[Les Égarés] La Forêt Protectrice - Houmei Kongen

*Ca faisait un petit moment déjà… Ca me rendrait presque nostalgique…*

Sarutobi n’était pas retourné au pays du feu depuis que Konoha était tombé. Il était parti, comme beaucoup d’autres, en ne prenant pas le temps de regarder en arrière, sinon pour voir les derniers courageux qui se sacrifièrent pour sauver leurs compagnons…
Mais bon, il n’était pas là pour se plaindre. Il avait survécu, il devait en être reconnaissant aux martyrs, et vivre aussi bien qu’il le pouvait, comme avant. Et il faut dire que se retrouver à grimper dans des arbres lui procurait pas mal de plaisir…
Cela faisait déjà quelques jours qu’une équipe de l’Houmei était partie en direction de cette forêt, après avoir reçu un rapport de la division des fouines… Rencontrer des autres ninjas… Evidement que le macaque voulait les rencontrer ! Avec un peu de bol, ce serait des gars qu’il connaissait… Avec un peu moins de bol, ce serait le Niganmen… Tant pis, il fallait tenter, les shinobis étaient devenus trop rares pour être laissés de côté… Et, si c’était réellement le Niganmen (le visage de Sarutobi se fendit d’un sourire inquiétant à cette pensée), le lieutenant du Genkaï pourrait dérouiller sa lame….

Ainsi donc, le rescapé de l’assaut de Konoha retrouvait son élément, son paysage familier. Il en avait marre d’être enfermé dans un flanc de montagne, et la vue de la verdure lui plaisait au plus haut point. Le règne animal allait pouvoir recommencer, se dit-il avec un vague sourire, baissant ses yeux sur sa poitrine, où l’on pouvait voir un tatouage de gorille se frappant le torse, en plein sur le cœur du ninja [c’est mon sceau XD, je sais pas s’il fallait obligatoirement faire un RP pour l’apposition du sceau, mais au pire on peut le faire en intemporel par la suite^^]. Se retournant vers son équipe, il remarqua soudain quelque chose : il ne les connaissait pas ! Il est vrai que, ces derniers temps, il n’avait pas vraiment sympathisé avec les autres membres des divisions, et, à part les anciens de Konoha qu’il saluait chaleureusement lorsqu’il les croisait, et les haut-gradés de sa division qu’il côtoyait tous les jours, il ne connaissait, pour ainsi dire, personne.
Sur le point d’ouvrir son bec pour lancer la discussion, il décida de ne finalement rien dire.
Après tout, ils avaient plusieurs jours devant eux pour apprendre à se connaître, et il valait mieux éviter de trop papoter quand on se trouvait dans une zone à risques. Enfin, s’ils survivaient, bien sûr… Mais Sarutobi n’avait aucun doute là-dessus. Il ne pouvait tout simplement pas mourir, car c’était contraire aux règles de la 3° division. Et puis, quelle mémoire resterait-il de lui s’il mourrait maintenant ? Celle de quelqu’un qui se moquait des membres du Genkaï qui ne parvenait pas à le battre, mais qui mourut au combat à peine quelques jours plus tard, comme le faible qu’il prétendait n’avoir jamais été ?
Souriant encore (sortir de la montagne et voir la lumière du soleil l’avait réellement mis de bonne humeur), il se jura à lui-même de ne jamais mourir de la main de quelqu’un de moins bien gradé que lui, c’est-à-dire par la majorité des shinobis encore vivants.
Ouvrant la route, il atteignit enfin la lisière de la forêt qu’ils étaient sensés explorer. Les arbres se faisaient de plus en plus nombreux, et il semblait que, s’il n’y avait pas de chemin, voyager dans cette forêt serait long, pénible et douloureux. Mais, d’un autre côté, ils n’avaient pas beaucoup de choix, car seuls des amateurs resteraient bien en vue sur un chemin.
Ils atteignirent une rivière, où Sarutobi pensa à remplir sa gourde (le voyage jusqu’ici l’avait assoiffé, et il valait mieux prendre ce genre de précaution pour ne pas se retrouver déjà mourrant au milieu d’un combat). Ralentissant la marche, ils s’arrêtèrent à nouveau un peu plus loin. A présent, ils étaient déjà assez avancés dans la forêt, et il devenait intéréssant de planifier un parcours optimal, pour retrouver ces shinobis sauvages rapidement et en minimisant la fatigue.
Sarutobi se tourna vers les autres.

"Alors, on fait quoi maintenant ? Je propose déjà qu’on reste tous ensemble. Ca va peut-être nous faire perdre un peu de temps, mais on risque moins de se faire défoncer. Si on se disperse, et que l’un de nous tombe sur un groupe d’ennemis, il n’y a aucune chance qu’il s’en sorte vivant. Alors que là, si on est pris dans un piège, on aura au moins le plaisir de tous crever ensemble !
Ensuite, il faut qu’on décide de comment on va avancer. On va pas mettre une chochotte en première ligne, ça paraît logique. Donc, pour déterminer ça, je propose qu’on discute un peu de nos techniques de combat, où de comment on se démerde quand on se fait surprendre. Quelqu’un a quelque chose à proposer ?" , demanda-t-il, se disant que peut-être parler trop ennuierait les autres, ou qu’il n’avait tout simplement pas le droit de commander la petite troupe qui lui faisait face…. [ben oui, je sais pas qui d’autre participe ! ]