tellement plus agréable a entendre…



Les années passèrent, Shinta devint un Juunin reconnu de tous. Yanagi, elle, passait inaperçue, et c’était ce qu’elle cherchait. Tant que personne ne la voyait, elle pouvait continuer à mener sa vie comme elle l’entendait, sans le moindre imprévu. Malheureusement elle ne put échapper au traditionnel examen chuunin. Dans le fond, ce ne fut pas l’examen qui fut un malheur en lui-même, mais le fait que Shinta, qui était l’un des examinateurs, insiste pour la faire passer Chuunin, comme elle l’avait prévu dans sa « possibilité de dénouement du tournoi n° 122 ». Lui seul témoigna en sa faveur, se portant garant de son efficacité. Yanagi ne put que le maudire un peu plus. Elle s’était pourtant arrangée a merveille pour que ses réussites semblent dues a la chance, mais il avait fallut que ce foutu imprévu n°1 vienne s’en mêler.

Ils ne se parlaient plus, ils ne s’écoutaient plus, ils ne se frôlaient plus, ils n’osaient même plus se croiser sans détourner le regard. En dépit de cette relation tendue, dans le fond, Shinta restait celui qui avait fait d’elle ce qu’elle était aujourd’hui.

Après de nombreux succès lors de ses missions en tant que Chuunin, on commença a la remarquer. En effet il était strictement impossible que la chance l’ai poussée seule jusqu’ici, et les autres ninjas commencèrent tout juste a envisager que ses petites actes insignifiants puissent êtres calculés. Yanagi redoubla d’effort pour paraître incompétente, mais il était trop tard, car Eneru Rai, le Raikage en personne, l’avait déjà remarqué. Lorsqu’il posa son regard sur elle, Yanagi su que dans le fond, cet homme qui se prétendait etre un Dieu avait toujours su qu’elle jouait la comédie…

Elle était frustrée par cette situation, regrettant le temps ou elle passait totalement inaperçue. Elle ne tarda pas à le regretter plus amèrement encore. Eneru fit appel a elle, avec a ses cotés Imprévu n°1. Il OSA lui confier la charge de l’équipe de genin numéro 8. Yanagi serra son pouce et son index autour de son arrête nasale, tentant de ne pas perdre son calme.
Une équipe de Genin…il ne manquait plus que cela. La prévision « suite de carrière n° 15 » n’était vraiment pas une de ses préférées. Enfin, selon toute les probabilités cela ne lui prendrait certainement pas plus de deux ans, c’était déjà ça. En dépit de sa mauvaise fois, et du regard noir qu’elle jeta à Shinta après cette annonce, Yanagi serait un excellent sensei. Elle avait tellement hâte de voir les genins dont elle serait responsables passer chuunin à leur tour qu’elle risquerait de s’avérer presque trop efficace dans son rôle…

[encore coupée, encore pour limite XD]



Yanagi a beau prétendre trouver les mecs ridicules, elle est intelligente, et a parfaitement conscience qu’ils sont en réalité son pire point faible. En effet, la seule surprise de sa vie fut l’œuvre d’un homme. Si elle les déteste, c’est simplement parce qu’elle les redoute. Eux seuls sont capables de mettre à mal ses plans, alors elle fait ce qu’il faut pour les maintenir à l’écart. Sa méthode est simple, efficace et tient en quelques points, car tous les mecs réagissaient de la même manière.
1> son style vestimentaire. Une tenue bleue marine unie, bien trop ample pour son corps. Un véritable sac à patate. Yanagi a un corps purement magnifique, ce qui est devenu le pire des inconvénients pour elle. Elle doit donc camoufler en permanence ses formes généreuses et son physique sexy, n’hésitant même pas a user d’une longue cape noire quand il le faut.
2> Blagues cassantes et sexistes. Les hommes détestent êtres mis a mal par une femelle, c’est bien connu.
Yanagi ne lésigne pas sur les moyens, mais sa méthode s’avère redoutablement efficace. Elle n’a pas eu a essuyer la moindre avance ou approche durant toute son existence. Pas de mec, c’est ce qui fait que sa vie n’est pas sujette au moindre imprévu.




Yanagi est la petite dernière d’une famille de marchands prospère. Les Sentai tiennent depuis longtemps les boutiques d’équipement et d’armement ninja de la ville. Elle était censée prendre la suite de l’affaire familiale, mais c’était une vie qui ne lui plaisait pas. En dépit de son refus, elle reste en très bon terme avec ses parents, un peu moins avec ses deux sœurs ainées, assez pestes et cupides. Son père l’autorise a se servir dans la réserve, ce qui confère un avantage de choix pour la poseuse de piège [trait – riche héritier, mais dans le sens libre service équivalent a 50Ryos par semaine, plutôt que 50Ryos de liquide véridique]





Yanagi procède de manière très schématique en combat. Elle commence tout d’abord par faire croire à son ennemi qu’elle est très faible, visant à se faire sous-estimer. Pour cela, elle possède un arsenal d’attitudes et de mimiques visant à déstabiliser totalement l’adversaire. Elle s’acharne ensuite à paraître totalement a coté de la plaque, enchaînant les actions de manière assez chaotique et désordonné. Du moins en apparence, car la phase deux n’est autre que la mise en place du piège. Lors de la phase trois, le piège se referme, il est bien souvent fatal.
Cette attitude a valu à Yanagi le surnom de The Trap. Ce surnom est connu à travers le monde, mais bien heureusement pour Yanagi, la plupart des ninjas n’ont pas la moindre idée de son apparence. Trop peu survivent pour pouvoir aller le raconter, et quand bien même ils le feraient, on ne les croirait pas. The Trap est connu pour ses redoutables pièges. Personne ne pourrait se douter que son apparence se résume à une jeune fille empêtrée dans des vêtements trop large pour elle, qui semble agir comme la pire des empotées. Yanagi sera capable de tout pour conserver cette identité masquée.



La seule et unique morale de cette histoire, c’est que le personnage de Yanagi, en dépit de son intelligence surdéveloppée, ignore la leçon la plus importante que puisse nous apprendre la vie. Personne ne peut lutter contre ses sentiments. Et en éprouver, c’est se condamner a un imprévu perpétuel…C’est avoir le cœur qui bondit a chaque mot, chaque phrase, chaque tournure. C’est se ramasser, se relever, au nom de cette émotion. C’est ce qui fait la vie. L’imprévu est inévitable, mais Yanagi est aveugle…

Puisses vos shinobi lui ouvrir les yeux en RP, car ce personnage est destiné a évoluer.[/center]

Je n'ai qu'une chose à dire: Jolie...^^

Ça vaut bien 14 XP tout ça, bon je te passe la chanson sur l'acceptation et le grade vu la situation...

