[MISSION] De nouvelles menaces ... [Tsunade et Lita]

« Et voilà...»

« Ohhhhh ! Mais qu'est-ce qui lui est arrivé à la pauvre ? Son visage est complètement détruit...et encore...je ne parle pas du reste de son corps... Mais qui a pût lui faire ça ? Pauvre chérie... »

"Lita-Taicho... euh...Comment vous dire... C'est... c'est..."

« ... Oui ? »

"...un homme."

« Ohhhhhhhh ? Aaaahhhhh.... Je me disais aussi qu'il n'avait pas de seins... Mais je pensais qu'ils avaient fondus avec le reste... Bon, arrêtons les sottises. Amené moi mon livre sur les déformations du corps et allez chercher la capitaine de la sixième division, Tsunade-sama... Je crois que je vais avoir besoin de son expérience en la matière. »

"Oui, Lita-Taicho !"

« Dîtes... A-t-on toujours le livre que la sixième division nous a donné sur les plantes et leurs effets ? »

*CQFD…*

Je passais la porte battante, direction les soins intensifs. Un vrai labyrinthe cet endroit. Je l’accorde, c’est ce que je disais à propos de tout endroit que je ne connaissais pas et où je risquais de me perdre. Mais quand même, parmi toutes ces portes, comment deviner laquelle pouvait bien être la bonne…
« oui ! oui ! oui ! continue comme ça ! »

O_O. Une voix familière quelque peu…emportée semblait provenir de derrière la porte à ma gauche. Hésitante, je me rapprochais à pas de loups, le visage rosit par la gène.
« OUI ! CONTINUE ! TU ES LE MEILLEUR ! »

Oh My Fucking God. Et cette voix était si proche de celle de Lita-san…Serait-ce possible que…? N’écoutant que ma volonté de trouver la Capitaine au plus vite, je poussais la porte. Le spectacle fut affligeant. Une silhouette à la chevelure rousse et en Kimono noir qui s’agitait à califourchon sur un patient… Le visage figé par la stupeur et l’inconvenance de la situation je ne pu retenir plus longtemps mon indignation.
« NANI ??! Mais qu’est ce qui se passe ici ??! »

La femme se retourna enfin, remarquant ma présence. Son visage disgracieux et ses joues bouffies m’apportèrent un profond, soulagement : Ce n’était pas Lita. Je compris alors qu’elle faisait en réalité un…bruyant, enthousiaste et énergique massage cardiaque à son patient, en arrêt d’après les appareils de surveillance… Je crois bien que j’étais de trop.
« Hum, euh… excusez-moi, une erreur. »

Je portais le poing devant la bouche, grattant ma gorge pour masquer ma confusion. Puis je tentais de sortir d’un pas qui se voulait digne et calme, mais ma démarche était quelque peu chaloupée par la honte de pareille confusion. Si Lita apprenait que je l’avais confondu avec son homologue laide et bonne vivante, elle risquait tout bonnement de me trucider. Au fond du couloir à gauche, je voyais une jeune médical nin sortir d’une chambre l’air paniquée. Voilà qui m’apportait un peu d’espoir. Certains classiques du genre étaient au moins encore un peu respectés, dans cette maison de fou !Pressant le pas, je parvenais à hauteur de chambre. La silhouette délicate et raffiné, le visage doux et marqué d’inquiétude, le Capitaine Yamanaka Lita se tenait au chevet d’un patient. Et quel patient ! Rapidement mon regard se porta sur lui… Sa chair semblait comme avoir fondue. En 57 années d’existences, je n’avais jamais vu ça… C’était comme si un acide ne brulait pas sa chair mais…s’était contenté de la faire fondre, comme s’il s’était agit de vulgaire plastique. Mon regard croisa celui de la capitaine de la 4ème Division. A sa manière de secouer la tête, cela signifait que les analyses toxicologiques étaient revenue, sans apporter la moindre information quand à la substance responsable. Inutile de le nier, pour cet homme, il y avait peu d’espoir. Notre dernière chance était de stabiliser son état, afin de ralentir la progression de ce produit inconnu, et d’en trouver la source. Pour cela…il nous faudrait nous rendre sur les lieux de l’accident.
« J’ai contacté Hokya-san… La seconde division l’aurait retrouvé sur les rives de l’ile Wasureru…»

Je m’approchais enfin du lit, observant la respiration douloureuse et saccadée du malheureux.
« C’est sa, ainsi que notre, seule chance. Une arme capable de causer de tels dommages ne doit pas être ignorée. Si d’autres ninjas tombaient dessus…ils pourraient avoir moins de chance, en supposant que finir dans son état soit de la chance…»

