[ Mission Rang A ] ~ Lune Sanglante ~

[attention! Mode gros paysan crade ON! J'éditerai demain la je dois faire bref ou etre enfermée dans ma fac, au choix ]

Par les pis d'vache Dojin (expression jugée locale par la narratrice )... Cela devait bien faire un demi siècle que la région n'avait pas vu femelle si bien faite. Le bougre de barman était bien heureux d'être dissimulé par son bar en ce qui concernait la zone inférieure de sa ceinture. Avec une donzelle pareil dans son échoppe, il aurait de quoi alimenter les conversations pour l'année à venir...et pas que les conversations d'ailleurs.

Comble de l'excitation lorsque la jeune femme à la tombée de hanche sublime refusa avec dédain sa collation maison. Une femme de caractère. Rojo savourait déja, en plus du délice procuré par les courbes généreuses et finement tracées de cette bombe sexuelle, l'aspect sauvage de la personnalité de celle qu'il considérait comme sa future conquête.

Lorsqu'elle lui avoua la raison de sa venue en son petit bar, il en eut le coeur gonflé d'excitation. Une aubaine...

"Ah, pour sûr qu'des renseignements c'est pas évident à trouver dans l'coin. Surtout depuis qu'le vieux Jirouzo à renseigné sans le savoir deux criminels recherchés pour j'sais plus quoi dans l'monde entier. La milice à pas digéré et du coup lui il aura du mal maintenant qu'ils lui ont coupé la langue... Alors les gens ici les étrangers ils savent comment les recevoir maint'nant..."

Il jetta négligemment son chiffon noiratre et crasseux par dessus son épaule, et tandis que le torchon se déposait sur son épaule noueuse, épousant la forme de cette dernière, il s'empara du verre refusée par la beauté sublime qui lui faisait face et le bu d'une traite.

"Pour sûr, on pourrait toujours s'arranger... C'est pas souvent qu'on en voit des gaulées comme toi passer par ici, et la vieille Misuka commence à se faire un peu trop large... tu vois c'que jveux dire..."

A présent, son coeur n'était plus le seul organe émoustillé de son anatomie. Une chose était sure, les gens du coin n'avaient pas leur pareil en ce qui concernait l'accueil. C'était vraiment du tout ou rien...
Tout en plissant ses sourcils d'un air pervers qui ne trompait personne, il s'était accoudé sur le bar, bien étalé vers Oni qui ne pouvait que dissimuler vaguement un mouvement de répulsion à la limite de la régurgitation oesophagienne.
Les sous entendus de ce type étaient tout aussi répugnant que lui, mais alors qu'Oni cherchait comment éjecter cet erreur de la nature, cette dernière franchit un nouveau pas.

"Allez, suis moi dans la r'mise et tu saura tout ce que tu voudra... il faut savoir donner un peu de sa personne... En plus, tu repartira avec un bon souv'nir..."

Sans savoir que cet acte allait certainement lui couter bien plus que ce qu'il ne pensait, il esquissa alors une tentative de pelotage en règle...

Par un geste qui ne faisait que témoigner plus encore de son caractère, la sublime (notes un peu que la puissance du vocabulaire employé croit avec le temps ^^) jeune femme envoya son poing dans la figure du malotru. Ce geste avait quelque chose de salvateur…il faisait un bien fou. Le barman, nez en sang, ne tarda pas à se retrouver le visage plongé dans son propre sang qui se mêlait à présent à la crasse du promontoire.

Le visage écrasé par la poigne ferme de la femme qui faisait chavirer son cœur et vaciller ses hormones, Rojo se sentait jubiler. En dépit de la douleur qui, jusqu’alors contenue au niveau de son nez, se répandait sur toute la surface de son visage, le paysan du pays de la Terre se serait cru en plein fantasme. Combien d’années durant avait-il rêvé d’une femme si fougueuse, si déterminée, qui lui résisterait ainsi ? Aucun doute, cette jeune femme venue d’ailleurs n’était pas de la même trempe que les gueuses qu’on élevait dans le coin. Rojo s’était déjà essayé a chacune d’entre elle, mais il était persuadé qu’aucune ne saurait lui apporter la satisfaction qu’Oni la farouche aurait pu lui procurer si elle n’était pas aussi réticente, et aussi mineure.

Pour avoir déjà vu quelques bons amis se faire priver de leurs atouts pour avoir fricoté avec de jeunes pucelles, Rojo ne tenait pas à s’essayer a cette expérience nouvelle, trop attaché a ses attributs royaux pour ça. Telle était la doctrine qui faisait loi dans cette partie du pays de la terre : tout ce qui était en faute devait être coupé… Cela allait de la langue pour les bavards aux mains pour les voleurs, quand aux détraqués sexuels, je vous laisse imaginer…

Trèves de fantasmes SM et d’une autre nature du bougre, revenons à la situation actuelle. Renonçant donc a pousser plus loin les propositions indécentes, n’étant de toute manière pas en pole position pour le faire, le barman se contenta de souffler de douleur et d’implorer silencieusement sa tendre mère, qui de toute évidence avait raté une case dans l’éducation de son fils. Quoi que, telles étaient les mœurs locales, donc on ne pouvait pas vraiment lui en tenir rigueur. Toujours est-il que son fils était là, mis à mal par une jeune femme dont la force de caractère était à la hauteur de celle qui lui permettait de maintenir un homme d’age mur et pourtant plus grand qu’elle d’une tête dans une position aussi incongrue et inappropriée pour celui qui était le propriétaire des lieux. Une chance que l’échoppe soit vide… Chance ou logique, vu l’état dans lequel elle était.

Aucun doute sur le fait, Oni prenait un malin plaisir à immobiliser sa cible plus que nécessaire, exerçant une pression supérieure à celle nécessaire pour le maintien en place du barman, par pure envie de lui faire passer l’envie de lui ré adresser la parole de la sorte un jour.
Rojo se tortillait de douleur, ses mouvements très restreints par la prise ferme de la sunite.
Cette dernière était des plus impressionnante lorsqu’elle proférait des menaces, ce qui n’était pas vraiment pour déplaire à sa victime du jour…
Il crachota son propre sang, manquant d’expulser l’une de ses dents par la même occasion à quelques centimètres de sa bouche, avant de tenter de bafouiller.

« Ché…ché plus au nord, à une vingtaine de chilomètre…ouch… »

Mais en dépit de la situation qui aurait pu être plutôt dramatique, pathétique et humiliante à souhait pour le bonhomme, celui-ci ne se dégonflait pas. Nageant toujours en plein fantasme, il ajouta.

« Ché pas la peine de faire ta timide…dis le chi tu veux chouer les dominatriches… »

On raconte que ce fut les dernières paroles tenues par Rojo pour deux bons mois. Aucun villageois ne su ce qu’il s’était réellement passé dans le petit commerce miteux, c’est une chose que seule Oni et sa victime gardent en mémoire. Pour longtemps, en ce qui concerne cette dernière, c’est un fait dont on ne peut pas douter. Une rumeur raconte que depuis l’échoppe est interdite d’accès aux femmes. Mais cela, ce n’est en rien notre affaire, ni celle de la Juunin de Suna qui se dirigeait enfin vers son point de rendez vous…

[je te laisse corriger cet affront comme tu le sens et quitter cette bourgade dont le souvenir restera intacte dans ta mémoire durant de nombreuses années, du moins je l’espère. Le pouvoir de la nostalgie… Direction Meiora No Sato ^^ ^^]