En tout cas, me suis bien marré avec cette sale gamine... XD *Veut lire plus souvent des présentation comme celle-là... xD*

Soit A l’ensemble {Shenlong Tora, Roiyichi, Seigi Hikari}.
- x(Shenlong Tora) ne trouve rien de mieux à faire que de se lamenter sur le sort de son minou à rayures Takyomaru, actuellement hospitalisé, les 2 pattes avant brisées. Comme quoi même une épaisse fourrure fauve ne protège pas de la guerre.
- y(Roiychi), quand à elle, ne tarie pas de remarques toujours aussi perchées qu’elle, posée sur les épaules de z (Seigi Hikari). Ce dernier semble avoir prit en affection la gamine, et passe maintenant le plus clair de son temps la tête entre ses cuisses…Alléluia. Avec x qui fait la gueule, y qui ne la ferme jamais, et z qui se prend pour un moyen de locomotion, ne manquait plus qu’a croiser cet ensemble A déjà bien mal parti à l’ensemble B : Guerre, Mission, et conditions climatiques sorties d’un film d’horreur old school. Un rendu final [A ; B[ perturbant. Le couché de soleil rougeâtre faisait du ciel un océan de sang, où une lune précoce semblait posée comme un pins dérangeant.

Tout faisait tâche aujourd’hui. Yanagi sentait l’air se charger de probabilités néfastes, chose peu courante pour une mission de rang C aussi béta que de rejoindre une équipe de Konoha et l’escorter jusqu’au village. Même des ahuris comme eux en était capable. Et pourtant, non, la Chuunin n’était pas rassurée. On aurait pu croire que ce cœur qu’elle prétendait ne pas avoir était plus à même de saisir les rouages du destin que sa raison. Ça serait mal connaitre notre kunoichi, car son petit cœur inutile n’était en rien responsable de ses appréhensions. Sa raison l’avait habituée à tant de calculs prévisionnels qu’elle pouvait maintenant saisir l’équation d’une situation avant même qu’elle ne se présente, et un résultat improbable flottait dans l’air, c’était certain.

Des voix au loin. Trois. C’est nul, les voix au loin. C’est plus souvent annonciateur de mauvaises nouvelles que de surprise party. Notons que pour Yanagi, une surprise party était AUSSI une mauvaise nouvelle. C’est donc avec un certain pessimisme qu’elle tentait d’identifier l’origine des protagonistes de cette conversation. Bien entendu, le vent s’en mêlait. Cet idiot d’évènement climatique ingérable ne pouvait pas se contenter de laisser la Chuunin espionner à sa guise sans ajouter sur la bande son le bruit de son passage dans les feuillages des arbres. Et voilà le vent, t’a tout gâché. A cause de toi les lecteurs ne sauront jamais ce que ces trois personnes se racontaient. Du coup, ils ne comprendront pas non plus pourquoi la moitié de la forêt fut soudainement balayé par…un énorme chat à deux queues. Si si, deux. Yanagi n’avait pas bu, et elle aurait certainement préféré être ivre en train de se rouler par terre à Kumo que de vivre ce qui allait suivre. Le chat avait percuté l’ensemble A, mettant Shenlong, Hikari et Roiychi KO. Il était amusant de relever que, même à terre, Hikari et Roiychi étaient affalés curieusement l’un sur l’autre. De vrais blocs de tetris ces deux là. Mais qu’est ce que ça pouvait faire, sérieusement ? Yanagi était face à Nekomata, le démon chat à deux queues.




Et Shikuni-tête-de-pie leur avait clairement fait comprendre que Yugido était en grand danger, traquée par des gus en robe. C’est donc sans grande surprise que la chuunin vit deux silhouettes se dessiner dans la forêt, enfin plus exactement les restes de la forêt. Sa première réaction fut…WOUAHOU ! Mais c’est qu’elles étaient drôlement jolies, leurs robes ! Noires à nuages rouges, bien larges. La chuunin qui vénérait les vêtements trop amples et les sacs à patate vestimentaires serait presque tombé en admiration si la situation n’était pas si proche de la probabilité 0. Allons, un peu de sérieux. Oui, Yanagi était inquiète devant la forme terrifiante de Nibi. Oui, elle savait pertinemment que ses chances de victoire étaient 0 proximales face à deux membres de l’Akatsuki. Oui, ses genins étaient plus à l’abri en train de baver sur le sol inconscient que sur leurs jambes. Oui, la situation était presque désèspérée. Mais Yanagi souriait. Vous en doutiez ? Si ses années de profession Shinobi lui avait bien apprit une chose, c’est que la mort était une statistique immuable à la vie, qui pouvait varier chaque seconde selon les circonstances. Ok, elle venait d’être créditée d’un +50% à la vue même des si jolies robes rouges, mais après tout, tant que l’issue de l’affrontement n’était pas en place, les statistiques n’étaient que des chiffres.
Yanagi sut que sa vie allait changer au moment même ou elle eut cette pensée. Que des chiffres… Jamais auparavant elle n’avait traité ses chères probabilités ainsi. Si, dans une situation pareille, elle en venait à penser ça, c’est que ses chances étaient bien maigres. Alors pour ne pas se laisser distraire par son 98,7% de chances d’y rester, elle préféra partir pour la première fois de sa vie sur de l’approximation.



Doux mensonge auréolé de mauvaise foi. Qu’on ne s’y trompe pas, elle en avait parfaitement conscience. Mais il faut le reconnaitre, regarder un film quand on connait déjà la fin, c’est beaucoup moins drôle. Surtout quand il se fini mal. Alors la chuunin fit mine d’ignorer la fin logique de ce combat avant de s’y jeter pleinement. Et le premier réflexe était toujours le même : en apprendre un maximum sur ses ennemis.

Étude de cas. Sujet numéro 1. Carapace difforme qui rampait plus qu’elle ne marchait. Soit ce type n’était vraiment pas doué, soit il tentait délibérément de passer pour un gros lourdaud afin de surprendre par sa rapidité réelle. Le symbole phallique qu’il agitait derrière lui, aspergeant la terre environnante d’un sang qui appartenait probablement a Yugido, laissait penser à la Sentai que ce mec était un kugutsu spécialist, accessoirement détestable. Sujet numéro 2, une blonde moribonde qui s’ignorait enc….



De 1, on n’interrompt pas les pensées de Yanagi comme ça ! De 2, le mot surprise, c’était à éviter. De 3, pire que tout, ce mot sortait de la bouche…d’un mec ! Si la longue chevelure blonde et les vêtements amples laissaient place a l’imagination, la voix virile bien que criarde ne laissait plus planer aucun doute. Un travesti. Un de ces hommes, responsable de tout ce qui allait de travers en ce monde, qui tentait d’imiter les traits fins et raffinés d’une femme. Là mon gars, t’aurait pas du. Vraiment pas. Comble du spectacle, le travesti, non peu fière de son entrée théâtrale, lui adressa un signe de la main. Yanagi fixa longuement la bouche répugnante qui ornait sa paume, léchant ces lèvres incongrues du bout d’une langue vomitive visuellement. Du monstre de foire.




Tempérament : bouillant. Le travesti traversa deux secondes et 50 centièmes de calme avant de s’emporter. Le schéma théorique et hypothétique d’un adversaire impassible s’effondrait définitivement.