J’observais alors la salle. Le rituel de Teishi Shizumeru pouvait se faire ici. Il manquait cependant quelques ingrédients essentiels.
« hum…il va nous falloir de la poudre de corne de cerf, des bandages, un pillon, un pinceau, de la sève d’érable, et des allumettes…Tu penses avoir ça quelque part ? »

« Je ne comprends rien à ce livre... Il n'y a aucune plante capable de faire fondre une peau humaine sans même avoir été causé par une brûlure ou quoique ce soit d'autre... »

Je fermai ce bouquin qui ne m'était plus d'aucune utilité. Je passais doucement ma main sur la couverture de celui-ci. Il était vrai qu'il ne fallait jamais juger un livre d'après sa couverture ; le titre de ce bouquin se lisait de la sorte "Renseignement sur toutes les plantes au monde" - qu'est-ce qu'il ne faut pas faire pour vendre des choses - comme quoi la Sixième ne connaissait pas tout, finalement. Cependant, je ne pouvais avancer aucun raisonnement. J'avais "hypothesé" que cette réaction avait été causée par une plante... Mais ce n'était là qu'une idée sortie de ma tête. Je ne pouvais rien avancer sans aucun indice. Mes prochaines hypothèses se rapportaient sur les poisons, puis aussi sur des techniques héréditaires, puis encore sur les plantes. Bref, je me repassais - sans arrêt - des hypothèses en essayant de voir laquelle était plus logique.

Mais je voyais bien que mon patient souffrait de plus en plus et que chercher dans un bouquin ne m'aiderait pas à l'aider lui. D'autant plus que je ne voyais plus d'espoir possible pour lui. Que pouvais-je faire ? Moi, la Chef en soins, je ne pouvais rien pour lui et - il fallait le dire - cela me brisait le coeur. Savoir que cet homme sera mort sans même savoir ce qu'il lui est arrivé, sans même avoir été capable de l'aider serait qu'un autre moment douloureux à vivre... et encore, je savais que si je ne trouvais pas la cause de son problème d'autres ninjas pourraient rencontrer ce même problème. C'était très douloureux... Peut-être étais-je seulement trop sensible et vulnérable ?

Puis j'entendis une voix - une voix familière qui me semblait très proche - et je me retournai soudainement. C'est bel et bien ce que je croyais ; Tsunade. Elle était là, devant moi, tout aussi inquiète que moi malgré le fait qu'elle le cachait davantage mieux que moi. Je la regardai droit dans les yeux et elle fît de même, elle devait certainement voir la pitié que j'avais pour ce jeune homme. Elle commença à m'expliquer où l'avait-on trouver, etc. Puis elle se rapprocha du lit, venant à mes côtés. La capitaine commenta l'état du patient en parlant de la chance qu'il avait et la chance qu'on aurait si on pouvait arrêter cette menace. Je secouais la tête verticalement, en signe d'accord avec son jugement, mais je lui fis comprendre - plus clairement que d'un mouvement de tête - verbalement.

« Tu as certainement raison... J'espère seulement découvrir son problème avant qu'il meurt... »

Puis elle me sortit alors une liste d'ingrédient. Des ingrédients qu'on pouvait trouver dans la pharmacie de l'hôpital, car ils pouvaient être essentiels pour des soins ou même des rituels de soins. Je compris aussitôt que la Capitaine de la sixième division comptait bel et bien utiliser de ses talents en Irou Jutsu - déjà beaucoup plus développés que les miens - afin de réussir à soigner ou stabiliser l'état de ce pauvre homme. J'étais en toute admiration devant elle. Elle m'avait appris tant de choses et elle pouvait encore m'en apprendre tant. Je lui vouais un respect et une admiration totale.

« Mina et Ubuki, allez chercher les ingrédients que Tsunade-Taicho a besoin ! Vous trouverez tout le nécessaire dans la pharmacie de l'hôpital...et surtout...dépêchez-vous ! »
"Oui Lita-sama !" acquiescèrent les deux soupirants simultanément.

Puis je regardai mon senseï et lui demandai quelques informations - si on peut dire ça - sur ce qu'elle tentant de faire - plus précisément.

« Tsunade-sama... Que comptes-tu fais avec tous ses ingrédients ? Tu as trouvé la solution... ou essaies-tu seulement d'apaiser du mieux que tu peux ses souffrances ? »

Les deux jeunes étudiants en médecine arrivèrent aussitôt avec les ingrédients en main. Je les pris et les remercia d'un mouvement de tête - et oui j'aime ça ! - et je tendis ces ingrédients à Tsunade. Après tout, c'était elle qui voulait se servir de ces ingrédients, car moi, je n'avais aucune idée de ce qu'elle tentait de faire...