Et pour un village, ça, c’était du village ! Rien a voir avec les prétendus villages que l’on pouvait dégoter avec un peu (beaucoup !) de chance dans le désert du pays du vent. Les masures de sable condensées cédaient place a des bâtiment fait de bétons qui s’élevaient sur de nombreux étages, semblant défier le ciel lui-même, et rendant par la même occasion presque superflu le couvert de la colline. Là où un village du pays du Vent aurait présenté quelques routes cheminant entre les petits commerces dépourvus de tout stock de marchandises réellement consistant, Meiora no Sato était cisaillée par des routes si larges et si fréquentées qu’elles en semblaient noires. Pour la première fois de toute son existence, Oni était confrontée à une cité industrielle. Aucun doute à ce sujet, les petits hameaux de Kaze no Kuni ne tenaient pas la comparaison…

Derrière cet aspect repoussant que pouvait adopter au premier regard ce « village », qui n’avait de point en commun avec un vrai village que le nom selon la sunite, on pouvait après quelques secondes de contemplations y trouver un air curieusement intriguant. Après tout, derrière cet amas de bâtiments tous plus grand les uns que les autres et cette lumière qui s’intensifiait à mesure que celle du jour semblait décroître, comme si la cité prenait vie une fois la nuit tombée, la ville qui s’offrait aux yeux de la Juunin n’avait rien de détestable… Simplement curieuse pour une jeune fille qui avait passé les dernières années de sa vie dans un environnement où le plus haut des chefs d’œuvre d’architecture humaine était incontestablement la hutte des Tanaka, au sommet de la falaise nord protégeant le village caché du sable.

Trèves de contemplation. La nuit n’allait pas tardée a engloutir totalement le pays de la Terre, et si Oni n’avait pas prit contact avec son informateur avant la fin de la soirée, cela serait un manquement à ses devoirs de ninja, à sa mission, le sens véritable et profond de sa venue en ces terres étranges et plus ou moins hostiles.

Ainsi la jeune femme dévala la pente douce qui menait au « village ». Meiora no Sato semblait un endroit plein de surprises… Elle le découvrirait bien assez tôt, et certainement à ses dépends.
Après quelques minutes de marche d’un pas ni trop vif ni trop nonchalant, une démarche parfaite qui lui assurait ne pas avoir l’air d’une tir-au-flanc ni d’une hystérique, elle parvint enfin aux portes de ce village comptant parmi les plus imposants qu’elle eut jamais visité.

En chemin, elle constata que ce n’était plus du tout le même standing que la bourgade qu’elle venait de quitter. Ici les gens étaient habillés d’une manière presque trop respectable comparée a sa propre tenue. Ils n’avaient en rien l’air négligé des paysans qu’elle avait croisé en route, et semblaient tous se donner un air important qui faisait que notre héroïne du moment ne se sentait vraiment pas à sa place.

Faisant fi de ce sentiment léger de malaise (comment une fille de sa prestance pouvait ne pas se sentir en société ? C’était tout bonnement inconcevable…), elle pénétra l’enceinte même de la ville. Une chaleur non naturelle régnait dans les rues de cette cité, comme si le nombre incommensurable de néons et autres éclairages artificiels qui illuminait la ville réchauffait l’atmosphère.

Oni progressait, sans trop savoir où aller. La taille de cette ville la déstabilisait un brin, même si elle refusait de se l’admettre. Par où commencer ? Où donc « prendre contact » avec un informateur qui ne s’était même pas donné la peine de lui donner la moindre indication concernant un éventuel lieu de rencontre ? Cela en disait long sur le genre de type qu’il ou elle pouvait bien être. Après sa petite expérience dans le village précédent, Oni aurait inconsciemment bien souhaité être confrontée à une femme. Cela lui aurait permit d’éviter d’essuyer d’autres lamentables avances. Malheureusement la jeune femme ignorait que, à défaut d’avoir été exaucée, elle allait rencontrer quelqu’un d’exécrable, particulièrement odieux, et qu’au nom de sa mission elle n’aurait même pas le droit de corriger.

S’engageant dans les ruelles aux lumières artificielles aveuglantes, elle fini par trouver ce qu’elle cherchait : un bar très fréquenté. Après tout c’était bien souvent dans ce genre d’endroit qu’on dégotait des informations. Elle avait donc choisit de mettre de coté l’appréhension qu’elle ressentait à l’idée de devoir a nouveau cuisiner un barmaid qui pourrait éventuellement s’avérer aussi peu galant que le précédent, et s’était lancé a la recherche d’un bar suffisamment grand pour contenir toutes sortes de personnes, y comprit des personnes susceptible de connaître son employeur, ne serait ce que de nom. C’était chose faite et déjà la jeune femme se glissait à travers les doubles portes de l’établissement choisit.

Incomparable. C’était le seul mot qui lui venait à l’esprit. Le parquet semblait entretenu a la perfection, et en dépit du nombre de personnes fréquentant cet endroit, il semblait comme neuf. Que dire des tables cirées, des chaises bien rangées (pour le peu qui restaient disponibles), et du bar merveilleusement propre derrière lequel se dressait des étagères de boissons toutes plus curieuses, dans le bon sens du terme, les unes que les autres. Un assortiments d’alcool venus d’ailleurs et de spécialités maison qui se joignait à d’autres boissons honorables tels que de simples mais délicieux jus de fruits. Leur apparence en elle-même suscitait l’envie. Mais Oni n’était pas là pour boire. Ici, personne ne semblait se soucier d’elle. Le bar était tellement bondé de monde qu’elle parvenait à passer inaperçue facilement, en dépit de sa tenue vestimentaire inaccoutumée et de son bandeau frontal. Aucun murmure ne suivait son passage, et aucun client ne semblait excessivement s’intéresser à son cas, si on omettait le regard avisé de quelques hommes qui en voulaient à son derrière. Mais nous n’étions plus à la campagne, et ici les méthodes de séductions étaient, heureusement pour notre héroïne, bien différentes. Aussi parvint elle a se glisser sans soucis majeur jusqu’au comptoir.

Celui qu’elle estimait être le gérant de l’établissement était un homme d’âge mur, à la moustache grisée et aux cheveux soigneusement plaquées en arrière. Sa moustache lui donnait un petit air bourru mais le sérieux avec lequel il remplissait les verres de ses clients éliminait cette impression sans le moindre mal. Il n’était pas seul, bon nombre d’autres employés le secondant derrière le bar. Il fallait bien cela pour subvenir aux désirs de consommations de toute la populace qui peuplait le bistrot. D’ailleurs la composition de cette dernière n’avait rien d’homogène. Cet endroit faisait partie des lieux ou étonnement toutes les strates de la société semblaient se côtoyer. De l’homme d’affaire au loubard du coin en passant par le petit jeune en mal de sensations nouvelles. Bref, l’endroit idéal pour soutirer des informations.

[Je te laisse interroger qui bon te semble ^^Désolé pour le RP ce fut laborieux et vu l’heure même si je me relis je ne verrai pas les fautes >< Navrée de t’infliger ça XD]

Les mots glissèrent de sa bouche d’un ton méticuleusement choisi, qui avait exigé de nombreuses heures de préparations, de recherche et d’entraînement intense devant le miroir. Avec cette intonation là, Oni était certaine de faire mouche, c’était prévu pour convaincre tout type d’audimat, sans aucune exception.

Elle ne pensait cependant pas que ses mots auraient un tel impact. A la prononciation du nom d’Itaku, le brouhaha ambiant cessa, puis reparti en un murmure, chacun retournant à sa conversation, comme ne voulant pas en entendre d’avantage. Il était apparemment de mauvais goût d’être lié d’une quelconque manière à son mystérieux employeur. Enfin, mystérieux. Plus le temps passait et plus Oni pouvait voir de quel genre d’homme il s’agissait.