Le chakra qui émanait de Yugido déstabilisait quelque peu la Sentai dans son analyse. Tout ce flux de chakra allentour, ça n’aidait pas à tenir en place. Elle posa donc ses fesses sur le sol, le plus logiquement du monde, et ajouta d’un ton amusé…






La rage du travesti fut presque tangible, mais s’effaça face à la violence de l’attaque. A gauche, la carapace articulée s’était jetée sur Nekomata, qui avait paré la charge avec une boule de chakra pure, faisant trembler le sol sur lequel la chuunin était assise. Le Kugutsu spécialist n’était pas là pour plaisanter. A vrai dire, Yanagi non plus, mais elle ne pouvait pas s’empêcher de prendre un peu son temps. Quitte à y rester, autant le faire selon certains grands critères classiques.
Let’s get started. Le travesti fonça, et Yanagi n’eut que le temps de faire exploser l’une de ses bombes fumigènes avant de disparaitre derrière l’écran de fumée. A leurs cotés, c’est Nekomata et la poupée articulées qui se livraient une lutte sans merci. L’issue de ce combat semblait à l’écart de tout ce que pronostics et statistiques pouvaient prédire…

…Et il le fut. La reine de la simulation était parvenue à plonger l’Akatsukien blond dans un état second. Voir son adversaire à l’apparence si frêle esquiver ses attaques les plus monstrueuses via des coups de bols incommensurables ne réussissait pas aux nerfs du blond multi-bouches. Il ne savait toujours pas si cette saleté faisait exprès où si c’est un hasard monstrueux qui l’avait maintenu en vie jusqu'à présent. Mais le travesti souriait. De toute évidence, et en dépit de toutes les cabrioles et chutes rocambolesques de sa proie, elle était en sale posture. Yanagi était couverte de brulures. La plupart étaient superficielles, mais tout de même. C’est d’une Sentai dont on parlait ! Une fille qui n’était que rarement touchée en combat, et supportait mal ce genre de choses. On est d’accord, personne n’aime souffrir. Mais chez elle, c’était pire. Pourquoi ? Parce que, c’est tout. Non mais je t’en pose moi des questions, lecteur ? Tu veux vraiment une réponse ? Ok, alors tente d’anticiper des centaines de combinaisons quand ton bras sent le cochon grillé et que tes jambes tremblent à force de bondir, sauter, crapahuter, ramper, rouler, et botter des fions d’akatsukien bien plus balèze que toi, et on en reparle ! Oui, elle était dans un sale état, et elle n’aimait vraiment pas ça. Par-dessus les blessures, la fatigue, ou plutôt l’exténuation. Jamais la chuunin n’avait mené un pareil combat, et en dépit de tous ses efforts de diversion, cela se voyait. Son adversaire profita de ce temps mort pour se lécher les lèvres. Toutes les lèvres. Enfin toutes celles qu’il possédait, et il y en avait déjà au moins deux de trop ! Il n’avait pas été atteint par les tentatives pathétiques de Yanagi, pas une seule fois. Des Kunai, des notes explosives, tout cela était ridicule pour quelqu’un de son niveau. Mais ce moucheron s’avérait un peu trop tenace à son gout. Il était temps d’en finir.

Yanagi s’empara d’un kunai qu’elle balança lamentablement, sans aucune chance d’atteindre l’Akatsukien. Le projectile se planta dans le sol, à quelques mètres devant Deidara, qui rigola devant cette tentative pathétique. Yanagi s’effondra alors sur ses petites fesses de ninja, les bras abattus, et semblant manquer de force pour continuer.



Il s’avança jusqu’au Kunai, et le retira du sol, prêt à achever notre chuunin en un seul lancé. Mais lorsqu’il retira l’arme, il remarqua une note enfouie sous quelques millimètres de terres juste sous la pointe. Son inscription était curieuse, mais alors que les yeux de Deidara s’écarquillaient de stupeur devant la luminosité croissante dégagée par le sceau, il s’activa. Immédiatement, un mannequin empaillé apparut devant lui. Un véritable épouvantail, happé par le sceau d’invocation, et au visage ridicule, yeux en croix et langue tirée. Sur son corps, des notes explosives par dizaines, toutes en train de se consumer de manière synchrone. Un gros « You Loose ! » était gribouillé sur le torse du pantin. Un détail non apparent : Le mannequin était creux, et contenait des centaines de projectiles d’acier tranchant.



Deidara tenta de reculer. Tenta. Son pied se prit dans un câble si fin qu’il en était presque invisible. La tension activa les sceaux immobilisant qui y étaient reliés. Il ne pouvait plus bouger. Yanagi se jeta derrière le premier rocher offrant un abri potable, à plat ventre, fesses à l’air et mains sur la tête, tandis que l’explosion tonitruante retentissait. Jamais elle n’avait mis autant de temps à poser un piège, élément par élément. Jamais elle n’en avait inclus autant, il fallait l’avouer. Le souffle fut terrible, et il fallut de nombreuses secondes avant de pouvoir distinguer quoi que ce soit dans la zone, qui était à présent ornée d’un cratère béant. En son centre, Deidara, toujours debout. Shit. Il avait un bras arraché, c’était déjà ça en moins. En moins pour les adversaires à venir, parce que Yanagi le savait, pour elle, tout s’achevait ici. Elle aurait servi à ôter une pièce du puzzle… Avec ces bêtes là, il fallait y aller petit bout par petit bout. C’était sa maigre contribution en guise d’héritage, elle n’avait plus la force de quoi que ce soit d’autre. L’expression démente, couvert de poussière autant que de sang, l’artiste auto-proclamé semblait se réjouir de sa mésaventure. Du sang giclait abondamment de son épaule, mais cela ne semblait presque le mettre en joie.



Son sourire n’annonçait rien de bon. Il avait mis sa main sur son moignon sanguinolant, et l’hémorragie semblait perdre en envergure.


Si ce con avait décidé de se mettre à prendre un thé, il aurait pu s’en rendre compte plus tôt ! Voir ce travesti résister à ses pièges, ça, ça l’avait vraiment foutu en rogne. Mais elle allait mourir, alors autant partir avec le sourire. Elle se redressa de derrière son rocher, difficilement. Qu’on était bien, vautré sur le sol comme une loque, quand nos muscles refusaient de nous porter. Elle balança ses cheveux en arrière d’un mouvement faussement stylé, avant de pointer un Kunai vers son adversaire.



Il rigola. Ces mecs décidément ça se croyait tout permit. Ricaner comme ça en entendant son nom…Elle…The Trap…connue aussi pour être la ninja la plus impiffable, sexiste, associable et pas douée de Kumo… Il osait.



Mais l’akatsukien avait déjà un taux d'écoute réduit a 2%, soit moitié plus bas que celui d'un mec normal. Perdu dans son délire fanatique, comme beaucoup lorsqu’ils s’apprêtent à éclater la tête de plus faible que soit, il était en train de ….se dévorer le bras restant. Ça, c’est pas commode, songea la Sentai. Ce genre d’attitudes pour le moins exotique, c’était dans les faibles probabilités, et ça annonçait souvent un truc pas banal. Une surprise, allons bon, la journée n’était pas aussi pourrie comme ça ! Curieusement, Yanagi releva que le comportement du travesti agaça son partenaire poupée. Lui-même semblait un peu à bout avec son combat contre Nekomata, mais prenait l’avantage. Yugito, faite de chair et de chakra, et non de métal, étaient encore sujette à un truc que ces deux là semblaient ignorer : la fatigue.