« Tsunade-sama... Que comptes-tu fais avec tous ses ingrédients ? Tu as trouvé la solution... ou essaies-tu seulement d'apaiser du mieux que tu peux ses souffrances ? »

Mon regard se porta sur les ustensiles apportés, quittant les yeux bleus de la medical nin. Lita avait su garantir une certaine autonomie à la 4ème division, via un recrutement judicieux parmi les jeunes talents de la 5ème division. Suffisant pour s’équiper d’un laboratoire pharmaceutique répondant aux besoins les plus rudimentaires. Au sein de cette cité souterraine, c’était déjà un exploit en soit.
« Quand tu ne peux pas soigner, tu dois préserver. C’est l’une des règles qui régit le Irou-nin. Approche. »

Soucieuse de transmettre un maximum de savoir à la seule élève apte à recevoir pareil enseignement, je l’invitais à me rejoindre près de la modeste commode qui faisait face au lit. Les deux étudiants, perplexe, me suivirent, les bras encombrés de bandages, bocaux et autres ustensiles réclamés. Je les invitais à déposer tout ce bric-à-brac sur la paillasse de laboratoire improvisée. Heureusement, le dosage n’était pas particulièrement précieux pour ce rituel. Cela nous aurait fait perdre un temps aussi précieux que considérable. D’un geste devenu tristement machinal, je m’emparais du pilon et de son bol, avant d’y verser la poudre de cerf et quelques gouttes de résine d’érable. La réaction fut immédiate, car déjà la sève prit une couleur rougeâtre sanguinolente.
« La substance tirée de ce genre d’arbres sirupeux a une réaction curieuse avec le bois de cerf. Ils forment tout deux un complexe riche en glucides et en protéines qui stimulent considérablement la régénération cellulaire. »

D’un geste souple, j’écrasais ce mélange, en vue d’obtenir une pate parfaitement homogène, seule difficulté réelle de l’opération. Il fallait éviter de forcer sur la résine, où le composant devenait liquide et perdait une grande partie de son efficacité. Chacun de mes gestes traduisait une certaine maitrise, et je ne souhaitais qu’une chose : Que Lita gagne un jour pareille précision et certitude dans tout ce qu’elle faisait. Un fait crucial, pour notre avenir à tous. La mélasse dégageait une odeur à mi-chemin entre du sirop d’érable et une curieuse senteur de pinède. Sa consistance était légèrement fluide, dorée, teintée de reflets rougeâtres caractéristique d’un mélange réussit.
« Ce genre de molécules ne peuvent s’administrer par ingestion, leurs chaines seraient rompues et leur effet réduit à néant. La seule méthode efficace d’application, c’est par pénétration de l’épiderme. »

Mais alors que Lita s’attendait surement à appliquer le mélange en classique pommade sur le corps meurtri du malheureux patient, je pris le pinceau, étalant d’une main l’une des bandes fournies, tandis qu’avec l’autre j’y appliquais une fine couche homogène de mixture réparatrice. L’opération fut reproduite autant de fois que nécessaires afin de couvrir toutes les bandes de cette manière.
« Recouvrons les zones les plus atteintes en priorité, avec un peu de chance, la progression générale sera ralentie. »

Lita m’aida à envelopper le corps du patient, transformée pour l’occasion en véritable momie. L’application des bandes à la cire légèrement adhésive n’était pas sans rappeler une séance d’épilation des plus désagréables, mais si nous retirions brusquement ces bandes à ce pauvre bougre, ce n’était pas seulement les poils qui se feraient déloger, mais certainement la peau et la chair qui allaient avec.
« Une suggestion à faire pour améliorer nos chances de stopper l’affliction ? »

Désireuse de constater par moi-même les progrès accomplis par cette élève qui était en réalité tellement plus, je laissais volontairement une partie du processus inachevée. Elle était brillante, et capable de trouver par elle-même cette astuce qui rendait le Teishi Shizumeru tel que je l’enseignais tellement plus efficace que ses variantes, à l'utilité plus que contestable. Le silence tomba sur la salle, et les deux élèves semblaient comme retenir leur respiration, en proie à un mutisme forcé dissumulant tant bien que mal leur curiosité.

[Je suis pas vache, je veux que ton perso brille par sa réponse pertinente. Indice : « activation thermique des enzymes » et « 1er résultat ». Si tu souhaite faire des jets de compétences (artisanat alchimie, premiers soins, savoir), tu peux, tu auras plus d'indices!]