Cependant, lorsqu’Oni s’adressa à ses deux interlocuteurs d’une voix si doucereuse, les deux hommes ne rechignèrent pas à lever les yeux, en dépit du premier détour de regard suite à l’évocation d’un nom qui semblait fâcher tout le monde. Après tout, ce qu’ils pouvaient voir du bas de la jeune femme était des plus attirant, et ils avaient grand espoir que le haut soit tout aussi charmant. Peut-être même que la jeune femme s’ils lui rendaient service s’amuseraient plus longtemps avec eux. Ne serait ce que boire un verre en leur compagnie, c’était toujours bon pour la réputation des deux hommes de la rue. Qui avait dit une de perdue et dix de retrouvées ? Il fallait y croire…

Leur imagination stoppa net à la vision du bandeau frontal de la jeune femme. Chercher Itaku n’était pas en soit un préjudice…mais être un ninja suffisamment qualifié pour être envoyé seul en ces terres reculées et chercher le même su-nommé, ce n’était plus du tout la même chose. Il n’y avait que deux possibilités.

Soit Itaku avait cherché des ennuis auprès de personnes qu’il aurait mieux fait de tenir à l’écart, et la ninja présente devant leurs yeux n’était que le châtiment envoyé par ses opposants, ce qui ne gênait pas vraiment les deux hommes…

Soit, d’un point de vue légèrement plus pessimiste (tendance réaliste ?), Itaku mijotait un sale coup…Pas un de ceux auxquels les habitants de la ville qui connaissaient un peu la gestion en sous mains des différents clans se disputant les secteurs étaient habitués, mais un sale coup qui pourrait lui coûter sa tête…

En fin de compte, cette dernière hypothèse n’était pas plus mal non plus. Si Itaku faisait encore un pas de travers, les autorités locales ne le louperaient pas, preuve à l’appui. Cette jeune femme au teint bronzé était-elle l’ange venu délivrer la ville de la domination du malfrat ou un démon venu semer le chaos ?

Dans le doute, les deux hommes optèrent pour la solution qui, en ce qui les concernait, était la plus avantageuse : la neutralité totale. Ils n’avaient envie de voir, d’entendre ou de dire quoi que ce soit qui pourrait être retenu contre eux dans la suite de cette histoire. Aussi leur regard croisa celui de la sunite, et ils feignèrent une moue si faussement désolée qu’elle en était désolante avant de lâcher

« Pas vu depuis un bail…Essayez donc du côté du quartier nord. Vous trouverez sûrement quelqu’un pour vous renseigner là bas… »

Le ton n’était pas très convainquant, Oni en avait conscience, mais c’était toujours une piste, autrement dit mieux que rien.

Des ruelles sombres qui collaient à la perfection à l’ambiance du quartier nord. Comme si, pour passer inaperçue, les murs, les rues, les habitations s’étaient adapté au mode de vie local.

Là ou la fraîcheur nocturne aurait du prendre le pas sur la tiédeur moite journalière, une curieuse chaleur circulait dans les rues de cette ville qui décidemment n’avait rien de commun avec les villages connus de la juunin. Les trottoirs étaient chargés de détritus par endroit, et on était loin du quartier somme toute modeste mais agréable par lequel Oni était arrivée. Il suffisait de traverser une rue pour changer totalement de décor. Une fracture sociale ? Ironie…

Cette ville avait littéralement changé d’atmosphère à chacun des croisements de rue. La Juunin avait sans le savoir traversé plusieurs quartiers, avant d’arriver au sein du plus malfamé d’entre tous. Cette mosaïque culturelle avait quelque chose de dépaysant, comme si l’essence même de cette ville était insaisissable, en perpétuel changement. Oni songea après réflexion qu’il lui serait certainement impossible de trouver un jour une description qui saurait retranscrire fidèlement l’atmosphère de cette cité urbaine. C’était une zone de non sens, de non cohérence, de non homogénéité…Comme si la ville elle-même refusait de se voir attribuer un quelconque qualificatif.

Toujours est il que ce quartier là était parfaitement descriptible. Crade, malfamé, inquiétant. Mais Oni était une ninja du village caché du sable, et ce coin à l’air imprégné de malfaisance n’était qu’un quartier. Elle faisait largement le poids.

C’est avec cette pensée en tête qu’elle avait abordé le plus innocemment du monde, en supposant que ce terme pouvait lui être attribué car elle était parfois aussi insaisissable que la ville et on était en droit de douter qu’il y ai encore quoi que ce soit d’innocent en elle, une bande de joyeux loubards dans cette ruelle aussi sombre que toutes celles qu’elle avait traversé. Bizarrement l’éclairage public semblait négligé dans ce quartier, comme tout le reste.
ça donnait un petit air craignos en plus, parce que tout le monde savait qu’une rue sombre était synonymes de voyous en tout genre prêt a dégrader tout ce qu’on pouvait leur mettre sous la main…En quelque sorte, cela annonçait la couleur. Les rues auraient peut-être pu paraître plus accueillante avec un ou deux réverbères en plus….
Ironie…

Donc notre Juunin s’adressa en des termes plus que cordiaux à une bande d’individus qui n’avaient pourtant pas l’air de l’être. Cependant si elle avait bien ciblé le genre d’homme auquel elle avait affaire, c’est auprès de ces petites frappes qu’elle obtiendrait le plus de réponses.

En voyant ainsi la donzelle se pavaner sur leur territoire, le cerveau de ce petit comité d’accueil ne fit qu'un tour. Lorsqu’elle avoua être à la recherche d’Itaku, le plus gros poisson de la mer de corruption et de manigances qu’était Meiora no Sato, les choses se faisaient plus intéressante. Non pas que des jolis derrières comme le sien ils en voyaient passer pas mal dans le coin, mais ce n’était pas une chose qui les intéressait plus que cela chez elle. Leur attention était bien plus attirée par le bandeau frontal qu’arborait la jeune femme plutôt que par ses fesses.

Le plus grand tira sur les pans de sa veste en cuir afin de paraître plus impressionnant ou intimidant- ce n’était pas vraiment la peine de se donner tant de mal pour Oni qui ne voyait pas la différence- se dressa de tout son long, s'empara d'une barre en fer et fit quelques pas vers elle.

"Pas très prudent de s'balader comme ça toute seule dans ce quartier et par une nuit si noire...Itaku fout suffisament la merde comme ça depuis quelques temps, crois pas qu'on va te laisser lui prêter mains fortes ma belle!"

Il leva sa barre en fer et s'apprêta à l'abattre sur le crâne de la juunin, inconscient du grade de la jeune femme. C’était la seule manière que connaissait le loubard pour traiter les connaissances d’Itaku. Il en avait déjà matraqué plus d’un par le passé, mais comme attiré par le miel gluant et luisant qu’était le leader des mauvais coup du coin, les personnalités en quête d’Itaku affluaient toujours. Ceci dit peu d’entre eux étaient des bagarreurs (plutôt tendance homme d’affaire, d’ordinaire), et plus rares encore étaient les ninjas. A vrai dire Oni était certainement la première.

Ses collègues ne se firent pas prier non plus. Un véritable troupeau de moutons. Heureusement pour la jeune femme aucun n’était réellement taillé pour le combat. Enfin, quand elle pensait combat, elle pensait véritable combat. Le genre de bagarre à coup de ninjutsu ou on risque sa peau à chaque attaque porté, à chaque seconde d’inattention. Les types qui lui faisaient face étaient peut-être bien des spécialistes des émeutes de bar, mais ils n’étaient rien comparé à un simple genin formé aux rudiments de la bataille, alors pour une Juunin de sa trempe… Le petit rouquin tenta toutefois de l'immobiliser par derrière, en parfait sournois, tandis qu'un autre chargeait comme un boeuf poing brandit, comme si en fonçant comme un bœuf de la sorte il pouvait faire quoi que ce soit… Un véritable manque de savoir faire, s’en était presque une insulte aux coups de poings digne de cette appellation. Le blondinet, quand à lui, s'emparait d'un couvercle de poubelle qu'il jetait dans le tas, visiblement plus trouillard que les autres. Vu la précision négligé, il avait du prié je ne sais quel divinité pour que son tir n’atteigne pas l’un de ses compères, et les dieux semblaient lui avoir accordé cette faveur.