« Deidara ! Qu’est ce que tu fais ?! » s’énerva-t-il

Mais comme il avait ignoré la remarque de Yanagi, il ignora son partenaire… Son corps se mit a gonfler, un vrai ballon de baudruche. En moins joli. Et sans les confettis multicolores. Non les surprises party de l’Akatsuki, elles étaient pas drôles. Yanagi le sentit, mais que pouvait-elle faire ? Se lever, c’était plus fatiguant que mourir, résolument. Alors la chuunin resta assise, sur le sol, a regarder ce type enfler, et devenir tout lumineux. La conclusion semblait presque être que grossir tue. Yanagi souriat à cette pensée, pendant que boule de chakra commençait à se faire fissurer.

*ça va faire boom* songea tristement la kunoichi en fermant les yeux. C’était triste, mais elle ne savait pas à qui adresser sa dernière pensée.*Bon ben…vive moi.*

La détonation fut ahurissante. Le bois cramé, la terre brulée, l’air chargé en souffre, rien n’échappa à la Deidara touch. Cette odeur de mort portée par le souffle de l’explosion, ce courant d’air brulant et suffoquant….mais il n’atteint pas totalement la kunoichi. Elle fut balayée par l’explosion, et senti un corps se presser contre le sien avant que leurs deux poids de chair et d’os ne soient expulsés à une centaine de mètres.

Batteries de Yanagi Sentai : 4,3% d’autonomie restante. Moins 0,1% pour ouvrir ses paupières et tourner la tête. Etendue à ses cotés, Yugito. Si la juunin n’était pas morte, cela ne tarderait pas, vu l’étendue de ses blessures. D’expérience, Yanagi savait qu’un ninja survivait difficilement à l’état de Kebab. Quelle idée de servir de bouclier humain aussi ! Humain ? Pas tout à fait. Des émanations violettes foncées se faisaient plus intense au dessus de Yugito. A en juger par ses gémissements de douleurs, cela ne faisait pas du bien.



Le chakra violacé ondula, oscilla, remuant comme un serpent au dessus du sol en direction de Yanagi. Elle perdit 0,2% d’énergie en plus à exprimer sur son visage un sentiment de surprise. Les traits crispés, elle n’en avait jamais eu l’habitude. Il atteint son bras, commença à se lover autour, remontant vers l’épaule. Il brulait. Atrocement. Bordel c’était pas humain de souffrir comme ça, elle qui dégustait déjà pour des égratignures ! Il se fit plus dense, plus intense. Ce n’est plus un flux mais des dizaines qui semblaient la vouloir. Ils remontèrent le long de son corps, immolant douloureusement chacun de ses membres, se ruant vers l’ouverture la plus proche…pour se fondre en elle, la dévorer de l’intérieur, la consumer entièrement. Elle croit bien avoir hurlé. Elle croit bien que son cri s’est perdu dans le vide, car seuls trois cadavres et 3 inconscients restaient attentifs à la scène. Elle croit bien d’ailleurs que les corps des deux akatsukiens n’étaient pas les leurs, mais ceux de deux des ninjas de Konoha qu’elle était censée retrouver. Mais ce qu’elle pouvait bien croire, qui s’en souciait ? Certainement pas le monstre qui prenait peu à peu place en elle. Elle sombra, inconsciente, déchirée par cette douloureuse surprise. Elle vit deux yeux gigantesques luire dans le noir, et elle cru mourir.

Sa survie ? Encore une surprise inhérente à l’Imprévu Numéro Trois. Elle se réveilla des jours plus tard, à Kumo, dans le pseudo-confort d’un lit d’hôpital. Soyons réaliste, c’était tout de même à 87% plus confortable qu’un cratère d’explosion. On lui fit des grands sourires hypocrites, on lui recommanda chaudement de se reposer…mais elle en était certaine, à 92,47% : Ils savaient, tous autant qu’ils étaient. Elle n’était plus seule maitre à bord de son propre corps, maintenant. Et cette pensée la rendit d’abord folle.

La Forge. On forge un caractère. On forge une vie. On forge une volonté. On forge une réalité.On forge sa liberté, tout comme ses propres chaines.

C’est dans la forge des Sentai que reprend l’histoire. Shunsui Sentai, patriarche à ses heures perdues, faisait l’inventaire des stocks. Et Yanagi, sa petite dernière vautrée sur une chaise, aiguisait un kunai. Krouuuuik. Krouuuuiiik. Krooouuuuik. Le son de la pierre frottant la lame, les étincelles… C’était hypnotisant. Pendant quelques secondes, quelques minuscules petites secondes, elle oublia tout. Ce foutu démon chat, la guerre, ses calculs incessants…bref la vie selon Yanagi. Et les secondes s’écoulèrent, et le vacarme surgissant au loin remit son cerveau tordu en marche, comme une étincelle suffit à enflammer un baril de poudre. Ce sifflement aigu à 90 degrés nord-ouest, environs 300 mètres…aucun doute, c’était le piège numéro 226 qui venait d’être déclenché. En l’absence d’Hokya-tête-de-pie, elle se permettait de transformer l’accès au village en véritable cimetière anticipé. Le principe ? Un mètre carré, un mort. La Sentai cherchait encore activement à améliorer ce rendement, mais pour l’heure, il lui fallait identifier la source du badaboum. Parfois, elle retrouvait le cadavre d’un malheureux messager imprudent. D’autres fois, c’était un couple d’hirondelles qui finissait son idylle en un grésillement électrique. Bien fait pour ces cons d’oiseaux, ils n’avaient qu’à pas se livrer à quelque chose d’aussi imprévisible que les sentiments. Quelques assauts entiers de ninja adverses se faisaient prendre, et cela permettait au village d’économiser ses forces. En l’absence du Raikage et de son équipe d’élite, il fallait au moins ça pour ne pas se faire trop Mais pour avoir une chance de finir ses évaluations prévisionnelles à temps, elle devait se rendre sur les lieux, rapidement. Et sa méthode de déplacement rapide avait quelque peu changé avec le temps. Comme toujours, elle demanda à Shunsui-otosan de préparer un stock d’arme, au cas où. Comme souvent, elle reviendrait surement en haussant les épaules. Comme rarement, elle s’en servirait peut-être.

Ni une, ni deux, elle fit ce qu’elle faisait toujours depuis maintenant 5 ans. On questionnait trop souvent à son gout un ninja qui sortait des remparts pour aller guetter le danger en l’absence du Raikage. On posait beaucoup moins de questions à une boule de poil. Une métamorphose plus tard –merci Nibi, il faut bien que tu serves !-, elle posa son…coussinet sur le sol. Trois autres suivirent. Elle ne put résister à l’envie de se lécher la patte avant, la passant par-dessus son oreille à de nombreuses reprises. Puis elle se lécha le flanc, la queue, la patte arrière, se mettant à ronron…hey ! le chat ! Bouge ton cul, t’as une mission ! La Sentai passa les portes du village sous sa forme féline, n’attirant que peu l’intérêt des gardes.

Chacun de ses bonds semblait encourager ses réactions cognitives, faisant naitre une nouvelle solution dans sa tête à des problèmes qui n’existaient encore que sous forme d’hypothèse. Sautant de branches en branche, profitant du couvert qu’offraient les arbres à pareille hauteur, elle se rapprochait du secteur problématique.

#brom brom brom#

Du poids frappant le sol à intervalles réguliers. Des centaines de kilos qui chaque seconde martelaient le sol.