« Une suggestion à faire pour améliorer nos chances de stopper l’affliction ? »

Euh...Nan ? Non, je ne pouvais pas lui répondre cela. C'était totalement idiot et stupide. Mais que pouvais-je lui répondre après tout ? Je n'avais absolument pas porté attention à ce qu'elle faisait et ni à ce qu'elle m'avait dit. Je m'étais contenté de recouvrir le corps du pauvre patient des bandages afin d'aider Tsunade, mais sinon je n'avais pas porté attention à ce qu'elle pouvait bien me raconter. J'étais d'ailleurs effrayée. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle me demande une telle question. Je ne savais pas quoi répondre sur le coup et j'en avais vraiment peur. Je ne pouvais absolument pas me planter devant Tsunade, ma senseï depuis bientôt six ans. Je savais qu'elle aurait honte de moi, mais aussi d'elle-même pour avoir former une élève aussi nulle.

Alors, je repris mes esprits le plus rapidement possible. Je regardai mes deux élèves qui étaient là bouche grande ouverte en attendant ma réponse. J'étais stressée, il fallait le dire.
Cependant, je ne pouvais pas fuir. Je devais répondre à Tsunade et le plus vite possible.

Je regardai donc le patient puis je commençais à réfléchir. Quelle suggestion pouvais-je bien faire ? Que devais-je proposer à la belle Tsunade Hime ? Je n'en avais, pour l'instant, aucune idée, mais, forcément, je devais penser. Oui, essayez de voyager dans mes souvenirs, mes expériences passées pour voir si je ne pouvais pas établir un lien et ainsi trouver la suggestion qu'attendait la capitaine de la sixième division. En tant que Yamanaka, me concentrer afin de revoir mes souvenirs m'étaient plutôt d'une facilité déconcertante.

*Allez fais un effort, Lita... Peut-être que... ?*

J'étais capable ! Je pouvais très bien trouver cette solution ! Cette fameuse suggestion ! J'étais l'élève de Tsunade-sama ! J'étais Yamanaka Lita, capitaine de la quatrième division du Houmei, en soins, j'étais implacable. Je pouvais très bien résoudre ce petit problème ! J'étais déterminée !

[Utilisation de la Volonté pour augmenter ma compétence "Premier soins" Ayant 5 en premier soins, l'utilisation de la volonté me permet d'augmenter ce score à 9. Je lance donc 9 dés.]

[JET DE DÉS XD]

Et puis je regardai le matériel que mes élèves avaient ramenés pour Tsunade. Tout ce bric-à-brac n'avaient pas été utilisé au complet. Effectivement, il restait les allumettes. Les fameuses allumettes qu'avaient rapportés mes chers élèves sous la demande de la capitaine Tsunade. Que devais-je faire avec celles-ci ? C'était la question que je me posais. Et je réfléchissais...encore et encore.

La chaleur n'était-elle pas une sorte d'énergie d'activation ? Une sorte d'accélérateur lorsqu'elle est combinée à des enzymes ? Ce "mélange" qu'avait posé Tsunade sur les bandages contenaient certainement des enzymes, mais pour les activer, il fallait atteindre une certaine chaleur. Et je regardais les allumettes une nouvelle fois. Elles pouvaient provoquer du feu qui pouvait, à son tour, provoquer de la chaleur. La solution se trouvait-elle donc dans ces allumettes ?

Probablement ! Et oui, j'essayais de me convaincre. Après tout, je ne pouvais pas faire durer le silence une éternité, je devais répondre à cette question. Je pouvais avoir faux, je pouvais avoir raison. Tout cela me stressait. Je regardais Tsu dans les yeux et j'hésitais encore à parler.

D'une voix incertaine, je lui répondis. "Si ton mélange contient bel et bien des enzymes, la plus logique des choses seraient de les activer. La chaleur étant un moyen d'activation... Je suggérais qu'on utilise les allumettes afin de créer une source de chaleur importante pour activer les enzymes et accélérer le processus des réactions chimiques."

J'imposais une pause... Ma voix avait été incertaine et tremblante pendant tout le long du discours. Il me manquait qu'une seule chose à dire. Et je ne savais pas si je devais en faire part à Tsu. Quelle était cette chose ? Et bien je ne savais tout simplement pas si je devais brûler - littéralement - le patient où si je devais allumer des bougies - ou autres choses - afin de créer la chaleur demandée.
Ainsi, je repris.

"À présent, je dois avouer avoir un doute. Le plus juste serait d'allumer des bougies ou bien des notes* pour provoquer la chaleur...mais je ne sais pas si elle sera suffisante. Cependant utiliser le feu directement sur ses bandages me semblerait abeaucoup trop poussé même dans l'état où il est.... Je me vois donc un peu confuse, pour tout dire..."

*

Dans l'anime c'est genre des notes-parchemins bizarres en feu. XD

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