[Rappel des règles rudimentaires de combat de ce style- tes ennemis n'ont que peu de PV... donc pas de panique. Tu peux user d'autant de PA que tu as d'adversaire, c'est à dire 4 par posts. En ce qui concerne les attaques en elles mêmes, il y a une attaque avec barre en fer a 6PV+ force (2) par coup, une tentative d'immobili (qui se jouera force VS force, je pense que le type a 2), une tentative de coup de poing a 5PV (x2 si tu es immobilisée), et le couvercle de poubelle est considéré comme une projection a 3PV de dégats + pré (1)= 4 au total. Premier PA pour tout ce ptit monde ^^]

[le rouquin étant celui qui te tenait par derrière avant la substi et le blondinet frère du boss étant celui du couvercle de poubelle, je pense qu'il y a eu une petite confusion mais je n'en tiendrais pas compte ]

Le bruit d'une dent vagabondant sur le sol en épousant les aléas et autres irrégularités de la rue poussiéreuse. Le clipotis de gouttelettes de sang qui dégoulinent rituellement sur cette même poussière sans une once de respect pour les passants qui au levé du jour profiterons malgré eux de ce spectacle affligeant. Un râle de suffocation accompagnant une respiration lourde, comme si le thorax de l'homme gisant au sol, bien qu'en l'état actuel des choses il semblait plus proche du cloporte, devait lutter contre la gravité pour se soulever et permettre à ses poumons de se remplir du minimum d'oxygène vital.

Une pâle image de la lune vint bientôt se refléter dans la marre pourpre qui s'était formée autour d'une des silhouettes avachies dans l'ombre. La marque de barre en fer qu'il avait au beau milieu du crâne ne tromperait personne. Elle semblait même incrustée dans le visage du blondinet, dont les cheveux maculés d'hémoglobine avait prit une teinte rousse par endroit.
Il ne bougeait plus, mais Oni savait pertinemment qu'il se relèverait d'ici quelques heures, vaguement conscient de ce qui s'était passé et plus vaguement conscient encore du fait que son propre frère lui ai fendu le crâne d'un coup de barre en métal.
Ce dont, en revanche, il serait certain lorsqu'il reviendrait à lui, c'était qu'il ne fallait pas emmerder une ninja de Suna.

Une leçon que les trois autres n'étaient pas prêts d'oublier non plus. Le beau brun, le nez totalement dévasté, avait prit la fuite comme un lâche, crapahutant presque à quatre pattes pour se faufiler derrière des poubelles... Comme si un amoncellement de détritus pouvait le protéger d'une juunin. On voyait bien à leurs réactions chaotiques et apeurées que ces quatre là n'avaient pas du être confronté à de véritables malfrats de toute leur existence...

Celui qui avait subit le coup de pied en haut de la poitrine était étalé face contre terre, tentant de reprendre son souffle bloqué par ce coup en plein sur ses voix respiratoires. Il suffoquait presque, le poing serré sur le sol, l'autre sur sa gorge, comme si s'agripper à son propre gosier allait l'aider à libérer son larynx.

On n'évoquera même pas l'état du chef de bande. Non seulement il avait certainement avalé une de ces dents de devant, ce qui n'était vraiment pas sexy pour un homme de sa trempe, mais en plus il avait le visage couvert de ressentiments variés.

L'humiliation, celle de s'être fait mettre dans un tel état en un round par une femme,

La colère, celle d'avoir était non seulement mit minable par cette étrangère, mais en plus en compagnie de trois de ses acolytes, qui étaient dans un état tout aussi pitoyable que le sien.

Enfin, la honte. Celle ci était certainement la plus discrète des trois émotions que dépeignaient ses traits tiraillées et torturés, mais elle était bien présente...
La honte d'avoir soi-même fracassé le crâne de son petit frère à coup de barre métallique... Cela, nous ne devrions même pas l'évoquer, mais le pathétique fait partie du métier. Et il est parfois si délicieux à lire qu'un narrateur à du mal à s'en dispenser...

Ainsi Oni la victorieuse avançait d'un pas détendu mais toutefois averti vers ce type au blouson de cuir qui semblait se noyer dans un mélange de bave et de sang qui formait par moment des petites bulles au coin de ses narines. Charmant. Autant dire que le sex apeal du loubard avait prit une sérieuse claque, tout comme ses dents. Comme quoi, un malheur n'arrive jamais seul.
Il semblait baragouiner des termes inaudibles, confus dans sa propre folie. Les chicots qui ornaient ses gencives n'arrangeaient pas les choses.

Elle s'empara des cheveux gras et collant du type, n'osant pas imaginer combien de fois elle devrait se laver les mains pour cesser de voir les gouttes d'eau glisser sur sa peau comme sur du beurre après ça, et releva la tête du bougre, du moins ce qu'il en restait.

Le coup avait balafré le visage, en avait gonflé certaines parties et laissés d'autres indemnes, ce qui donnait un résultat proche de l'éléphantmanomorphologie. La gueule de ce type était comparable à une pomme de terre... Une grosse patate ensanglantée. Voila qui collait mieux à sa personnalité.
La Juunin approcha légèrement son oreille de l'orifice du gars qui semblait lui servir de bouche. Elle parvint à distinguer quelques mots, entre deux petits crachotis de reste de dents et de bave mêlée de sang.

"...Ita..u...pu au nord....ue des ve...tues...ande mai..on ouge...bas... alon de...thé..."

Les deux plis boursouflés qui semblaient êtres les paupières de l’individu couvrirent le peu de ses yeux apparent, traduisant son inconscience. Il venait lui aussi de sombrer dans un monde meilleur. Le monde fantasque des rêves ou de braves branleurs comme eux quatre ne mordait pas la poussière devant une jeune femme de 16. Un monde ou ce chef de gang de proximité avait encore toutes ses dents, et ou le passage a tabac en règle qu'il s'était auto-infligé n'était que le fantasme de ses rivaux de toujours, une hypothèse tout juste imaginable et qui ne se réaliserait certainement jamais. Doux monde onirique...sans jeux de mots, cela va de soit ( )

Oni avait maintenant un but, une direction précise qui guidait ses pas, un objectif dont les contours se faisaient plus clair, un horizon ou l'incertitude perdait en importance pour céder place à la sérénité d'un déplacement calculé.

Bientôt elle parvenait à la fameuse rue des vertus, un coin de la ville qui visiblement portait mal son nom en vue des trois maisons de débauches devant lesquelles elle venait de passer en seulement quelques minutes.

Au loin, une grande bâtisse aux toisons et lanternes rouges illuminé de mille feux apparaissait à ses yeux, marquant la fin du voyage, et le début des choses sérieuses...

Un silence imposant, gênant, malsain...
Oni se retrouvait dans une petite arrière salle d'environs 7 mètres sur 4, plus longue que large. de chaque coté de l'ouverture, deux rangées d'hommes installés en tailleur sur des coussins moelleux et confortables qui contrastaient coté douceur avec le visage de ceux qui y étaient installé.

La plupart fumaient quelque chose, plus encore avaient des cicatrices de part et d'autres du corps, du moins ce qui en était visible, et tous avaient un regard méprisant et hautain, en dépit de leur basse position, à l'égard de la nouvelle arrivante.