Le bruit se rapproche…


Plus encore…

*une armée d’éléphants, un géant à 7 jambes, une armée qui marche au pas…*



Le contact visuel se fit. Il n’en faut pas moins pour faire bondir une probabilité de 4 à 100%. Dans un monde en guerre, soldats en vue = problèmes en perspective. Une loi qui ne trompe jamais. Yanagi posa sa patte sur une branche. Son coussinet se fit paume, sa moue féline troqua ses fines moustaches contre un visage féminin ébahi, et son pelage redevint peau. La Sentai chuta de sa branche, et trouva un charmant buisson en contrebas pour l’accueillir à feuilles ouvertes. Merci pour les égratignures, vraiment, c’est sympa. Pour couronner le tout, la Sentai avait découvert lors des premières utilisations un léger désagrément du à sa métamorphose : une petite blague personnelle de Nekomata, qui devait résolument se sentir à l’étroit dans son corps, d’où sa haine singulière des vêtements. A démon à poil, ninja…à poil. Ça, c’était de la shinobi ! Une Kunoichi complètement nue vautrée dans un buisson plein de bouts de sa propre peau, le regard perdu par une combinaison aux milliers de suites probables. Allo le village, ici la dénudée de Kumo, on a comme qui dirait un problème ! Pour tout dire, la Chuunin se serait volontiers contentée de rester là, nue, dans son buisson, à se faire oublier le temps que les dissipateurs de métamorphoses ne disparaissent au loin. Seulement voilà, c’est vers le village qu’ils avançaient en cadence. Et si leur simple présence avait suffit à annuler la métamorphose de Yanagi, leur marche militaire n’avait certainement pas pour but de dévêtir tout un village ninja. La fête de l’exhibitionnisme, c’était en mai, d’abord ! L’apparition de ces types avait bloqué toute formation de chakra en elle, et ça c’était peu probable. Et comme tout ce qui était peu probable, ce n’était certainement pas une bonne chose. Elle devait les ralentir, mais avant tout…elle devait à tout prix trouver des vêtements…ouais, trouver des vêtements, et vite ! Avant de devenir un terrain d’élevage pour petites bêtes en tout genre !

Courir nue dans la foret sans faire le moindre bruit, c’est une chose que la Sentai ne souhaiterai à personne. Pas même à Shinta. Cet enfoiré devait être en train de se la couler douce quelque part avec (n’)Hokya (connecting people)-sama(rche pas), alors qu’elle elle avait droit au barbecue nudiste à la brochette d’ennuis en tout genre. Parité et égalités des sexes, mon cul ouais ! Yanagi ronchonna, songeant qu’elle aller devoir saigner à blanc des dizaines de soldats alors que répartir la charge et faire saigner chaque homme de la planète 5 jours par mois serait tellement plus utile au monde entier… Peut-etre que des menstruations les purgeraient régulièrement d’un peu de leur stupidité, mais rien n’était moins sure. Au cours de ses divagations, la Sentai, qui avait poursuivit sa route vers le piège déclenché, aperçu quelque chose en contrebas… Un renard mort, à la fourrure toute douce et brillante, le corps déjà recouvert de mouches à vers…

La Sentai était maintenant vêtue un minimum. Ce n’était pas le grand luxe, ni très hygiénique, mais c’était mieux que rien. Elle faisait à présent route inverse vers le village afin d’en rattraper les assaillants. Retrouvant une certaine liberté de mouvement avec sa nouvelle tenue, elle pouvait déployer toute son agilité, chacun de ses sauts de branche en branche semblant vouloir distancer cette odeur de mort qui émanait de son bas improvisé…Lecteur, à ce stade, je tiens à te dire que ton esprit est franchement tordu doublé de dégueulasse. Tu crois REELLEMENT que notre Sentai allait s’habiller avec un cadavre de renard trouvé déjà grouillant de vers ? Elle est simplement allée sur les lieux de son piège récupérer l’uniforme de l’une des victimes de l’explosion ! Tu sers à rien ! Va te faire soigner ! Bref maintenant que les plus maboules d’entre vous sont partis en cure, où on en était déjà ? Ah ben c’est malin ! Elle les a déjà rattrapés, notre héroïne ! Elle est là, à calculer des angles, évaluer des distances, se remémorer les précautions qu’elle avait prise pour ce coin ci des environs du village… Si ses souvenirs sont bon, il y a de quoi réduire considérablement le nombre de pignoufs présents, bien que le premier piège en ait déjà décimé une bonne partie, et ce n’est pas pour lui déplaire. Leur manie de la priver de chakra, elle ne l’a pas vraiment digérée. C’est à cause d’eux si elle est obligée de porter ces vêtements qui empestent le cochon grillé. Et ils sont pleins de sang en plus. Et le rouge, ça lui va vraiment pas, même si personne n’est là pour le constater ! Et la morale de cette histoire, c’est qu’il ne faut pas contrarier une Sentai, ni la réduire à une pauvre fille à poil dans la forêt, ce qui rejoint le premier énoncé.

Le premier soldat passe à coté d’un caillou tout rond sur le chemin. Un caillou, une fois en main, ça peut briser des cranes, percuter des cages thoraciques, éclater des orteils. Mais un caillou posé sur le sol, dans le principe, c’est inoffensif. Sauf s’il a été déposé par notre chuunin un mois plus tôt. Il n’est pas le seul à avoir été innocemment abandonné, dans le coin. Après quelques secondes d’investigations, la Sentai retrouve vite le creux de l’arbre dans lequel elle avait glissé un briquet. La troupe a déjà passé de moitié le caillou. Show Must go on. De son perchoir de prédilection, elle voit tout, entend tout, et, surtout, peut tout déclencher en un simple geste de la main. Elle allume son briquet le plus discrètement du monde, et le lève au dessus de sa tête. Non, on n’est pas a un concert des Beach boy. L’ambiance sera plutôt soulesque.

Un câble imbibé d’huile juste au dessus de sa flamme. Il s’embrasse, et propage le feu sur les deux arbres entre lesquels il est tendu. Le premier, le plus proche du chemin et des soldats, s’enflamme comme une fan hystérique à un concert des Black Stones. Le fait d’avoir été recouvert d’huile quelques semaines auparavant aide curieusement bien.




L’autre extrémité du câble atteint le second arbre, plus éloigné. Mais il ne brulera pas. La flamme se contentera d’embraser la mèche qui y est relié, au bout de laquelle pendouille une sphère noire aussi rutilante que dangereuse. Le boulet explosif tombe sur le sol, sa mèche pétillante, et roule roule en boule…avant de disparaitre dans un orifice suspect trouant le sol. Plus loin, c’est la cohue. L’armée se met en position de défense, les lances rivées vers l’arbre en flammes, conscient du danger…Enfin, presque. Sur son perchoir, à l’abri des regards, la Sentai se balance. Assise en tailleur, elle chantonne.



Mais les craquements de l’arbre en feu couvrent sa voix. Celui des barilleries des soldats aussi. Dommage, ils n’entendront pas le spoiler, celui qui gâche un peu la finalité de la chose, sortir de sa bouche aux grimaces enfantines incessantes.