Au centre de cette attraction essentiellement masculine, Oni ne se dégonfla pas. Elle devina sans le moindre mal qu'Itaku était l'homme assis au fond de la salle au centre de toutes les attentions. Au royaume des crétins, cherchez le plus arrogant et le plus hautain, et vous ferez mouche...
Le regard de l'homme fut parcouru d'une lueur de malveillance. La Juunin allait en baver, cela ne faisait aucun doute. Elle pouvait en dépit de la distance qui la séparait de son employeur sentir une certaine tension entre eux. C'était certainement ce que l'on appelait l'intuition féminine... Un des attraits qui lui vaudrait un certains manque d'égard de la part des mâles ici présents, et un manque d'égard plus certains encore de la part d'Itaku.

Oni, dans cette pièce, ignorait ce qu'elle pouvait bien avoir pour susciter tant d'animosité. La question était plutôt de savoir ce qu'elle n'avait pas, à savoir des testicules... L'univers dans lequel elle venait de pénétrer était un chouillat misogyne. Un chouillat... Platon lui même avait beau avoir été incapable d'imaginer une parité homme femme, son époque l'excusait. Les primates velus qui lui faisaient face n'avaient rien d'ancêtres, et pourtant leur mentalité semblait avoir traversé les ages sans subir la moindre évolution culturelle. C'était malheureusement un fait récurent dans ce monde ou la violence avait bien souvent le dernier mot. Mais Oni était confiante. Si la violence était justice en ce lieu, elle détenait de loin la meilleure plaidoirie.

Assurée par ce fait indéniable, elle s'avança légèrement vers son employeur, lorsque ce dernier, comme balayant d'un revers de la main tous les efforts que la sunite avait pu faire pour se traîner jusqu'ici, lâcha d'un ton méprisant.

"Une femelle? Le redouté village caché du sable m'envoit une vulgaire femme blindée d'oestrogène pour une affaire telle que celle ci... Alors les rumeurs sont vrai, le village du sable est dans un état de confusion des plus total. Rentres chez toi gamine, ici c'est une affaire sérieuse."

Il plongea sa tête dans sa tasse de thé, sans perdre son calme, toujours assis en tailleur sur son oreiller. Le silence était tombé dans la salle tandis qu'Oni envisageait les options restantes. Certes, elle pouvait bien redécorer le tatami de la salle avec le sang d'Itaku, mais comme son Kage le lui avait confié, c'était une affaire importante, et le moindre affront envers la personne d'Itaku pouvait coûter cher au village...
On ne mordait pas la main qui nous nourrissait, c'était une règle d'or dans le monde de la politique, même si cette main était particulièrement grassouillette et appelait à la morsure.

Qu'allait donc faire la Juunin pour clouer le bec de ce machiste chevronné qui sirotait son thé tranquillement sous ses yeux, feignant d'ignorer sa présence?

Itaku observa la scène, le visage imperturbable. Il avait redressé la tête lors de l’intervention des gardes, mais la démonstration de force de la sunite avait éveillé en lui une certaine curiosité qui outrepassait son mépris pour ces frêles créatures qu’étaient les femmes. Il avait beau trouver tous les défauts du monde à Oni qu’il ne connaissait pourtant que visuellement, et trouver d’autant plus de défauts à un village qui lui envoyait une femme pour une mission d’assassinat, il ne pouvait s’empêcher de trouver la manière d’être de la juunin du sable très…franche. Une sincérité palpable. L’honnêteté... C’était une chose qui tenait étrangement à cœur à cet homme de sombre commerce. Cette vertu était celle qui primait selon lui en affaire, et le fait de voir cette jeune femme faire une telle démonstration de franchise le laissait perplexe. Le domaine des ombres n’était pourtant pas un milieu très reluisant, et voir une telle attitude dévoilée par la jeune ninja lui plut malgré lui. Il avala une dernière gorgée de thé avant de poser sa tasse calmement à ses côtés. L’honnêteté était alimentée par des ressentiments tels que la colère et la haine, car si l’esprit était fourbe, le corps lui, devenait incapable de mentir dans de telles situations. Et la Juunin venait de montrer ce qu’il y avait de plus vrai de sa personnalité… Ses compétences physiques s’étaient exprimées dans toute leur splendeur, révélant l’essence même de son être.

Pétillante. C’est l’adjectif qu’Itaku décida d’attribuer à cette jeune femme pour l’instant. Pousser les gens à bout pour révéler leur véritable nature faisait parti de son métier. En tant que maître d’un commerce bien sombre, il avait pour habitude de tester la fiabilité et l’honnêteté de ses collaborateurs. Mais cependant les paroles qu’il avait prononcées précédemment n’étaient en rien qu’une simple manipulation. Ils étaient eux aussi sincères. A force de chercher le franc parlé chez les gens, Itaku avait prit pour manie de dire ce qu’il pensait sans une once d’hésitation. Et en dépit du regain d’intérêt envers la kunoichi qu’il venait d’éprouver, il était toujours d’avis qu’elle n’avait pas les épaules pour le travail qu’il avait à lui confier. De même, il songeait toujours que le village caché du sable avait fait preuve d’une certaine incompétence en lui envoyant une femme. Mais il ne pu que ressasser cela en son fort intérieur. Cette situation, il en était presque responsable, il avait sciemment omit de préciser la nature des cibles à abattre. C’était une manière comme une autre de se protéger, ça, ainsi que d’agiter une bonne liasse de ryos sous le nez d’un chef de village afin de détourner son attention de la délicatesse de l’affaire.
Malgré tout, Itaku n’était dans cette histoire qu’un intermédiaire, une sous-main qui agissait pour des individus au portefeuille plus bouffant encore que le sien. Cette exécution ce n’était pas de son fait, et les futures victimes, il n’en avait que faire. Il était toutefois décidé à démontrer a cette jeune femme qu’en dépit de son beau discours, elle n’avait pas les épaules.

Il plongea la main dans une boite d’ouvrage méticuleux, en extirpa un cigare et le prépara avec soin, tandis que d’un regard il indiquait à un autre garde de faire sortir le reste de l’assemblée. Celle-ci ne se fit pas prier, et la dizaine d’hommes d’affaires, tous vêtus de kimono coûteux aux plis parfaits, se dressèrent de tout leur long, dévoilant leur grande taille comparée à la Juunin du village caché du sable. Ils sortirent, et leur simple mouvement en dehors de la salle suffit à faire se mouvoir l’épais nuage de fumée qui s’était accumulé dans la pièce. A peine dix seconde après que le dernier des collaborateurs d’Itaku fut sorti, la salle semblait plus claire, l’air moins lourd et opaque, comme si ces types avaient emporté avec eux en dehors de la pièce toute la morosité et la négativité qu’ils dégageaient.

Ils étaient à présent seuls. Une femme accoutrée à la manière des geishas passa le rideau de perle, un plateau de thé à la main, mais d’un geste de la main Itaku la congédia à son tour. Cette soudaine solitude et proximité avec son collaborateur mettait dans un état curieux Oni, mais la jeune femme n’en démordrait pas. Tandis qu’il laissait échapper de sa bouche un volute de fumée, il profita de ses mains libres pour tirer deux photographies de son kimono. Il les jeta au pied de Oni, sans un mot.




Des enfants...deux enfants... Etait-ce donc les deux cibles à abattre?

Elle ne le quittait plus une seconde des yeux : Il congédia toutes les personnes présentes dans cette pièce d’un seul regard tout en préparant méticuleusement un cigare dans un calme qu’Oni ne pouvait qu’admirer. Si elle n’aimait pas les opinions de cet homme, elle aimait sa force de caractère. Il était sombre, arrogant, macho, calme et mystérieux. Elle était là, elle venait d’exploser une table à l’aide du corps d’un de ses gardes et lui ne trouvait rien à dire, s’occupant avec soin d’un cigare et congédiant tout le monde.

Elle ne bougea pas d’un pouce, droite, petite, les mains contre ses cuisses et le regard curieux sous les mèches noires qui retombaient de sous son bandeau de ninja. Son poing droit se serra convulsivement avant qu’elle ne secoue quelque peu ses doigts. Elle détaillait son employeur en silence, et dans les moindres détails. Plus aucune expression ne dépeignait sur le visage de la juunin, qui attendait simplement un geste ou une parole. Oni avait cette qualité qu’était de savoir attendre et savoir écouter. Malgré son caractère assez sulfureux, la mission était trop importante pour ne faire qu’un seul faux pas à l’heure qu’il était.

Il était classe, Itaku, avec son riche et parfait kimono et son cigare entre les lèvres, recrachant lentement une fine volute de fumée qui passa devant son visage pour terminer sa course sous le plafond du salon de thé, s’étalant sur sa surface avec la lenteur habile de l’assassin dont elle allait bientôt devoir jouer le rôle. Excitation ? Peur ? Rien de cela, Oni accomplirait sa mission, elle n’était là que pour ça, et elle allait probablement devoir le prouver à cet homme.

Enfin… C’est ce qu’elle croyait.

Elle cligna des yeux lorsque son employeur jeta finalement – toujours avec une certaine classe – les photos à ses pieds. Son regard alors le lâcha lui pour glisser vers ses pieds, tandis que ses genoux lentement se repliaient de façon à ce que ses doigts puissent saisir les clichés. Mais alors qu’elle les frôlait à peine, Oni se figea complètement dans cette position, son cœur ratant un bond.

Des enfants…

Il s’agissait de deux jeunes enfants souriants, qui ne devaient avoir que quelques années de moins que la juunin elle-même. Saisissant les photos en tentant de paraître aussi impassible que possible, elle se redressa, son regard ne pouvant alors plus se détacher des images.

Qu’allait-elle faire ?

Tuer des enfants allait au-delà de tout éthique, de toute morale, de toute religion, de toute foi en n’importe quoi ! Cela allait aussi à l’encontre des principes de la juunin. Moralement, elle ne pouvait pas faire une telle chose, et elle s’y refusait catégoriquement. De tels gestes démontraient les agissements d’un monstre. Le seul qu’elle avait désormais envie de tuer, c’était lui, Itaku, qui osait demander de telles choses. Mais à vrai dire, elle ignorait totalement s’il était à la tête de tout ça ou si lui aussi n’était qu’un intermédiaire. … Oh et puis, on s’en fiche ! Le frapper aurait sans doute altérer la rage qui coulait en ses veines à cet instant.

Ses yeux glissèrent sur l’homme avant de revenir sur les photos puis de revenir sur lui. Son bras revint à la verticale, les photos toujours serrées entre ses doigts. Elle prit une profonde inspiration. Elle ne pouvait pas faire une telle chose… Cela lui arracherait le cœur, et peut-être même plus. Mais…

Elle y était obligée.

En devenant ninja, c’était comme si elle avait signé un contrat. Elle devenait une arme, un outil, qui devait agir dans les intérêts de son pays et réfuter tout sentiment personnel. Les cibles étaient les cibles, quelques qu’en soient leur nature, il s’agissait uniquement de personnes à abattre pour le bien de la mission. Et si la mission réussissait, ce ne pouvait être que bénéfique pour le village. Ce n’était pas une chose que l’on apprenait à l’académie, mais Oni ne l’avait jamais regretté. Jusqu’à maintenant ? … Non, elle était fière d’être une ninja, d’être forte, pour Suna. Son Kage lui avait confié à elle seule une mission de rang A, elle ne pouvait pas échouer, elle ne pouvait pas refuser !

Les secondes passaient dans ce silence pesant, Oni restant face à l’homme, ses pensées en pleine ébullition. Elle ferma ses douces paupières sombres un instant avant de faire un nouveau pas vers l’homme, mais au lieu de s’approcher, elle s’agenouilla face à lui.

« C’était donc cela… Et vous pensiez que je n’avais pas l’étoffe pour éliminer de telles cibles, n’est-ce pas ? »

Relevant la tête, elle plongea son regard dans celui de son employeur. Derrière l’impassibilité froide, une sombre détermination brillait dans les yeux de la juunin.

« Je les tuerai. »

Trois mots qui signaient probablement la mort de sa raison à la fin de cette mission, trois mots qui montraient bel et bien que la jeune femme n’était pas comme les autres et que, quelque soit l’obstacle, elle le surmonterait. Oni n’était pas du genre à se laisser abattre. Encore moins du genre à subir l’humiliation de rentrer bredouille et inutile. Oui, c’était également pour elle, qu’elle irait jusqu’au bout, pour préserver une dignité qu’elle ne savait même pas si elle allait sauvegarder après tout ceci.

Tout cela devenait étrange. Elle annula toute pensée, se concentrant sur sa mission, comme le ferait un ninja digne de ce nom.

[ HRP : Sur ce, je file en cours ^^ Désolée, j'aurais de nouveau pu faire mieux mais le temps m'est compté. ]

Un sourire se dessina sur les lèvres d'Itaku. Cette nana était plutôt forte pour une gonzesse. Non pas qu'il l'appréciait ou ne la trouvait à son goût, mais disons juste qu'il la détestait un peu moins que les autres. Après tout, celle là savait se rendre utile, pas comme ces autres qui ne faisaient que couver et pondre. Il ne pu que savourer le dilemme interne auquel la Juunin était en proie, et devait s'avouer plutôt surprit de la décision finale. Il avait fait cette demande un peu spéciale auprès du village caché du sable parce que son indic' l'avait exigé, et il croyait à présent comprendre pourquoi.

La force de caractère d'une kunoichi du sable semblait bel et bien présente, et ce n'était pas une vulgaire conscience ou une morale des plus désuètes qui l'empêcherai d'accomplir sa mission, en toute apparence. Itaku ne pouvait personnellement qu'approuver. La morale ne nourrissait pas, elle ne servait à rien. Les remords non plus. Le crime, en revanche, payait souvent. Comme quoi, Oni et son employeur n'était dans le fond pas si différents. Tous deux accomplissaient de sanglantes besognes dans l'unique but de subvenir à leurs besoin. Assassin était un métier comme un autre.

Itaku tira une bouffée de fumée acre de son cigare, l'extirpant par la force de son inspiration du cylindre gorgé de tabacs et autres substances nocives qu'il tenait pincé entre les lèvres. Oni s'agenouilla avec grâce, et il croisait les bras, satisfait. En plus d'être utile, elle connaissait sa place véritable. Il laissa échapper un nouveau sourire avant de croiser les bras sur sa poitrine. Un silence s'en suivit, après la révélation que venait de faire la jeune femme. Itaku trouvait cela un peu trop simple, mais il se doutait bien que les complications apparaîtraient en cours de route. Après tout, le commanditaire véritable avait déversé une telle somme d'argent pour cet assassinat qu'il refusait de croire en la simplicité de la chose. Deux cibles, deux gamins incapables de se défendre, une ninja qui acceptait de se charger de la tache. Ce soir les deux gosses seraient morts, et Itaku aurait tout de même les mains propres.

Il ne croyait presque pas en son bonheur. Aussi décida-t-il de ne pas perdre une minute de plus de son précieux temps. Il se leva, repoussa d'un geste sec et habile les plis qui s'étaient formés sur son long Kimono bleu marine aux bordures grises, et se dirigea vers un pan du mur où divers accessoires étaient accrochés. Il s'empara de deux chapeaux de pailles et en tendit un à Oni.

"Si on me voit en compagnie d'une ninja je pourrais éveiller quelques soupçons gênants. Couvrez vous la tête."