Une bosse se forme devant l’un des soldats, qui pointe sa lance dessus comme si une taupe géante carnivore allait en jaillir. Puis une autre, à coté…et enfin une multitude de mottes qui se soulèvent en cercle autour des soldats comme si la terre elle-même ne savait plus se tenir. Encerclés par des bottes de terres…



Le sol s’écroule, emportant la troupe entière par une quinzaine de mètres de fond. La fumée, la poussière, et toujours les flammes. Ça et les cris d’agonie des soldats au fond du trou, ça fait beaucoup de choses dans l’air. Yanagi s’approche du bord du gouffre, et fais un doigt d’honneur aux soldats piégés. Ça, c’est pour la course à poil dans la forêt. La kunoichi tourne les talons pour rentrer au village. Ce n’est pas son job d’interroger des cons. Elle enverra quelqu’un.

#brom brom brom#

Ce n’est pas une meute de rhinocéros, ni un tractopelle, ni un unijambiste obèse, ni un festival de percussion, ni une foreuse à mèche plate…



Ni un kangourou géant, ni 3 sumotori qui partent en pique nique, ni des gros d’Oto, ni un séminaire de fan de ballons-sauteur…


Ni une armée d’éléphants, ni un géant à 7 jambes…


Mais bel et bien une nouvelle vague entière de militaires marchant au pas…



Plus de temps à perdre, l’Opération « MYFAA » (Move Your Fucking Ass Asshole ! ») était à enclencher d’urgence au village caché de la Foudre…

« SENTAI ! A 100 mètres au nord ! »

Pas la peine de beugler, le garde, notre ninja n’est pas sourde, en dépit des bruits d’explosions et du fracas des armes qui fusent de toute part. 100 mètres au nord ? Marque bleue. Yanagi rampe sur le sol en longeant la muraille, ses petites fesses de kunoichi en l’air, la tête basse. Un Ninja dont elle remue aux pieds la regarde d’un air profondément dégouté, incrédule devant le fait que de telles opérations de guerres soient confiés à une quiche pareille. Elle lui tire la langue en un grand sourire niais, histoire de conforter son opinion. Un bloc de roche vole et décapite le chuunin grincheux, lui coupant toute réplique. Pleine de sang et de cervelle, comme depuis maintenant trois jours, la Sentai reprend son opération chenille jusqu’au rempart nord. Elle se redresse, constate en quelques secondes qu’une fois de plus on lui à confié des gros lourdaux en armure par centaines. Shit. C’est vraiment pas drôle d’être calif en l’absence du calif ! Entre les juunins en mission et la team d’élite en vadrouille…elle se retrouvait au top des gens à qui confier des responsabilités…Elle…Chuunin ! Bref, il lui fallait son Patator-deluxe version 6.2.4.8, et une pile. Elle sauta du haut des remparts, s’engourdissant les chevilles en bas du mur, et fit un pas. Du moins essaya. Elle glissa vers l’arrière, s’appuyant contre la grande muraille. La vue trouble, elle voyait des points noirs de partout. Depuis combien de temps n’avait-elle pas dormi ? Et ces sauts incessants parce qu’elle ne pouvait plus adhérer aux surfaces par formation de chakra, devenue impossible… C’était une bataille de chair et de fer, et ça commençait sérieusement à devenir long. La Sentai se redressa et couru vers sa réserve personnelle, sa respiration aussi prospère que celle d’un fumeur invétéré en fin de vie. Se poser = dormir. Et dormir = mourir. Tsss, monde cruel ! Elle couru à s’en péter les rotules, sauta part la fenêtre de sa chambre, et atterrit sur…son lit.



Elle décolla non sans lutter sa tête de son oreiller moelleux, doux et réconfortant. La trace de son visage agrémenté de taches de sang et de bouts de cervelles resta sur l’oreiller. Une seconde passée au pays des bisounours, étendue sur un nuage de douceur… Versant une petite larme, elle roula sur le sol, et sorti une énorme caisse de sous son lit, ainsi qu’un paquet moins imposant. Ok, la caisse était plus grande qu’elle, et certainement au moins aussi lourde. La Sentai la balança par la fenêtre après avoir fourré dans ses fringues l’autre bagage, sautant de nouveau avant de se prendre les pieds dans le rebord et de se vautrer sur son colis spécial. Cela devenait difficile, même depuis le rez-de-chaussée. Parmi tout le boucan ambiant, le son répétitif d’un marteau battant le métal rassura ses oreilles. Son père était toujours à la forge, ils ne tomberaient pas en pénurie d’arme durant la nuit. Elle commença à pousser sa caisse dans les rues du village. « Pousser » façon Yanagi fatiguée... : de toute ses forces, sans grand succès. Elle aperçu deux chuunins qui couraient vers le rempart nord.



Un peu dubitatifs au début, les deux ninjas s’exécutèrent. Merde. Ils lui obéissaient. Il fut un temps, les deux ninjas lui aurait rit au nez avant de poursuivre leur route, et elle aurait préféré. Cette maudite Nekomata lui avait valut une renommée dont elle se serait volontiers passée.



Il y eut des marches. Il y eut une Sentai à 4 pattes gravissant les marches. Il y eut deux incultes qui ne savaient pas ouvrir une caisse avec le respect qu’elle mérite….et puis il y avait son joujou. Des heures et des heures d’élaboration. Dire qu’elle pensait ne jamais s’en servir. Les gros lourdaux étaient presque au pied du mur. Au sens littéral, car au figuré, ils l’étaient déjà. La silhouette de Yanagi se dessina au sommet du mur, faisant face à ses assaillants qui déjà la prenaient en joue. Elle ne trouva rien de mieux à faire qu’un coucou hystérique du bras : comme une hôtesse d’accueil, sans la mini-jupe.



En bas, silence général. Les soldats étaient perplexes. Un effet qui lui profita. Alors que son bras droit s’agitait encore, le gauche sorti le Patator-deluxe version 6.2.4.8 de son dos. Une seconde plus tard, c’est un filet de la taille d’une armée qui était expulsé du canon, droit sur l’attroupement. Il y eu des cris, des tentatives de fuite, mais c’était trop tard. Les nombreuses entraves maintenaient tout ce petit monde sagement au sol. Seuls deux câbles reliaient les mailles d’acier au Patator de la Sentai, all rights reserved. L’histoire taira la manière complètement ridicule dont Yanagi tenta de retrouver durant quelques secondes le second paquet, qui avait glissé dans son pantalon. Une question d’intégrité. Toujours est-il qu’elle en arracha le paquetage avec les dents et, la bouche pleine de papier craft, regarda ses adversaires qui se débattaient comme des larves à même le sol.



Les blagues vaseuses, après tout, c’était comprit dans le pack « combattre-tout-en-lourdeur-et-en-ridicule », alors pourquoi se priver ? Ne tenant plus, elle pressa ce petit bouton rouge qui la démangeait tant. Yanagi adorait presser des boutons. Les caresser du bout des doigts, tourner autour nonchalamment, conférer à son doigt juste ce qu’il fallait de tension pour conduire à l’activation…Les boutons, ça la connaissait ! La décharge partie, fulgurante. Elle traça le long des deux câbles reliant encore le sublime Patator au reste du filet... Mais pas que. Yanagi resta collée au patator, les membres raidit. Visiblement, elle avait raté une soudure ou deux. La Sentai réussit à se dégager de son électrocution personnelle, se vautrant sur le sol aux pieds des deux Chuunin, perplexes. De l’autre côté du mur, ça sentait le poulet grillé.