Il lui lança le premier avant de disposer avec élégance le second sur ses cheveux bruns soigneusement plaqués en arrière. Sa barbichette brune mettait plus que jamais à présent ses yeux noirs en valeurs. Oni remarqua qu'il était étonnement filiforme pour quelqu'un de sa taille. En effet, mesurant environs 1m90, Itaku était un homme grand et fin qui n'était pourtant pas dépourvu de masse musculaire, cette dernière n'égalant toutefois pas sa taille.

Il s'empara d'un katana disposé sur l'un des meubles encadrant la sortie et se glissant entre le rideau de perle de cette dernière, tournant la tête afin d'inviter Oni à le suivre.
Lorsqu'il traversa le salon de thé débauché qui faisait office de couverture à son petit trafic, plusieurs regards se tournèrent vers lui. Des regards pétillant de malveillance, d'envie...des regards tels que celui d'Itaku lui-même. Mais on pouvait clairement sentir une différence de prestance. Là ou les petits trafiquants de bas étages le fixaient de leurs yeux porcins, il émanait de lui une classe indescriptible. Il était le requin là ou les autres n'étaient que de simples poissons. Un de ces jours, il finirait par les manger, cela ne faisait aucun doute, mais certains entretenaient tout de même l'espoir de régner à ses cotés sur la ville tels des poissons pilotes.

Faisant fit de ce genre de métaphores poisseuses, Oni traversa elle aussi le "salon de thé" avant de rejoindre Itaku dans la rue. Il entama la remontée de l'avenue des vertus, s'engageant plus au nord encore que son établissement. Oni n'avait encore jamais foulé le sol de ces ruelles. Pourtant, elle pouvant sentir étrangement qu'ici, c'était le territoire d'Itaku, et que tant qu'elle serait à ses cotés, les gens continueraient de s'écarter sur son passage en un mouvement de crainte et de respect mélangé. Après quelques dizaines de minutes de marche, tous deux entamèrent silencieusement l'ascension d'une petite colline.

Ici, la fraîcheur nocturne regagnait sa légitime dominance, et la ville n’était plus qu'un vaste halo lumineux au creux de la colline qui semblait faire fuir les étoiles. Celles-ci, en revanche, étaient parfaitement visibles depuis le petit vallon sur lequel Oni se tenait aux cotés d'Itaku. Le brouhaha de la ville s'estompait à mesure qu'ils avançaient, et peu à peu la nature regagnait son ascendance, laissant les grillons, criquets et autres noctambules s'exprimer de nouveau.

Un tel contraste avec le village de Meiora était presque dépaysant. Il ne fallut que quelques minutes de marche supplémentaire pour contourner un autre vallon et distinguer en contrebas une demeure gigantesque.
Celle ci semblait s'étendre sur plus de 100m2. Oni distingua immédiatement de son oeil avisé l'entrée principale ou un paravent magnifiquement décoré faisait office de séparation, et une entrée secondaire. Celle ci fut bientôt franchie par un homme tenant une bougie dans la main. Visiblement un serviteur.

Itaku se plaqua délicatement contre un rocher et continua d'observer la demeure avec une attention accrue et une vigilance vertueuse. Ses yeux parcouraient frénétiquement la maison d'un bout à l'autre, cherchant un quelconque indice qui aurait pu témoigner de la présence des deux chérubins. Il fini cependant par secouer la tête en signe de négation, incapable de distinguer le moindre signe de leur position.

Oni savait ce qu'il lui restait à faire. Visiblement son employeur n'en savait pas vraiment plus qu'elle sur la configuration du domicile. Elle devrait faire sans. S'aventurer dans un domicile parcouru de serviteurs sans en connaître la disposition était assez risqué. Mais la Juunin était une ninja expérimenté et consciencieuse. Il ne lui restait plus qu'a s'élancer à la poursuite de ses deux cibles...ces deux enfants qui en ayant a peine goutté à la vie allaient rendre leur dernier souffle. Un dernier soupir les conduirait certainement dans un monde meilleur, un monde ou ils ne seraient pas les victimes d'un incroyable jeu de guerre entre manipulateurs peu scrupuleux...

[j’espère un beau détail de tes précautions, ça peut influencer sur l’issue de cette intrusion ^^]

Un souffle apaisé. Non, deux. Sur le sol, deux matelas confortable en dépit de leur finesse soutenaient deux enfants profondément assoupis. Profondément? Pas tant que ça. La plus petite silhouette des deux, dont la chevelure blonde éclairée par la lune traduisait qu'il s'agissait du garçon, était recroquevillée, genoux contre la poitrine, et laissa s'échapper de sa gorge une toux corsée qui finit par s'éteindre. Il n'avait pas ouvert les yeux, et son torse se souleva à nouveau régulièrement, témoin de son état toujours endormi.

En véritable félin, Oni s'engagea dans la chambre des deux enfants. La petite rouquine semblait un peu plus âgée que son frère. Elle tenait fermement la main de ce dernier dans la sienne, et était allongé sur le coté, le visage dirigé vers son petit frère.

Son visage, en dépit de l’apparente quiétude de la scène, avait quelques traits de tiraillés par l’inquiétude. Même durant son sommeil la jeune fille ne pouvait s’empêcher de veiller sur son petit frère malade. Elle devait avoir une douzaine d’année. Peut-être treize.

A vrai dire, aux yeux d’Oni, les années ne signifiaient pas grand-chose. De nombreux ninjas extrêmement jeunes étaient tout aussi compétents que certains aînés, et la vie que menait un shinobi changeait radicalement la manière de voir les choses. Des enfants de 6 ans pouvait aisément en paraître 10 au sein du village caché du sable. C’était une existence rude, cruelle et sans pitié que celle d’un ninja. Et la tâche ne faisait pas de différence d’âge. D’une certaine manière, c’était une société extrêmement égalitaire…dans l’excès, ou naissait donc l’inégalité.

L’inégalité. Oni se tenait au dessus des deux enfants, prête a accomplir la tâche pour laquelle elle avait été employée. Ces deux gamins étaient si faibles comparés a elle, une simple pression des doigts de la Juunin et s’en serait fini. Leurs vies s’arrêteraient, aussi brusquement que la ninja du village caché du sable y était entrée. Ils n’auraient jamais le temps de comprendre pourquoi une telle chose leur arrivait. Oni elle-même ne le savait pas. Ils ne pourraient jamais grandir en vue de devenir plus fort, faire des rencontres, rire, pleurer, souffrir, vivre l’expérience à la fois douloureuse et magnifique qu’était la vie...

Non tout cela s’arrêterait ici, avec elle. Mais c’était eux ou elle, et elle était déjà allée si loin qu’elle ne pouvait plus faire marche arrière. Cela aurait été ridicule, stupide…humain.

Faisant fi de ce trouble qui la gagnait alors qu’elle s’approchait plus encore des deux chérubins, prenant garde a ne pas faire grincer le sol sous ses pas, elle se plaça à la tête des deux fuuton, juste au dessus des deux enfants. Un ultime regard qui signait la fin.

Un toussotement, plus prononcé et violent que le précédent, et le gamin ouvrit les yeux ! Sa sœur aussi, durant la fraction de seconde qui suivit ! Oni esquissa un mouvement de recul mais la lune l’avait trahi. La fenêtre aux barreaux fins laissait passé suffisamment de lumière pour que la silhouette noire de la juunin se reflète sur les couvertures des lits.

La gamine rousse se redressa d’un bon et se mit à quatre pattes, une main tendue devant son frère en signe de protection, le regard mauvais dirigé vers la sunite. Elle s’exprima avec toute la hargne dont une enfant de 12 ans sur le point d’être tuée pouvait faire preuve.

« Qui êtes vous ?! Laissez nous tranquille, ou notre père vous le fera regretter ! » Déclara-t-elle avec un calme non impassible mais pourtant étonnant vu les circonstances.

Sa voix ne trahissait plus de colère que de peur, et elle semblait prête a tout pour couvrir son petit frère qui, redressé mais toujours assis, tournant le dos a Oni, toussait encore.
A croire que cette jeune fille avait déjà été confrontée a ce genre de situation. Visiblement l’évocation de son père était censée éveiller chez Oni la crainte.

Ce qui n’était pas le cas, vu qu’elle ignorait totalement qui pouvait bien être le père de ses deux cibles. Oni aurait cru que la gamine aurait hurlé pour alerter les serviteurs du domicile, mais elle n’en fit rien, et la regardait d’un œil farouche. De toute évidence sa voix allait de toute manière finir par alerter l’un d’entre eux, Oni devait faire vite…

[coup de pompe, désolée de t'avoir lachée ces trois derniers jours, les joies de la sédentarité avaient prit le pas sur ma volonté . Je suis un peu crevée donc je poste le nécessaire et je vais dodoter mais j'édite demain. L'essentiel y est, le reste ne sera que descriptions ]

Un funeste présage semblait flotter sur la pièce. Il ne s'agissait pas seulement de ce silence lourd de sens qui avait succédé le bruit etouffé du corps de l'enfant s'etalant sur son matelas, mais d'une véritable présence obscure. Oni avait l'impression d'avoir rompu autre chose qu'une nuque en cet instant. C'était comme si elle venait de faire céder un fil du destin, comme si la conséquence de son acte prenait une proportion bien plus grande et imposante que la culpabilité qu'elle nourrissait en elle, la rendant presque insignifiante.

Chassant cette impression opressante de son esprit, elle décida qu'il était grand temps de quitter la pièce. Elle n'était toujours pas à l'abri d'une quelconque intervention des serviteurs, et se devait de quitter les lieux incognito.

Avec la prudence d'un félin, elle s'aventura dans le couloir de nouveau, se glissant avec habileté à droite tandis qu'une servante s'approchait vers la chambre des enfants, bougeoir en main. Le couloir d'en face était totalement innaccessible, bien qu'étant l'issue la plus rapide. En plus de cela la domestique semblait désireuse d'entrer dans la chambre des deux enfants. Que se passerait-il une fois qu'elle aurait découvert la scène?

Aucun doute, Oni ne disposait que de très peu de temps pour s'enfuir sans faire plus de victimes que nécessaire. Elle s'engagea dans le couloir de droite qui menait à une aile inconnue de la maison, esperant ne pas croiser d'autres indésirables en chemin. Elle eut le temps de se glisser derrière un double paravent au moment même ou la servante apparaissait à ce qui était maintenant le bout du couloir, se tenant devant la porte de la chambre des deux enfants assassinés. Mais Oni repporta son attention sur sa propre fuite. Elle venait de découvrir l'accès à la cour, et elle s'avança à pas feutrés le long de l'enceinte du jardin.

La sortie donnant sur la colline a gravir n'était plus qu'a quelques mètres devant elle à présent, lorsque le cri de la domestique retentit enfin, semblant déchirer la nuit. La cohue qui s'en suivit fut des plus chaotique, comme on pouvait s'y attendre, et les uns après les autres les domestiques quittaient leurs quartiers, abandonnaient leurs taches sur place et tendaient à rejoindre le lieu du hurlement. Oni se glissa en dehors de l'enceinte du jardin, enfin, quand un second cri retentit, lui glaçant le sang.

"Là bas!" vociféra la voix d'un homme, visiblement fou de rage. Mais ce qu'il pointait du doigt n'était qu'une forme noire et mobile qui grimpait déja la montagne à toute jambe. Le serviteur n'avait certainement pas pu distinguer grand chose de son identité, si ce n'était peut-être sa taille.

A découvert, et avec cette lune étincellante, il était de mauvais ton de trainer la patte. Aussi Oni accelera le pas afin de rejoindre l'amas rocheux où Itaku l'attendait toujours. Lorsqu'il la vit, il se contenta d'un regard afin de s'assurer que la tâche avait bien été accomplie, et ils entamèrent en une course extrêmement rapide le retour vers la ville, par un chemin bien plus incongru que l'allé, histoire de brouiller les pistes.

Il leur fallu même escalader une paroi abrupte afin de regagner une partie encore inconnue du quartier Nord de Meiora no Sato, où un homme les attendait. En voyant Itaku, il inclina légèrement la tête, cette dernière recouverte d'un chapeau qui dissimulait son visage. Il se contenta d'adresser quelques mots a Itaku, lui donnant visiblement les détails de son alibi, avant de disparaitre dans les rues encore bondées à cette heure tardive.

L'employeur de la sunite se tourna alors vers elle, avant de lâcher.
"Voila qui est fait. Je vous conseille de disparaitre dès cette nuit. Votre village devrait recevoir son du dès demain, comme conclu."

Mais quelque chose faisait froid dans le dos de la Juunin en cet instant précis. En dépit des apparences, en ce moment même, ils n'étaient pas seuls... Oni pouvait clairement distinguer deux présences d'une puissance colossale dans le coin, et le fait de se sentir épiée n'arrangeait pas les choses...

Asahina se trouvait au côté de Suijin dans un petit salon de thé au bord de la rue, le visage caché par le chapeau si particulier de l’Akatsuki et leurs capes noir au nuages rouges… rouge comme le sang des deux enfants… deux enfants mort pour accomplir leurs plans.

« Suijin-kun ton plan à marcher à la perfection… Je ne penser pas que Suna était si crédule… Ce fut une réussite totale… »

Asahina commença alors à se lever du banc en bois sur lequel ils étaient tout deux assit mais Suijin lui prit la main.

« … Rappel toi l’objectif de nôtre présence… Je ne veux pas de problème comme la dernière fois… »

Elle retira alors sa main d’un geste vif, avant de continuer.

« … ne t’inquiète pas… J’ai bien comprit… pas de combat… mais laisse moi lui parler… prend sa comme de la solidarité féminine… »

Avec un léger rire masquer par son chapeau… qu’elle s’empressa de retirer laissant ainsi apparaître à sa main la bague de l’Akatsuki… elle s’avança alors vers la jeune fille le chapeau à la mains, beaucoup de monde s’agiter entre les deux jeunes femmes, Suijin quand à lui était semble t’il toujours assit… mais venant de lui tout était possible…

« Bonsoir jeune enfant… Je vois que vous êtes une ninja du village du sable… j’oublier, je me présente mon prénom est Asahina… dites moi, on est presque amie… alors sa fait quoi de tuer deux jeunes enfants sans défense… »

Cette dernière phrase surprit la jeune Juunin qui visiblement ne s’attendait pas à sa… mais c’était tout là l’attention qu’avait la femme de l’Akatsuki, bien qu’il eu était probable que sa première idée aurait était de créer un conflit; Asahina était une femme très complexe… défiant les hommes qu’elles rencontrait afin de leurs prouver la supériorité des femmes… et combattant aussi les femmes qui avait beaucoup de succès avec les hommes… d’ailleurs c’est sans doute la raison pour laquelle elle ne suit que rarement les ordres de Suijin… Mais heureusement pour Oni… celle-ci n’était pas d’humeur au combat, et puis Oni n’était pas une femme selon elle, très séduisante…

Après un silence de la part de son interlocutrice elle continua la conversation, provocant ainsi une possible réponse.

« …en tout cas je pense que nous vous avons bien payez pour ce boulot… c’est vrais que de nos jours on ne sais plus vers quel village se tourner pour se genre de mission… les ninja son si incompétent… je suis heureuse que se soit une femme… cela prouve que vous avez de la ressource… »

A la suite de quoi elle disparut, sans doute pour se rendre là où ils pourraient continuer leurs agissement criminel. Laissant alors certaines des question de la jeune femme sans réponse, pourquoi? qui est elle? comment savait elle tout sa?... et tant d'autres encore...