Après avoir bafouillé sa phrase le plus maladroitement du monde, sans même prêter plus d’attention à ses deux camarades que cela, elle prit la tangente. Ses muscles commençaient à tétaniser, et le soleil déclinait. Elle aurait besoin de plus d’outils pour tenir la nuit. Direction la forge familiale ! C’est précisément dans ce genre de moments qu’on commence à haïr les chiffres… 10620 : le nombre de pas qu’elle avait fait depuis son dernier somme. 2129: les brutasses en armure qu’elle avait vaincue jusqu’à présent. 724 : les kunai qu’elle avait utilisés. 386, les explosions provoquées. 126, les pièges qui avaient manqué de virer en catastrophe. 126 fois aussi, les fois où elle avait allègrement juré devant ses pièges qui manquaient de virer en catastrophe. 83, les imprévus potentiels évités. 52, les ninjas morts aujourd’hui. 13, les fois où elle s’est blessé toute seule. 3, le nombre de jours qui la séparait de sa dernière nuit de sommeil. 2, le nombre d’intrus dans la forge de son père.

Tout se passa tellement vite. Le genre de scène dont on ne se souvient plus avant même qu’elle n’ait fini de se dérouler. Depuis toujours le cerveau de Yanagi refusait d’imprimer certains aspects de la vie. Il préférait de loin les botter de sa réalité à coup de pieds au derche, en supposant que les évènements aient un cul. Ce moment fait parti des faits qu’elle se refuse d’intégrer à son petit monde. Le souvenir de cette arme qui fonce vers son père, ses doigts fébriles qui glissent de panique sur l’anneau de ses kunais. Son retard sur cet adversaire improbable. Elle ne sait pas pourquoi elle l’a fait, ni comment dans sa petite tête cela à pu passer pour une bonne idée.

Sans parvenir à agripper un kunai, les doigts en proie à une certaine poliopathie due au stress, elle se mit entre son père et son agresseur, tentant de…bloquer la lame entre ses deux paumes. Celle-ci s’arrêta juste au dessus du crane de la sentai, a genou sur le sol, les bras tremblant tentant de résister à la force de ce batard-à-merde d’assaillant. Ouais, dans les films, c’est toujours classe. Dans les films, la nana qui bloque la lame elle est super bien foutue, propre, en pleine forme, et elle pourrait parer le katana de rambo si elle voulait avec 2 doigts. Notre Yanagi, elle est sale, fatiguée, pleine de bleus, il ne lui reste plus que de la guimauve dans les bras, et en plus elle saigne des mains, maintenant ! Vous me direz, c’est normal de trembler des pieds à la tête quand on a un gros balaise en face qui tente de vous fendre en deux en forçant sur son katana. Sauf que là, c’était tout sauf un gros balaise. Une mamie. Une vieille peau ridée qui l’avait mise à genoux, elle, la Sentai, celle qui avait survécu aux chips sweet chili, aux boules de poils Nekomatiennes dans la gorge, à cet idiot sans borne de Shinta, à l’absence de papier toilette au moment fatidique, au travelo de l’akatsuki, aussi… Et voilà qu’elle faiblissait devant cette vieille conne du conseil.

Et puis qu’est ce qu’elle foutait là, d’abord, elle ?! A essayer de planter son père ?? Et l’autre guss du conseil qui glandait derrière ?? L’envie ne lui manquait pas de froncer les sourcils. Mais comme toujours, le masque de la pauvre ignorante était de rigueur. Tentant de retrouver son calme, elle prit son sourire de fille de marchand : celui du vendeur d’encyclopédie hypocrite.



Le visage interloqué de la fripée fut sans appel. Elle leva son katana. Pas pour ménager un peu notre chuunin, mais bel et bien pour tenter de la planter une nouvelle fois. Yanagi roula sur le coté comme une loque. Heureusement son père avait saisit l’une des nombreuses armes environnantes et s’interposa, bloquant la lame de la vilaine mémé. Action, réaction. L’autre intrus cru bon de bouger en cet instant. Il ne sorti pas une arme, il se contenta d’appeler des renforts… Comme surgissant des ombres, une dizaine de ninja s’empara de la pièce, comme une mauvaise nouvelle s’empare de notre humeur. Leurs visages étaient masqués par un voile ne laissant que leurs yeux apparaitre, mais Yanagi reconnaissait le regard de certains d’entre eux…des ninjas de Kumo, tous, prétendument loyaux et serviables. L’un d’eux attira particulièrement son attention. Ce regard gris fuyant… Ukitake Zempai. Le meilleur ami de Shinta. Le cœur de la shinobi, incorrigible farceur, sembla s’écraser dans sa poitrine. Si Ukitake était un traitre…alors Shinta… Non, il n’était pas ici. Mais peut-être était-il en train d’égorger le Raikage en cet instant...

Voilà de quoi mettre une grosse baffe mentale dans le petit esprit chamboulé de notre chuunin. Il était temps de mettre les voiles. De toute manière, trainer au milieu de ces traitres, c’était mourir, à 200% ! Et une statistique qui pétait les 100%, c’était moche et vulgaire ! ça, plus que le sentiment d’impuissance totale de Yanagi face à dix ninjas expérimentés, l’incitait à se faire la malle. Mais hors de question de partir donner l’alerte sans papounet !

Il y a des jours comme ça. Tout va de travers. L’espace d’un instant, on fout la patée de leur vie à des crétins de militaire, et l’heure d’après on se retrouve avec une partie de son village aux trousses, courant sans exactement savoir où l’on va.



Parce qu’il a fallut que des vampires suceurs de pouvoir aient les dents longues. Que ces avides et sournois comploteurs s’en prennent à une famille, sa famille.



Tout ça pour quoi !? Empêcher la production d’arme et affaiblir un peu les troupes avant de prendre le pouvoir ? Non mais sérieusement, ces gens là ne connaissent pas les laxatifs ?! C’est tout aussi efficace, et ça ne fait chier personne ! (ou presque…)



La famille Sentai s’arrêta enfin. Combien de kilomètres entre elle et le village ? Beaucoup. Pas assez. Mais la fuite était quelque peu ralentie. Un carreau perdu planté dans le buste, ça laissait un trou. Assez gros pour laisser passer une mouche. Des sales bêtes ces créatures. On est là tranquillement en train de manger un dango et ça vient se coller, c’est dégueulasse.



C’est dingue, on voyait à travers. Yanagi aida son père à déposer sa mère sur le porche du petit cabanon abandonné qui leur servirait d’abri pour la nuit. C’est fou ce que la teinte livide de son visage pouvait jurer avec le pourpre de son tablier. Et cette flaque de sang elle grandissait à une vitesse, un truc de dingue quand même. Papa Sentai forca la porte. Dehors, les deux pimbèches de grandes sœur s’activaient à trouver du bois pour la nuit et des plantes médicinales. Ouais, un trou pareil, ça pouvait surement se boucher avec quelques herbes… Yanagi contempla sa mère. Bientôt elle serait guérie et ils repartiraient pour alerter Shikuni-tête-de-pie.

2 jours. 3 nuits. La mère Sentai avait prouvé sa résistance pour une membre de la famille. Yanagi admirait sa tenacité. Elle aurait pleuré depuis longtemps. Mais maman ne pleurait pas. Ses lèvres étaient bleues, et son corps tout rigide étendu sur le sol, mais elle restait forte, et pas une larme ne venait troubler sa peau. Rien ne troublait son corps immobile d’ailleurs. Pas comme ses débiles de grandes sœurs. Qu’est ce qu’elles avaient ces deux là à pleurer non stop depuis des heures. Dommage que le père soit aussi occupé à s’isoler, il les aurait bien pourrit sinon. Heureusement Yanagi était là pour tenir compagnie à sa mère. Cette nuit, elle testerait encore une autre méthode pour la réveiller. Après tout, les 266 autres n’avaient pas porté leurs fruits. Mais bon, la 267ème serait la bonne, c’était certain. Après ça ils pourraient enfin repartir tous ensemble.


La 267ème méthode échoua. Tout comme la 266ème. Tout comme les 265 précédentes tentatives. Yanagi avait atteint le seuil de solution 0. Alors elle quitta la pièce et sorti dans le petit bois qui entourait la vieille bâtisse. 68h qu’elle n’avait pas senti d’air frais. Avec ce qui lui restait de matériel, elle entama la conception d’un atelier créatif à la lueur de la lune. Une branche souple, un câble, quelques kunai. Elle posa ses fesses sur le sol, et attendit, patiemment. Une légère brise souffla. Quelques feuilles tombèrent de la cime, mais le regard de la chuunin ne quittait pas le haut du tronc qui lui faisait face. Soudain, une feuille morte passa devant son regard. Elle patienta, encore quelques secondes, avant de sectionner le câble d’un geste sec. Ce dernier, qui maintenant une branche souple tordue au sol, libéra celle-ci de son étreinte. Elle fouetta l’air, expédiant par la même occasion le shuriken a peine planté dans son bois. Il fendit les quelques mètres qui le séparait du tronc avant de se planter, ratant la feuille de 4,3 centimètres. La feuille finit sa lente et molle course sur l’herbe fraiche. Le shuriken resta planté dans le tronc, et Yanagi resta planté là. Le vent. Elle savait qu’il y avait du vent. Elle le sentait passer dans ses multiples couches de vêtements trop larges. Elle n’avait pas voulu prendre en compte le vent. Il aurait compliqué un calcul trop simple. Parce qu’elle avait voulu résumer basiquement une situation complexe, elle n’avait pas pu planter la feuille. Elle n’avait rien pu faire.

Son père sorti de derrière le cabanon. Il s’approcha de sa fille, et la prit dans ses bras. Yanagi se blottit contre ce corps trop viril, musclé, plein de poils et de réconfort. Elle se liquéfia. Dans tous les sens du terme. Les yeux embués de larmes, elle comprit bien vite que cela ne servait franchement à rien de les maintenir ouvert.





Le lendemain matin, sur demande de son père, la Sentai prit la route. Sous sa forme féline, seule, elle irait bien plus vite pour retrouver le Raikage. Shunsui Sentai s’occupa des obsèques de sa femme avec ses deux autres filles. Sa petite dernière devait le retrouver une fois sa mission finie à Nakasa, un petit village tout prêt de Kyuugeki, capitale du Pays de la Foudre. Elle l’y rejoindra 6 mois plus tard, sans jamais avoir pu retrouver trace du Raikage. Le village anosognosique de Kumo n’est plus. Une peste dont il ignorait l’existence l’a rongé de l’intérieur. Et parce que ses deux grandes sœurs n’ont rien trouvé de mieux à faire pendant son absence que d’épouser de riches entrepreneurs du Pays de la Foudre, c’est au cœur de Kyuugeki que la Sentai s’exilera, dans ce monde qui, au-delà de ne plus reconnaitre l’existence des shinobis, veut les voir mourir à petit feu.



Ben voyons. Il nous joue les gentlemans grands seigneurs en plus. C’est vrai que c’est franchement le moment. Yanagi regarde autour d’elle. Son escouade de miliciens est au sol. Elle les a abattu elle-même, mais porte leur uniforme. Tout ça pour que le trouffion qui lui fait face et ses petits copains ne se fassent pas massacrer, elle a mis sa couverture en grand péril, et l’autre abruti refuse de la remercier en la tabassant jusqu’à évanouissement. Vraiment, les gens, ça n’a plus aucune valeur de nos jours. S’il ne la latte pas, elle n’a aucune chance de faire croire à une survie miraculeuse. Comment expliquer à son boss qu’elle seule à survécu sans une égratignure alors que tous ces si virils et fiers collègues males sont morts ? Autant se livrer directement au service des exécutions, les soupçons seraient moins grands. Et lui, il est là, il la regarde.



Elle le toise du regard. Une certitude la gagne : à 170%, elle sait tout ce qu’il y a a savoir de ce mec. L’Imprévu numéro 1 n’est plus prêt de la surprendre désormais. Il est loin, le temps de l’opération « pas de poisson ce soir ». Bon, puisqu’il faut tout faire soi-même ici, elle serre son poing, et de toute ses forces, elle se l’abat sur sa propre mâchoire. Putain, ça fait mal. Et elle s’est coupé la langue en plus, ché malin cha ! Il la regarde ébahit. Ça ne sait décidemment pas faire grand-chose à cet âge là. Un second coup. Un troisième. Du sang coule de ses lèvres meurtries. Il faut que ça ait l’air réaliste. Enfin, il se jette sur elle et lui bloque les deux mains, lui hurlant d’arrêter. Mais c’est qu’il lui donne des ordres ce crétin en plus !? ça vaut bien le coup de vadrouiller de tous les côtés avec ses copains du Saigo si c’est pour venir pleurer après quand ce qui doit arriver arrive. Le Kurayami doit protéger et sauver de l’intérieur. Il y a un prit a payer pour cela. Celui de la marmelade. Celle que forme son visage. Si elle se donne encore un coup, c’est des grumeaux de cartilage et pas d’orange qui viendront agrémenter le tout. Et c’est ce qu’elle fait. Ses deux mains prises, elle donne un coup de tête en pleine poire à son premier amour, qui la lâche et titube en arrière sous la violence du choc. Elle, elle s’effondre sur les cadavres de ses collègues de boulot, pote de vadrouille, et pourtant ennemis au quotidien.

Il n’en revient pas, il ne comprend plus rien. Elle s’en fiche, elle sourit. Amochée comme elle est, personne ne doutera de sa branlée. Tout tourne, et une nausée la prend. D’ici quelques secondes, bye bye la conscience, et bonjour les pommes ! Elle se réveillera au cœur de Kyuugeki et pourra raconter en chouinant cette redoutable attaque par d’ignobles ninjas ennemis dont elle sera la seule rescapée. Shinta se penche au dessus d’elle alors que ses yeux se ferment. Son trouble empeste à 3 mètres alentours.

Genial ^^ Même si la musique de fin était peut être un peu trop sombre du coup...

Un ajout mérité de 4 XP. Je crois savoir que pour les MAJ on a laissé tombé la limite des 15 points maxi nan ? Si ce n'est pas le cas rajoute toi qu'un seul point ^^ Validé aussi en tant que Jounin du Kurayami, mais ça tu le savais déjà ^^

Je suis persuadé qu'Itumi et toi aurez beaucoup de choses à vous dire